Quand on tue des gens, on a tout intérêt à n’en parler à personne pour minimiser les chances de se faire choper. Mais en même temps, vu qu’on est trop fier de tuer des gens, on a tendance à vouloir le crier au monde et du coup on est pris dans une contradiction terrible. Il existe des solutions pour régler ce problème : tenir un journal en se disant qu’après notre mort, quelqu’un le trouvera et qu’on deviendra célèbre. Sauf que, parfois, ces journaux sont trouvés avant la mort et aident bien les enquêteurs à faire avancer l’enquête. Ballot.
Le chirurgien de Jonzac
Chirurgien à la retraite, Joël L. était aussi un violeur en série mis en cause par quatre mineures. Quatre victimes, c’est beaucoup. Mais une fois sa maison perquisitionnée, les enquêteurs ont découvert des centaines de carnets dans lesquels l’homme documentait des agressions sexuelles et des viols sur mineurs depuis les années 1980, un peu partout en France. Plus de 200 noms sont mentionnés dans ces carnets intimes et autant de pistes ouvertes par la police. Incarcéré depuis 2017, le chirurgien sera jugé aux Assises en 2020. Allez savoir pour combien de crimes.
La cannibale russe
En 2015, la police de Saint Petersbourg découvre le corps d’une femme dans une décharge. Petite précision : le corps n’a pas de tête. Après vérification des caméras de surveillance, on se rendu compte que le corps a été traîné jusque là par une petite vieille de 68 ans, Tamara Samsonova. Comme le corps a été découpé à la tronçonneuse, on se dit qu’il doit y avoir anguille sous roche. On sonne chez Samsonova et là on aperçoit les restes de la victime en question qui servent de repas à sa meurtrière, ainsi qu’un carnet documentant tous les meurtres commis précédemment par la foldingue au cours des dernières années. 11 au total. Pratique d’avoir de la docu.
Joseph Naso
Joseph Naso, 78 ans, est suspecté d’avoir commis au moins 4 meurtres de femmes, parfois des prostituées, dans les années 70 et 80. L’homme clame son innocence, seulement voilà : en plus de photos des victimes mortes, on a trouvé chez lui un petit carnet dans lequel il raconte ses aventures meurtrières. Du genre : « Une fille dans la forêt, au nord de Buffalo. Elle était vraiment belle. J’ai dû l’assommer d’abord. » Sur le carnet, les femmes sont désignées par leurs initiales. En plus des 4 victimes présumées, 6 autres n’ont pas encore été identifiées. Ca ne saurait tarder, d’autant que Naso se défend lui-même.
Alyssa Bustamante
En 2009, alors âgée de 15 ans, Alyssa Bustamante assassine sa petite voisine de 9 ans, Elizabeth Olten. Interrogée, Bustamante est rapidement soupçonnée : c’est que son journal intime est plutôt clair : « Putain, je viens de tuer quelqu’un. Je l’ai étranglée et égorgée et poignardée et maintenant, elle est morte. Je ne sais pas comment me sentir là tout de suite. C’était génial. Dès qu’on passe la barrière du « Oh mon dieu je ne peux pas faire ça », c’est un vrai plaisir. Je suis un peu nerveuse et je tremble, là, tout de suite. Maintenant, il faut que j’aille à l’église. Lol. »
La lecture de ces écrits a convaincu les jurés de l’envoyer 20 ans en taule au lieu de dix.
Pearl Moen
21 coups de couteau : c’est que que Pearl Moen, 17 ans, a envoyé dans le buffet d’une jeune infirmière qui avait simplement le malheur de se trouver là, sur le trottoir, devant elle. Comme Bustamente, Pearl Moen a raconté son aventure dans son journal : « J’ai poignardé une femme innocente ce matin. C’était absolument génial. Tuer me donne une excitation plus forte que toutes les autres. Ca touche à l’irréalité, ça bout, ça clignote, l’adrénaline et le choc. Se battre ou s’endormir. L’infirmière, qui a eu la chance de s’en tirer, a eu le bonheur de voir les flics arrêter Moen après trois mois de cavale. Elle a été condamnée à 15 ans de prison.
Le B.T.K
Dennis Rader, bien connu pour ses meurtres divers, variés et horribles, a tenu un journal de ses crimes. Dans un journal intime, il a ainsi détaillé toute la préparation du massacre de Wichita au cours duquel il a assassiné la famille Otero. Tout y est : la topographie des lieux, son mode opératoire pour piéger la famille et ce qu’il a fait subir à chacun de ses membres. Dans le carnet, les policiers ont également trouvé plus de 50 projets de meurtres réalisés ou non.
Robert Berdella
Entre 1984 et 1987, Robert Berdella a violé, torturé et tué au moins 6 hommes (et sans doute bien davantage) dans le Missouri. Il kidnappait ses victimes et les conservait à demeure jusqu’à ce qu’elles meurent suite aux sévices subis. Dans un carnet, il notait scrupuleusement tout ce qu’il faisait subir à ceux qu’il appelait « ses esclaves », précisant le nombre de piqûres qu’il leur administrait, notant les dates et les heures des morts de chacun et d’autres trucs absolument affreux. Berdella a été arrêté lorsque l’un de ses otages a réussi à s’échapper pour avertir la police.
Westley Allan Dodd
Dans les années 80, Dodd, surnommé par la presse « l’un des tueurs les plus maléfiques de l’Histoire », a enlevé et tué trois garçonnets avant de se faire arrêter en tentant d’en kidnapper un quatrième dans un ciné. Lors de la perquisition à son domicile, les flics ont découvert des feuillets sur lesquels Dood relatait l’intégralité des maltraitances, des sévices et des horreurs qu’il faisait subir à ses victimes. Le ton était si froid, dur et violent que certains jurés se sont mis à vomir lors du procès à la lecture des extraits. Dans ses notes, Dodd dessinait également des machines de torture qu’il comptait mettre en place pour ses prochaines victimes. Il a été exécuté en 1993.
La Sex Beast
En 1959, Melvin Rees agresse une famille entière en Virginie. Il tue tout le monde, viole la mère et disperse les corps dans plusieurs lieux. Dénoncé par lettre anonyme, ce saxophoniste avec pignon sur rue voit la police débarquer à son domicile. Les flics trouvent un calibre .38 dans son saxo ainsi que des notes détaillant des actes sexuels sadiques. On découvre aussi la photo de la femme assassinée et violée parmi ses affaires. Rees se vantait dans ses notes d’avoir pu s’approprier entièrement la mère et la fille après avoir tué les hommes de la famille.
Et une excellente soirée à tous.