Elles sortent comme ça, sans qu’ont les ait commandées. Tout le monde les a dits au moins une fois dans un moments de joie, de colère ou de surprise. Mais d’ou viennent-elles ? Comment sont-elles devenues populaires et surtout quel est leur sens caché ? Pas facile d’analyser quelque chose d’aussi stupide et instinctif. Personne n’a voulu s’y coller tellement c’était bête, et c’est là précisément, où nous les topiteurs, intervenons.
"Se branler les couilles"
Communément cet idiome signifie « ne pas en foutre une » et autant dire qu c’est une belle entrée en matière lorsqu’on parle de vulgarité. Mais bordel qu’est ce que ça veut dire ? Qui se masturbe réellement les testicules ? Comment ça marche exactement ? Bravo à l’inventeur inconnu de cette belle fierté du patrimoine hexagonal.
"Ça fait chier la bite"
Utilisée régulièrement en cas d’extrême énervement. L’explication pourrait venir de cette même colère qui vous fait autant souffrir que si vous deviez vraiment ..ben … voilà on ne va pas le redire, c’est sale. Pas bien. Mais défoulant.
"La putain de sa mère"
Un peu moins vulgaire, pas moins débile par contre. On a beau chercher on voit pas. La mère de qui ? D’ailleurs on se le dit souvent tout seul quand on est frustré. Donc on en revient à la question: de quelle maman parle-t-on. D’autant qu’on avait dit pas les mères et pas les affaires.
"Va te faire cuire le cul"
Variante vulgaire d’une expression déjà étrange à la base « va te faire cuire un œuf » pour signifier un « laisse-moi tranquille ». Quand on sait qu’en moyenne un œuf au plat cuit en 7 minutes, et qu’un œuf dur est prêt en 10 on est en droit de douter de l’efficacité d’une telle phrase. Si quelqu’un nous a vraiment « gonflé », veut-on vraiment le voir partir pour un laps de temps si réduit ?? La variante vulgaire, bien que débile, a ici presque plus de sens. Car vous conviendrez aisément qu’un cul met plus longtemps à cuire qu’un œuf.
"Peau de zob"
Si on est d’accord que la peau des couilles et la peau du cul peut valoir cher, alors pourquoi celle du zob ne vaudrait rien ? Certes l’une est beaucoup plus élastique que l’autre, mais leur proximité permet de douter d’une différence de prix si importante. Et bien sûr reste ce mystère: qu’est-ce que le balle dans « peau de balle », qui on le rappelle ne vaut à peine plus que « peau de zob » ? Si le « balle » représente les fesses, comme dans « trou de balle », alors pourquoi la « peau du cul » est coûteuse quand la « peau de balle » ne vaut rien. Décidément la langue française est un labyrinthe sordide dont il est dur de trouver la sortie.
"Pute borgne"
Là clairement cette expression visant à exprimer la surprise ne veut visiblement pas dire grande chose. On ne sait pas qui est cette pauvre femme mais il serait bien de la laisser tranquille maintenant. C’est déjà pas facile d’être péripatéticienne en ces temps de crise et de racolage passif, si en plus il lui manque un oeil, ça fait beaucoup pour attirer le chaland.
"Avoir le cul bordé de nouilles"
Son origine est totalement incertaine. On sait juste qu’elle nous vient de la belle région de Marseille. Ah la poésie provencale ! C’est de la musique. Vous m’avez dit Pagnol, Akhenaton ? Détrompez-vous. Non, le vrai poète marseillais est l’inventeur de cette bien belle locution mélangeant pâtes et postérieur.
"On va pas tortiller du cul pour chier droit"
On voit bien le sens, mais pas vraiment l’image. Ok il est préférable de chier droit. Même si on se demande quel est l’interêt de déféquer en ligne droite en fait. Si on peut concevoir que certaines personnes ont du mal à uriner sans en mettre partout, qui arrive à manquer sa cible en faisant ses besoins ? Et qui a envie de tortiller en faisant ses besoins ? Décidement tout ceci est un grand mystère…
"Bon on prend le train ou on s'encule ?"
Les deux passes temps favoris de la France du début du siècle ? Les voies ferrés et le reste. Les choix étaient quand même bien limités, avant, sans internet haut débit ni la télévision.
"La chatte à ton père"
La petite nouvelle. Vu qu’elle a commencé à être utilisée par les rappeurs il y a 6, 7 ans, on estime qu’elle a une petite dizaine d’années. Comme quoi les jeunes d’aujourd’hui n’ont rien à envier à leurs aînés. Est-ce vulgaire ? Absolument. Est-ce ça n’a strictement aucun sens ? Tout à fait. La langue française de la rue a de bien belles années devant elle.
Moquez-vous peut-être, mais on est certain que vous en lâchez une de temps en temps..Et si vous aimez la vulgarité un peu plus subtil jetez un coup d’oeil sur ces contrepètries difficiles, ces expressions désuètes et ces chansons paillardes.