Parce qu’on ne peut pas toujours être au top, parce que parfois on n’a pas envie, il nous arrive d’osciller, au quotidien entre le génie et la nullité crasse. Les réalisateurs ne sont pas différents ; certains, même portés aux nues, même acclamés, peuvent parfois se prendre un gros bâton critique dans la gueule. Mais à quel point ?
Je me suis donc coltiné les 200 films les mieux notés et les 200 films les moins bien notés d’IMDB pour essayer de voir si leurs réalisateurs étaient victimes d’écarts critiques du genre. Par contre, je n’ai jamais choisi de film considéré comme « nul » dont la note était supérieure à 4,5 ou de films considérés comme « bons » dont la note était inférieure à 6, histoire que tout ça ait un minimum de sens.
Bob Clark : 6 points d'écart
Grand écart pour ce réalisateur pas très connu en France qui a eu la malchance de mourir en 2007. Son film A Christmas story (1983) score très fort puisqu’il est est noté 8/10 sur IMDB. En revanche, P’tit génies 2, sorti au mitan des années 2000, se prend une bâche avec un tout petit 2/10. Il vieillissait, Bobby.
William Heins : 5,2 points d'écart
Autre réalisateur dont je n’avais pour ainsi dire jamais entendu parler. Sachez cependant qu’avec Humdinger (2011), Williams Heins a reçu une note de 7,1/10 sur IMDB. En revanche, Pledge this : panique à la fac ne vaut qu’un petit 1,9. Ca doit pas être terrible.
James Cameron : 4,9 points d'écart
Plutôt habitué aux réussites au box office et aux histoires d’anticipation qui tendent à devenir de plus en plus consensuelles avec le temps, Cameron a lancé sa carrière en réalisant Piranha 2, la suite de Piranha ; résultat, un modeste 3,6/10 sur IMDB. Son film le mieux noté, Terminator 2, est évalué, lui, à 8,5/10.
Michael Curtiz : 4,5 points d'écart
Le réalisateur de Casablanca, noté 8,5 sur IMDB, a eu une carrière hongroise avant de percer à Hollywood. Si, n’ayant vu le film, j’aurais bien du mal à vous dire ce qu’il vaut, je ne peux que constater que l’un de ses films des années 10, A penny’s history (Egy Krajcar tortenete), ne recueille qu’un petit 4/10. Mais bon, le mec a fait genre 178 films donc on lui pardonne.
Jacques Dorfmann : 4,4 points d'écart
Gigantesque producteur, notamment de Melville, Jacques Dorfmann a connu des fortunes diverses en passant à la réalisation. Son Palanquin des larmes, sorti en 87, a connu un succès critique (7,1 sur IMDB). En revanche, Vercingétorix avec Christophe Lambert se prend un gros 2,7.
Francis Ford Coppola : 4,4 points d'écart
Et nous avons une égalité, mais Coppola s’en sort globalement mieux. Son film le mieux noté sur IMDB (mais comment noter une filmo aussi géniale, on se le demande), c’est Le Parrain I, qui reçoit la note plus qu’honorable de 9,2/10. En revanche, Twixt, avec Val Kilmer, est noté 4,8/10. C’est un peu injuste à mon sens, mais la vie est injuste.
Jonathan Demme : 4,3 points d'écart
Inspiré par un conte de Mark Twain, Another Telepathic thing du regretté Jonathan Demme a été mal reçu par la critique : 4,3/10 sur IMDB. Rien à voir avec les 8,6 du Silence des agneaux.
Roberto Benigni : 4,3 points d'écart
Même combat et égalité parfaite. Si le très populaire La vie est belle version Benigni est évalué à 8,6/10 sur IMDB, son Pinocchio, lui, ne vaudrait pas plus de 4,3, soit la moitié, vous en conviendrez si vous savez compter.
Irving Kerchner : 4,2 points d'écart
En même temps, le mec a réalisé des trucs assez divers, depuis L’Empire contre-attaque (son film le mieux noté, 8,7 sur IMDB) jusqu’à S.P.Y.S que non seulement je n’ai pas vu, mais que ceux qui l’ont vu n’ont pas aimé en sus, puisqu’il est noté 4,5/10 sur IMDB.
Richard Marquand : 3,9 points d'écart
Exactement le même profil : le mec a réalisé le Retour du jedi (8,3/10) et un truc qui s’appelle Hearts of fire (4,4) avec Bob Dylan et Rupert Everett. Il fait pas bon se frotter à Star Wars, en fait.
Après m’être fait chier à relever à la main les plus grands écarts entre critiques presse et spectateurs sur Allociné, un nouveau top qui a nécessité beaucoup de sueur.