Si on s’émerveille aujourd’hui devant les édifices qu’on peut construire avec nos outils super élaborés comme le plus gros Macdo du monde, on a tendance à oublier les merveilles qu’ont mis en place certaines civilisations avant notre venue. Le plus étonnant dans ces constructions restent l’ampleur des chantiers et les connaissances qu’il fallait développer pour réaliser correctement ces bâtiments. Aujourd’hui on vous propose de voir certains exemples plus ou moins connus qui restent quand même des merveilles de l’histoire de l’humanité.
L'Hypogée de Hal Saflieni - Malte (4100 av JC)
Cette immense structure souterraine qui comporte près d’une cinquantaine de salles servait de cimetière. Étalés sur quatre niveaux, les 2500 mètres carrés qui le composent laissent comprendre que des travaux titanesques ont été mis en place pour creuser et mettre en place l’espace sans provoquer d’effondrement. L’édifice a été découvert en 1902 accidentellement et il a fallu près de neuf ans pour faire des fouilles complètes. Ça vous donne une idée de la taille du truc.
La pyramide de Gizeh - Égypte (2560 av JC)
Cette merveille a été construite par des milliers d’esclaves (c’est moins cool) dans le but de servir de tombeau à Khufu (du moins on le pense). Sa construction aurait pris près de 20 ans et on n’est toujours pas complètement certain de comment elle a été fabriquée. On pense connaitre la plupart des salles qui la composent mais c’est même pas une certitude, autant vous dire qu’on se fait clairement éclater par les gens du passé. Et là comme ça sur les photos on ne se rend pas compte mais elle est tout simplement immense vu que sa base mesure 52 954 mètres carrés.
Al Khazneh - Jordanie (100 av JC)
Dans les choses à voir en Jordanie il y a évidemment l’ancienne ville de Pétra et notamment la Khazneh, un tombeau taillé à même la roche des falaises. Probablement utilisé comme tombeau d’une reine ou d’un roi, le monument composé de différentes salles et galeries a probablement demandé un travail titanesque pour être achevé avec les outils en vigueur cent ans avant Jésus Christ. Belle prouesse, tout ça dans le désert où il fait quand même vachement chaud en plus.
Saqsaywaman - Pérou (15ème siècle)
Sur le papier il s’agit « tout simplement » de trois gros murs de pierres empilés les uns derrière les autres, donc à première vue rien d’incroyable. Sauf que ce qui relève du génie est d’abord l’acheminement des pierres jusqu’au site de construction : les Incas ont monté ces pierres sur près de trois kilomètres dont la plus grosse pesait 120 tonnes. C’est également la précision avec laquelle les pierres sont empilées qui force le respect, on dit qu’on ne peut pas faire passer une feuille entre les interstices tellement leurs formes concordent. Et en plus de ça un système d’aqueduc transite par le site jusqu’à un lac de la région pour rejoindre la capitale Cuzco. Bref, du beau boulot.
La cité perdue de Mohenjo-daro - Pakistan (- 3000 av JC)
Probablement la plus grande cité de l’âge de bronze en Inde, elle est relativement bien préservée pour une ville qui date de 5000 ans. On pense que la cité aurait été abandonnée lorsque le fleuve Indus aurait changé de direction, laissant la population sans l’accès à l’eau. C’est d’ailleurs le réseau d’approvisionnement en eau qui est étonnant, avec des puits disposés à de nombreux endroit, des bains et des systèmes de drainages équipaient presque chaque habitation et on trouvait aussi un ancêtre du principe d’égouts sous les maisons. La façon dont les rues étaient découpées et arrangées donne un plan de ville particulièrement bien pensé et moderne, et on estime que pas moins de 35 000 personnes habitaient cette ville.
Les églises rupestres de Lalibela - Éthiopie (13ème siècle)
Probablement la construction la plus étonnante de cette liste, les onze églises rupestres de Lalibela ont été taillées en un seul bloc et relèvent d’un génie architectural. Le plus étonnant c’est que leur construction a commencé par le haut jusqu’à atteindre le bas de la carrière, mais le terrain avait probablement été soigneusement étudié vu que leur base prend en compte les courants d’eau souterrains en les drainant et les endiguant. Plusieurs galeries et passages sous le sol permettent de rejoindre également les différents bâtiments, en bref c’est un truc assez incroyable. Considérée comme une ville sainte d’Éthiopie, les fidèles ont cependant un peu de mal à la rejoindre pour les pèlerinages à cause des blocages d’islamistes locaux.
Les Géoglyphes de Nazca - Pérou (-200 / 600 av JC)
Ces immenses traits tracés dans le sol qui forment différents animaux pourraient ne pas être considérés comme des constructions à proprement parler, mais ils ont nécessité une technique assez étonnante pour l’époque qu’il est intéressant de mentionner. On pense qu’ils ont été réalisés avec le principe de carroyage, en gros on dessinait un petit modèle sur lequel on posait un quadrillage de corde pour mesurer les différentes parties, puis on créait un second quadrillage de corde identique mais beaucoup plus grand qu’on déposait au sol avant de re-dessiner les mêmes figures à une échelle beaucoup plus importante.
El Mirador - Guatemala (5ème siècle av JC)
Ce site Maya représente la plus grande pyramide Maya découverte à ce jour. Bâtie en plein milieu d’une jungle marécageuse, cette découverte a permis de prouver que les constructions du peuple étaient bien plus avancées près de mille ans avant la période qu’on estimait. On y trouve pas moins de trente-cinq pyramides, des routes complexes qui relient plusieurs cités et autres points d’intérêts de la région et on estime à 15 millions de jours la construction du site. Un beau bordel. On pense d’ailleurs que les routes qui relient les villes sont les premières « autoroutes » du monde, elles traçaient un réseau rapide et direct pour communiquer entre les points d’habitation.
Le Chand Baori - Inde (8ème siècle)
Il s’agit de l’une des plus grosses réserves de récupération d’eau qu’on appelle « stepwell », littéralement traduit par « puit à marches ». Et des marches il y en a près de trente-cinq-mille installées sur pas moins de 13 niveaux. Le principe des Baori est de récupérer les eaux de pluie pendant la période de mousson et de les stocker pour le reste de l’année, voyez ça comme une immense piscine dans laquelle un réseau de conduits et de tuyaux pourrait préserver des quantités importantes d’eau. L’accès au site se fait par des galeries labyrinthiques et le mur de l’enceinte en protège l’intérieur. Et comme c’était pas suffisant on y a également construit un temple en l’honneur de la déesse Harsiddih, parce que c’est toujours plus sympa.
L'armée de terre cuite - Chine (210 av JC)
Et on termine par cette étonnante création construite pour garder le tombeau du tout premier empereur de Chine. Cette véritable armée est composée de huit-mille soldats et chevaux en terre cuite qui ont tous un visage différent et qui ont été enterrés avec lui. Le travail d’orfèvre pour tailler près de huit-mille figures humaines et autres animaux a probablement été long et complexe, mais c’était ça aussi les ouvriers du passé, des gens qui travaillaient super dur tout le temps quitte à en crever.
Et sinon vous pouvez jeter un oeil aux gros fails du BTP, les gens qui n’étaient clairement pas aussi doués que ces génies dont on vient de parler.
Sources : Norwich University, Realm of History, The Travel, Reader’s Digest.