Top 10 des films qui ont couté leur carrière à des réalisateurs, clap de fin

"Waterworld" et "The postman" - Kevin Costner

Alors qu’il était en odeur de sainteté à la fin des années 80 et considéré comme l’un des acteurs et réalisateurs les plus bankables d’Hollywood, Kevin Costner a subi deux échecs considérables. Malgré son Danse avec les loups couronné aux oscars, c’est Waterworld qui a commencé à fracasser sa carrière : un échec financier qui est resté pendant longtemps l’un des plus importants du cinéma. Et juste derrière il a réalisé The Postman qui n’a clairement pas rattrapé le coup et l’a rayé des studios pendant un long moment.

"Rollerball" - John McTiernan

Probablement l’un des points les plus rocambolesques de ce top : le film Rollerball a non seulement terminé la carrière de John McTiernan mais l’a également conduit en prison pendant plus d’un an. Le réalisateur de Die Hard 1 et 3, de Last Action Hero ou encore de À la poursuite d’octobre rouge a livré avec ce film un produit bâtard tiraillé entre sa vision et celle de son producteur manifestement d’un autre avis.

La rivalité entre les deux hommes a poussé McTiernan à embaucher un détective privé pour mettre sur écoute le producteur, et un peu plus tard à mentir à un agent du FBI pour avoir commandité les écoutes illégales, ce qui lui a valu le fameux passage en prison. Et si le film a été un aussi gros échec c’est parce que ces deux visions ont condamné l’oeuvre qui aurait pu être une énorme critique contre le gouvernement américain pro-guerre (tout cela est beaucoup mieux expliqué dans ce super épisode de Chroma).

"Vercingétorix" - Jacques Dorfmann

Vous l’ignorez peut-être mais Jacques Dorfmann a eu une carrière riche avant de réaliser cet étron qu’est Vercingétorix. Il a entre autre produit L’armée des ombres et Le cercle rouge de Melville, ce qui est soit suffisant pour dire qu’il a fait de grandes choses. Mais des trois films qu’il a réalisé, Vercingétorix est celui qui a donné le coup fatal à sa carrière longue de plusieurs décennies. Un triste échec critique et financier dont il ne s’est pas relevé même si pour l’occasion Christophe Lambert avait revêtu sa plus belle moustache.

"La ligue des gentlemen extraordinaires" - Stephen Norrington

Voilà un homme qui excellait dans son domaine puisqu’à la base il était responsable d’effets spéciaux sur des films aussi majeurs que Alien et Alien 2. Mais la volonté d’aller plus loin l’a poussé à passer à la réalisation, d’abord avec le film Blade puis après quelques projets avec le film La ligue des gentlemen extraordinaires.

Et autant vous dire que ça a été un four complet, un échec dramatique qui a fait arrêter le cinéma à Sean Connery, rien que ça, on en avait déjà parlé dans les mauvais derniers films de bons acteurs. Ça a aussi été le dernier film de Stephen Norrington au cas où vous vous demandiez.

"John Carter" - Andrew Stanton

Quand on réalise le plus gros échec cinématographique de Disney c’est difficile de se relever. Et pourtant Andrew Stanton avait fait ses preuves en réalisant 1001 pattes, Le monde de Némo et Wall-E qui ne sont clairement pas de petits succès. Mais John Carter a tellement fait perdre d’argent qu’il a sérieusement menacé Disney. Stanton a co-réalisé Le monde de Dory après son échec, mais est surtout passé à la réalisation d’épisodes de séries pendant un temps, pas forcément à la hauteur du mec derrière Wall-E.

"La porte du Paradis" - Michael Cimino

Avant de réaliser ce film, Cimino était l’un des réalisateurs les plus en vogue d’Hollywood vu qu’il venait de tour rafler aux oscars avec Voyage au bout de l’enfer. Mais deux ans à peine après la sortie de son chef d’oeuvre sa carrière était enterrée. Le tournage de La porte du Paradis a été un véritable calvaire, Cimino faisant preuve de beaucoup trop de perfectionnisme : il a fait repeindre une prairie qu’il ne trouvait pas assez verte et augmenter l’écart entre des bâtiments dans une avenue parce que l’espace ne lui convenait pas.

Énormes dépassements de budget, tournage à rallonge et multiples embrouilles avec le studio : Cimino a fini par placer un garde avec une arme devant sa salle de montage pour éloigner les représentants du studio qui a d’ailleurs coulé à cause de l’échec du film. Résultat le film n’a pas du tout marché, ce qui arrive quand on veut présenter un film de 5h30 qu’on réduit à 3h40 et que les critiques se montrent extrêmement négatives.

"Batman et Robin" - Joel Schumacher

Avec une carrière en dents de scie qui lui avait fait voir des réussites et des échecs, Joel Schumacher a réalisé un premier Batman assez discutable sobrement intitulé Batman Forever. On sentait déjà une différence de qualité avec le film de Tim Burton mais c’est véritablement le troisième volet qui a salement cassé la carrière de Schumacher : Batman et Robin.

Dieu que c’était mauvais, même George Clooney a chié sur le film en entrant dans la liste des acteurs qui détestent leurs performances. Rassurez-vous, Schumacher a réalisé pas mal d’autres trucs après coup, mais ce serait mentir de dire que ça n’a pas entaché sa carrière.

"Amours troubles" - Martin Brest

Réalisateur très prometteur des années 80 avec des films comme Le flic de Beverly Hills et Rencontre avec Joe Black, Martin Brest a connu la fin de sa carrière à cause de Ben Affleck et Jennifer Lopez. Ou plutôt à cause du film qui les a fait se rencontrer parce qu’il a aussi tué l’avenir professionnel de Brest en étant un horrible échec détruit par la critique. Amours troubles a d’ailleurs récolté plusieurs Razzie Awards, la cérémonie qui récompense les films les plus nuls, histoire de bien casser le moral de Brest.

"Pinocchio" - Roberto Benigni

Juste après avoir ému le monde avec La vie est belle, l’acteur / réalisateur Roberto Benigni a tenté une adaptation de Pinocchio qui a complètement foiré. Le film se voulait dramatique et était tellement raté que ça en devenait drôle, ce qui lui a tiré une balle dans le pied deux ans après avoir récupéré trois oscars. Il a retenté l’expérience de la réalisation trois ans plus tard avec Le tigre et la neige mais sans plus de succès. Il a travaillé en tant que réalisateur ou acteur uniquement sur cinq films depuis 2002, ça fait peu.

"Ghost of Mars" - John Carpenter

Assez étonnement, Ghost of Mars était à la base supposé être la suite de New York 1997 et Los Angeles 2013 comme on vous le disait avec les films qui étaient à l’origine la suite d’un autre film. Plusieurs facteurs ont ruiné le projet de Carpenter de terminer sa trilogie sur les aventures de Snake Plissken, notamment l’échec commercial du deuxième volet. Il a donc retravaillé son scénario de Escape from Mars mais cela a donné une oeuvre incomplète, mal menée et qui ne méritait vraiment pas de ruiner la carrière du génie derrière The Thing et Invasion Los Angeles.