Oh ne vous inquiétez pas, il y en aura des films sur le Coronavirus. Des tas. Des centaines. Une épidémie mondiale ayant mené la moitié des humains à rester enfermés chez eux fera fatalement l’objet de dizaines, de centaines de films, de séries et autres trucs qui aideront à transformer l’événement en épiphénomène de la pop-culture comme on l’a fait pour tous les autres trucs qui se sont passés dans notre histoire, des conquêtes napoléoniennes jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, de Spartacus jusqu’aux Pyramides d’Egypte. Et on peut déjà dire comment ils seront fichus.
Confine-moi ! de Fabien Onteniente
Comédie avec Frank Dubosc, Christian Clavier, Clémentine Célarié.
Synopsis : Fred (Frank Dubosc) et Myrtille (Clémentine Célarié) vont fêter leurs dix ans de mariage par un divorce. Myrtille ne l’a pas dit à Fred, mais elle a un amant, Alain (Christian Clavier) un chirurgien plus âgé qui roule en Rolls. Quand le confinement tombe, Fred et Myrtille se retrouvent obligés de cohabiter ensemble pendant 55 jours. L’ambiance est tendue et la situation ne s’arrange pas quand Alain, au mépris de son devoir de soignant, décide de débarquer chez Fred et Myrtille pour venir chercher cette dernière…
La critique est unanime : N’y allez pas, c’est une merde.
L'épidémie de Bertrand Bonello
Drame avec Juliette Binoche, Kacey Mottet-Klein, Niels Schneider, Adèle Haenel.
Synopsis : Divorcée, Andrea (Juliette Binoche) vit confortablement avec le dernier de ses trois enfants, Gérald (Kacey Mottet-Klein). Mais quand celui-ci commence à avoir des symptômes étranges, elle décide d’appeler ses deux aînés, médecins à la rescousse. L’arrivée de Martha (Adèle Haenel) et Dominique (Niels Schneider), juste avant le début du confinement, la soulage. Mais malgré leurs efforts, Gérald meurt. Et peu à peu, tous les membres de la famille commencent à développer des symptômes du Covid.
La critique est unanime : Un suspens en carton.
Help ! de David Fincher
Thriller avec Christopher Walken, Frances McDormand.
Synopsis : Kelly (Frances McDormand) est une virologue reconnue dans le monde entier. Dès le début de la crise, elle tente d’avertir les autorités sanitaires américaines du danger qui plane sur le monde et sur le pays. La Maison Blanche lui envoie un mystérieux émissaire, Franz (Christopher Walken), afin d’écouter ce qu’elle a à dire. Mais les manières de Franz sont étranges. Rapidement, Kelly comprend qu’elle est prise au piège et que Franz est venu pour la tuer.
La critique est unanime : Une dénonciation à peine métaphorique de l’attitude de Trump pendant la crise sanitaire portée par des acteurs qui cabotinent.
Confine-toi si tu peux ! de et avec Franck Gastambide
Comédie de et avec Franck Gastambide, David Baïot, Malik Bentalha, Josiane Balasko.
Synopsis : Pas facile de se confiner en cité quand on vit à 7 dans un studio ! Amadou (David) va en faire la difficile expérience et chercher à s’échapper de chez lui pour gagner une maison abandonnée qu’il a repérée à 100 km de là. Mais sur sa route se dresseront plusieurs obstacles : les guetteurs, qui ne veulent pas que la police mette le nez dans leurs affaires, une femme délurée qui le prendra en auto-stop (Josiane Balasko) et surtout son meilleur ami, Malik (Malik Bentalha), prêt à tout pour convaincre Amadou de rester dans sa famille.
La critique est unanime : After Hours pour les nuls.
Zone de Quarantaine de Guillermo del Toro
Horreur avec Sergi Lopez, Ricardo Darin, Antonio de la Torre, Penelope Cruz.
Synopsis : A la fin du confinement, en plein transit pour rejoindre sa famille en Espagne, Ricardo (Ricardo Darin), se retrouve coincé dans un aéroport de Madrid complètement vide. Et pour cause : une mutation du Covid a transformé les porteurs en véritables zombies dotés d’intelligence. Aidé par un agent de sécurité (Antonio de la Torre), il doit lutter contre des hordes et réussir à gagner la ville pour sauver sa femme, coincée chez elle (Penelope Cruz). Mais c’est sans compter sur un policier décidé à détruire l’aéroport par le feu (Sergi Lopez).
La critique est unanime : Je vous rassure, à la fin il s’en sort.
50 Days de Michael Haneke
Drame avec Jean-Louis Trintignant, Michel Lonsdale, Mathieu Amalric.
Synopsis : Alphonse (Mathieu Amalric) rend visite à son vieux père acariâtre et malade, Christian (Jean-Louis Trintignant), avec qui il ne s’entend pas, dans un EHPAD alsacien afin de l’accompagner dans les derniers jours de sa vie. Mais un cas de coronavirus oblige l’EHPAD à fermer ses portes et Alphonse se retrouve coincé au milieu des personnes âgées en fin de vie. Et parmi eux, il en est un, Roland (Michel Lonsdale) qui voudrait profiter de l’occasion pour réaliser son rêve : devenir un tueur en série. Alphonse doit se sortir de là – mais il espère secrètement que son père mourra sous les coups de Roland car une mort violente lui permettrait de toucher une police d’assurance juteuse.
La critique est unanime : C’est glauque, comme toujours.
Duck de Quentin Dupieux
OVNI avec Eric Judor.
Synopsis : Depuis qu’il a enfin dégoté un masque chirurgical en forme de bec de canard, Patrick ne se sent plus péter. Pour montrer à tout le monde qu’il a, lui, un masque, il sort dans la rue et brave le confinement, allant même jusqu’à se faire passer pour médecin pour pavaner avec son masque dans les hôpitaux saturés. Mais Patrick n’est pas médecin et ses patients meurent les uns après les autres. Le problème, c’est que Patrick prend beaucoup de plaisir à essayer de les soigner.
La critique est unanime : Un mélange de Rubber et Le Daim absolument dispensable.
Chômage de Michel Hazanavicius
Comédie pastiche avec Louis Garrel, Gilles Lellouche, Benoît Poelvoorde, Adèle Haenel, Bérénice Béjo.
Synopsis : Sylvain (Gilles Lellouche) est un type désoeuvré. Sa femme l’a quitté, il s’est fait virer de son boulot, son appartement est sale, il traîne toute la journée en slip, son chien est mort et ses ASSEDIC arrivent en fin de droit. Mais le confinement change tout : de marginal, Sylvain devient un précurseur. Il ne lui en faut pas davantage pour se rêver artiste d’avant-garde. Sylvain se décide à écrire un grand roman, LE grand roman, qui racontera l’époque. Les aventures de son double littéraire (Louis Garrel) dans des contrées où Sylvain n’a jamais mis les pieds s’annoncent croustillantes.
La critique est unanime : Un faux-remake du Magnifique dont on ignore s’il penche vers l’hommage ou la parodie.
La caisse des frères Dardenne
Drame avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery, Vincent Lindon.
Synopsis : Lili (Emilie Dequenne) est caissière dans un Lidle de banlieue parisienne. Elle habite de l’autre côté de Paris, à plusieurs kilomètres. Pour elle, le confinement est un véritable calvaire : elle doit chaque jour faire 4 heures aller et 4 heures retour de RER en raison de la baisse du trafic. Une situation intenable, surtout que le patron du supermarché (Loïc Corbery) menace de la renvoyer si elle n’accepte pas de coucher avec lui. Avec l’aide d’un vigile (Vincent Lindon), Lili décide de voler la caisse pour recommencer sa vie ailleurs.
La critique est unanime : Un drame poignant sur une profession pas suffisamment applaudie à 20 heures.
Nous sommes toujours en vie d'Agnès Jaoui
Comédie douce-amère avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Vincent Macaigne, Léa Drucker.
Synopsis : Alain (Jean-Pierre Bacri) est restaurateur dans une petite ville des Vosges. Le confinement l’oblige à fermer son restaurant au risque de tout perdre. Alain est bord suicide. Ses employés (Agnès Jaoui, Vincent Macaigne, Léa Drucker) décident alors de monter une gigantesque arnaque pour récupérer des fonds auprès de la banque qui refuse d’accorder le moindre prêt à Alain. Et les voilà qui se font passer pour de riches investisseurs étrangers, eux qui ne sont que des enfants simples du pays. Quant à Alain, il est bien décidé, lui, à continuer son activité malgré les interdictions.
La critique est unanime : Le goût des uns, le goût des autres…
Hâte hâte hâte.