Une prison américaine, mes petits potes, c'est rempli de personnalités. Des mecs étranges que la société a dégueulés en oubliant que c'est elle qui les a mangés. Ces loustics ne connaissent qu'une réalité : celles des barreaux et du bitume. Pourtant, malgré la peur, malgré la haine et les pleurs, il y a de la vie là-dedans. Laissez-moi donc vous les présenter :
- Brad Billy John-john, l'ancienne gloire du sport
Cet ex-joueur de foot américain jouait pour les Bronchos de Poukypstown. Malgré des débuts très prometteurs, des mauvais choix de carrière l'ont conduit à une retraite prématurée. Contraint à vivre de petits boulots, il est passé de l'autre côté de la loi avec ce foutu braquage de lavomatic qui a mal tourné. En prison, tout le monde se souvient de lui et ne manque pas de lui rappeler qu'il a raté sa vie. Il subit les quolibets en silence et refuse de toucher un foutu ballon. Il sera pourtant contraint de le faire par les prisonniers latinos qui ont eu besoin de lui pour un match contre les matons. Ce sacré Brad Billy John-John est encore un as balle en main. - Hartley Jones, le maton à la dure
Cette pourriture n'a qu'un ami : une matraque qu'il n'hésite pas à utiliser sur tous les prisonniers récalcitrants. Orphelin de mère depuis qu'un gangster black l'a tuée en la renversant avec sa voiture, il voue une haine sans limites pour la "racaille" et en particulier "les blackos". Raciste, méchant et injuste, il n'est respecté par personne si ce n'est le directeur de la prison qui "n'aime pas ses méthodes, mais sait qu'il a besoin de lui pour foutre de l'ordre dans ce merdier". - Le vieux Johnsy, le sage taciturne
Le vieux Johnsy est surement plus âgé que la prison elle-même. Ça fait une paye qu'il est enfermé dans ce cloaque. Tellement qu'on se demande s'il n'est pas né dedans tiens... Il passe son temps dans sa chambre à lire des bouquins. Les matons l'ont à la bonne, et jouent parfois aux dames avec lui... Ce vieux gredin est imbattable. Solitaire et parfois bougon, il refuse de trop en dire sur lui-même. D'ailleurs personne ne sait pourquoi il est là... On sait juste qu'il a une fille quelque part à qui il envoie de nombreuses lettres. Auxquelles malheureusement la petite Jenna ne répond jamais. Il est triste le vieux Johnsy... - Murphock, le directeur à poigne
Le commandant Murphock est l'homme qui dirige cette prison. Il a compris que la seule manière de régir cet enfer est de laisser quelques libertés à ses hommes. Tout en s'appuyant sur son bras droit pour les sales besognes (cf point n°2), il n'hésite pas à accorder quelques pauses à ses taulards en organisant des matchs de foot et des soirées bingos. Il comprend les prisonniers, et n'aime pas trop que les mecs d'en haut viennent "lui chier dans les bottes avec leur culture du chiffre". Il n'arrête pas d'essayer de trouver de nouveaux moyens de trouver des financements "ne serait-ce que pour refaire la cafétéria", en vain. Un bel avenir au sein de la hiérarchie lui était promis, mais sa "grande gueule" lui a empêché de gravir les échelons. - Les frères Sanchez, les boss de la pègre Mexicaine
Celui qui vous dira qu'il a déjà aperçu Fernando sans son frère Nacho est un fieffé menteur, un "burlador" comme diraient les Sanchez. On ne sait pas bien pourquoi ils sont dans cette taule, mais personne n'a envie de savoir. À eux deux, ils contrôlent tous les latinos de la "prisone". Personne n'ose s'attaquer à eux. Les rares qui ont osé remettre en cause la hiérarchie qu'ils ont mise en place finissent dans la douche, avec les poignets tranchés et un nacho dans l'anus : la spécialité de Fernando. - Bradley, la balance
Pote avec les matons au point où on se demande s'il n'en a pas été un dans une autre vie, ce salopard a des oreilles partout, et il est prêt à dire n'importe quoi à celui qui est prêt à payer un petit pécule pour une info. Pour un paquet de clopes, cette enflure est capable de balancer une opération entière d'évasion. Tout le monde a envie de lui faire la peau, mais aucun n’ose franchir le pas, car ils savent tous que Bradley pourrait leur être utile un jour ou l'autre. Tu parles d'une crevure... - Jimmy Jr, le bleu bite
Marié trop tôt à la jeune Kacey, le jeune Jimmy qui n'a jamais eu le cerveau pour rentrer au collège a tenté le tout pour le tout en braquant un drugstore pour "chopper un peu de ratiche afin qu'on puisse se payer une bicoque avec Kacey". Il ne "pouvait plus supporter qu'elle bosse dans un strip-club". Seulement gangster, c'est un métier. Et le gamin n'avait clairement pas les épaules. La taule est un enfer pour ce petit qui pense que sa Kacey va l'attendre jusqu'à la sortie... dans 10 foutues années. À force de penser à elle, il finira par tenter de faire une évasion foireuse et risque bien de finir sa vie dans ce trou. Chienne de vie.... - Terry Chapman, le redneck sadique
De sa moustache de Texan à sa casquette de camionneur en passant pas ses tatouages nazis, tout indique que ce personnage est un détraqué du ciboulot. Chef de la frange white power de la prison, ce sadique donnerait sa vie pour un bout de chair : peu importe le sexe et peu importe l'âge (bien qu'ils les préfèrent jeunes, voire très jeunes ce salopard). Arrêté après de nombreux meurtres d'enfants, il est aussi détesté que craint. Sa chambre est remplie de photos de jeunes filles dérangées qui lui envoient des lettres et il se vante à qui veut l'entendre d'avoir défloré Kimberley, la plus jeune fille de Murphock, son ennemi juré. - Lafayette Chicken, le black sympa
"Hey mec, faut rigoler un peu non ? Haha". Son rire communicatif est le seul qui résonne dans les murs de cette foutue taule. Il appelle tout le monde par un surnom : "blanche-neige", "coton-tige", "doc", "superman". Il parle sans arrêt de ses conquêtes féminines et se trimbale toujours avec une photo de Mariah Carey à laquelle il fait des bisous avant de s'endormir. Il n'a pas d'ennemi à part ce salopard de Harley Jones qui s'acharne contre lui dès qu'il a l'occasion. - Jimmy l'épicier, le bricolo
Il ne paye pas de mine comme ça avec sa casquette à l'envers et sa dégaine de blanc-bec, mais ce phénomène est sûrement le mec le plus puissant de la prison. Demandez-lui un truc et il vous le trouve en moins de 24 heures, voire il vous le fabrique, car c'est ça son vrai talent. Cet ancien mécano est un as de la bricole. Avec une brosse à dent, une chaussette et une briquette de lait, il vous fabrique un modem. Avec son génie, il pourrait construire des armes et devenir très riche, mais "il a une éthique et refuse de tomber là-dedans". Il y sera pourtant contraint par les frères Sanchez qui auront besoin d'une "hache" pour leurs sales besognes. Quand il saura à quoi a servi son arme parfaite (il n'arrive pas à saloper son boulot), il se suicidera avec une boule de cyanure qu'il a lui-même fabriqué avec un dragibus. So long Jimmy...
Voilà maintenant vous pouvez éteindre la télé.
Source : M6, RTL 9 et leurs univers impitoyables