Top 20+ des meilleures bandes-dessinées de SF, pour vos prochaines lectures

L'incal - Alejandro Jodorowsky et Jean Giraud "Moebius"

En six tomes, l’Incal est parvenu à devenir l’une des séries de BD françaises les plus connues autour du monde, ce qui a poussé Jodorowsky à en étendre l’univers dans plusieurs autres séries. Entamées en 1981, Les Aventures de John Difool (rebaptisées L’Incal lors de leur réédition) sont aujourd’hui citées par les 3/4 des auteurs de BD comme une référence majeure. Ce détective privé voit sa vie basculer lorsqu’on lui confie l’Incal de lumière, un artefact aux pouvoirs incroyables que s’arrachent les plus puissants de l’univers. Il se retrouve alors projeté dans un voyage galactique où il pourrait bien être obligé de sauver le monde et de donner son nom à un animateur de radio Skyrock probablement passionné de ses péripéties.

Pourquoi c’est incontournable : Parce Moebius c’est la base. Un point c’est tout .

Universal War One - Denis Bajram

La série de Denis Bajram composée de six tomes a reçu un très bon accueil de la critique et du public, les dessins et le scénario étant loués par beaucoup de monde. Dans cet univers, l’humanité a conquis l’intégralité du système solaire et a commencé à coloniser plusieurs planètes pour en extraire des ressources. Alors que des tensions se font sentir dans le contexte politique et économique, l’humanité pourrait être face à la toute première guerre universelle de son histoire.

Pourquoi c’est incontournable : Parce que sous ses airs de grosse guerre universelle, Universal War One est une série bien plus fine qu’elle n’en a l’air, dans laquelle Denis Bajram distille par-ci, par-là son incroyable culture générale.

Le cycle de Cyann - Claude Lacroix et François Bourgeon

Cette série se concentre sur les aventures hautes en couleur de Cyann Olsimar tout au long de six tomes et d’un hors série. Cette femme est amenée à voyager de planètes en planètes (généralement un nouvel univers par tome) et découvrir de nouveaux systèmes politiques en place mais également de nouvelles spécificités animales et végétales par univers. C’est d’ailleurs la richesse de la série qui parvient à se renouveler à chaque épisode et où chaque planète change radicalement de la précédente. Cette BD ne m’a jamais déçu, contrairement à mon con de fils lors de son examen du brevet (il a eu 6).

Pourquoi c’est incontournable : c’est beaucoup plus économique que de voyager avec la SNCF.

La Trilogie Nikopol - Enki Bilal

Difficile de parler de BD SF sans aborder le travail de certaines pointures comme Moebius, Jodorowsky et Bilal. Concernant ce dernier, c’est généralement son cycle sur Nikopol qu’on retient en terme de SF. Trois volumes racontant de manière parfois poétique les aventures d’un dieu, Horus, qui parvient à s’échapper du pouvoir des siens pour aller rencontrer les humains. Il croisera la route d’un homme du passé, passionné de poésie, et vivra des aventures assez mouvementées. Difficile de vous en dire plus sans vous gâcher la découverte, mais c’est culte comme c’est pas permis.

Pourquoi c’est incontournable : Parce que même si on a le droit de ne pas être fan de l’univers visuel assez daté d’Enki Bilal, il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que c’est un des kings de la BD française.

La caste des Méta-Barons - Alejandro Jodorowsky et Juan Giménez

Tout au long de huit tomes, la série originale sur la caste des Méta-Barons raconte l’histoire d’une guerre longue et interminable entre plusieurs camps afin d’obtenir le pouvoir qui est aux mains d’une famille d’empereurs pétés de thunes. Cette famille est le berceau des Méta-Barons, des guerriers super puissants qui, à l’âge de 16 ans doivent tuer leur père dans un combat singulier et devenir plus fort qu’il ne l’était. On suit donc la vie de plusieurs de ces guerriers et de l’univers étrange dans lequel ils évoluent et la série est plus connue que Jean-Jacques Goldman dans le cercle des bédéfiles (en même temps il n’a pas vraiment essayé de se faire un nom dans ce milieu).

Pourquoi c’est incontournable : parce que ça nous apprend à prendre des distances avec notre père, faut grandir au bout d’un moment.

Aldebaran - Leo

Autre groooos nom de la BD de SF, Leo a créé un univers riche et extrêmement vaste comptant plusieurs cycles se concentrant sur de nouvelles planètes : Aldebaran, Betelgeuse, Survivants, Antares… Au total, on compte (pour le moment) pas loin de 28 tomes, ce qui commence à faire une belle collection, mais vous pouvez commencer par le premier cycle : Aldebaran. Chaque planète est un défi pour les humains qui veulent la coloniser et ils se retrouvent bien souvent heurtés à divers obstacles, sans parler du fait que Leo arrive avec talent à imaginer des spécificités singulières pour chaque planète et à créer des exoplanètes imaginaires crédibles.

Pourquoi c’est incontournable : Parce qu’on vous le dit, merde.

Sillage - Jean-David Morvan et Philippe Buchet

Autre looongue série de BD de SF, Sillage (22 tomes et toujours en cours) raconte l’histoire de Nävis, une jeune humaine à bord du « sillage », un immense convoi de vaisseaux spatiaux qui parcourt l’espace afin de trouver une planète habitable. Contrairement aux autres espèces du « Sillage », Nävis n’est pas sujette à la télépathie, ce qui fait qu’elle ne peut pas être contrôlée comme les autres membres de l’équipage et garde ses pensées pour elle. De l’action, de la philosophie, des dessins magnifiques et une héroïne représentant les premiers émois du jeune enfant que j’étais quand j’ai commencé à les lire… Bref, foncez sur Sillage.

Pourquoi c’est incontournable : parce qu’on a tous un télépathe qui se cache au fond de nous.

Le Château des étoiles - Alex Alice

Cette série raconte la conquête des étoiles en 1869, comme si Jules Verne rencontrait la bande dessinée. Entre aventures d’un équipage d’enfants cherchant à retrouver des êtres chers disparus et des enjeux politiques pour qui saura contrôler l’éther (une ressource puissante présente dans le ciel), la série d’Alex Alice est un régal à lire et à contempler : les dessins en aquarelle sont d’une beauté saisissante et les couleurs incroyables. Un voyage sur Mars, sur la Lune mais aussi en Bretagne, avec des paysages incroyables et un sens du rythme bien maitrisé. Et si vous aimez cette série et ses dessins, je ne peux que vous conseiller de lire l’excellent Siegrfried du même auteur qui est un chef d’oeuvre absolu.

Pourquoi c’est incontournable : parce que c’est assez couillu d’avoir redonné ses lettres de noblesse à l’aquarelle, un art plus souvent associé aux toiles de grands-mères.

Shangri-La - Mathieu Bablet

Difficile de choisir quelle oeuvre de Bablet on devrait lire en premier, mais si vous aimez la SF assez sombre alors Shangri-La pourrait bien vous satisfaire. Après que la Terre soit devenue proprement inhabitable, l’humanité à trouvé refuge dans une immense station spatiale dans laquelle on trouve tout ce qui représente les travers de l’humanité : des magasins, des restaurants, des expériences sur des animaux pour transformer les chiens en créatures anthropomorphes réduite en esclavage et un système de classe bien dégueulasse. Un univers sombre et oppressant dont je ne vous révèle pas l’histoire, c’est en un tome et il faut que vous le lisiez.

Pourquoi c’est incontournable : parce que c’est super glauque et qu’on en avait marre de lire pour la huitième fois l’intégrale de Kid Paddle.

Valérian et Laureline - Pierre Christin et Jean-Claude Mézières

Oubliez le film de Luc Besson qui fait partie des pires adaptations de BD en film. Valérian et sa petite amie Laureline sont des agents temporels employés par une grosse société qui fait voyager dans le temps et l’espace ses agents afin de protéger ses intérêts et rester au top du monde. Inutile de vous rappeler que cette série a eu un impact mondial sur la science fiction, aussi bien en BD qu’au cinéma, et qu’on pense même qu’elle aurait été la principale source d’inspiration de George Lucas pour créer Star Wars.

Pourquoi c’est incontournable : elle a posé quelques fondations. En tout cas bien plus que dans ma baraque.

Les Naufragés du temps - Jean-Claude Forest et Paul Gillon

Cette célèbre série en 10 tomes raconte l’histoire d’un homme plongé dans une sorte d’hibernation dans les années 1990 dans une petite capsule spatiale. Il sera réveillé près de 1000 ans plus tard et découvrira un monde très différent du sien et devra faire face à des ennemis assez flippants, des rats de l’espace. Mais il n’a pas été le seul à être congelé et il doit donc aller rechercher la femme qui faisait également partie de l’opération. Difficile de ne pas voir des similitudes avec La nuit des temps de Barjavel, mais ça se lit tranquillement comme on dit.

Pourquoi c’est incontournable : parce qu’on aimait déjà pas mal les romans de Barjavel et que l’univers n’est pas si éloigné.

Le Fléau des dieux - Valérie Mangin et Aleksa Gajic

Et si l’histoire d’Attila et de la conquête des Huns avait eu lieu dans l’espace sous forme de space opéra ? C’est plus ou moins le postulat de départ de cette excellente série aux dessins sombres. Une guerre pour le pouvoir entre empereurs et rois, une invasion, des romains et des huns qui se font face mais avec des vaisseaux et des décors SF bien inspirés. En plus c’est l’une des BD préférées de mon père donc faites lui plaisir et lisez-là.

Pourquoi c’est incontournable : parce qu’on adore l’opéra et que les Huns c’est notre chiffre préféré.

Aquablue - Thierry Cailleteau et Olivier Vatine

Cette série de SF bascule le point de vue de la plupart des séries basées sur la colonisation : dans cette histoire on suit le peuple indigène qui tente de résister face à l’arrivée de colonisateurs ayant des équipements beaucoup plus élaborés. On trouve sur la planète Aquablue une ressource que veut piller la Terre et c’est donc l’histoire d’un jeune terrien voulant sauver le peuple opprimé qu’on suit, si vous y voyez des similitudes avec le film Avatar vous commencez à comprendre le principe d’inspiration.

Pourquoi c’est incontournable : parce qu’on en a marre des films de 72 000 heures sur les Na’vis.

Lanfeust des étoiles - Christophe Arleston et Didier Tarquin

Après l’excellente et culte série « Lanfeust de Troy », les aventures de ces héros se poursuivent sous forme de space opéra, abandonnant pour l’occasion les principaux codes de l’heroic fantasy. On découvre alors que l’univers de base est beaucoup plus complexe et vaste qu’on ne pouvait imaginer, le monde de Troy sert en réalité d’expérience menée par les autres planètes pour y concentrer des êtres ayant chacun un pouvoir. La destinée de Lanfeust se poursuit donc dans une aventure aux tréfonds de l’univers et c’est toujours très très cool.

Pourquoi c’est incontournable : si vous avez besoin encore d’un argument c’est que vous n’avez rien compris.

Yoko Tsuno - Roger Leloup

Série belge de Roger Leloup, Yoko Tsuno raconte l’histoire de… Yoko Tsuno, une jeune japonaise électronicienne qui vit des aventures particulièrement variées puisqu’elle peut tout aussi bien passer un tome dans la ville de Bruges du XVème siècle que sur d’autres planètes. La série a rencontré un franc succès dans les années 60 et était surtout féministe avant l’heure. Une trentaine de tomes assez variés forment cette série qui reste encore aujourd’hui un must-have.

Pourquoi c’est incontournable : pour sa richesse hors du commun.

Le Transperceneige de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette

Après un cataclysme climatique, les quelques hommes qui ont survécu ont trouvé refuge dans un train qui roule sans fin à travers un monde glacé. Dans cette nouvelle société ultra-hiérarchisée, les aristocrates vivent dans des wagons luxueux en tête de train quand les plus pauvres vivent dans leur caca en queue de train. En milieu de cortège, des wagons dédiés à l’armée et à l’agriculture séparent ces deux classes. Un beau jour, Proloff – le héros de cette histoire, vous l’aurez compris – décide de remonter le train pour comprendre ce qui se trame.

Pourquoi c’est incontournable : Parce que comme ça vous aurez une bonne raison de regarder l’adaptation de Joon-Ho Bong qui est tout à fait honorable.

Les Cités obscures de François Schuiten et Benoît Peeters

Des rumeurs parlent d’événements étranges se déroulant à Samaris. Dans ce contexte étrange, Franz est envoyé par les dirigeants de la ville de Xhystos pour savoir de quoi il retourne. Arrivé sur place, Franz peine à avancer dans son enquête, et les mystères continuent de s’accumuler. Si vous vous sentez d’humeur à vous lancer dans Les Cités obscures, notez tout de même qu’il y a douze albums donc il vaut mieux que vous ayez un tout petit peu de temps devant vous.

Pourquoi c’est incontournable : Fils de l’architecte belge Robert Schuiten, François Schuiten a créé avec Les Cités obscures un univers architectural qui mérite à lui seul le détour.

Aâma de Frederik Peeters

Dans un futur lointain, Verloc Nim se réveille complètement amnésique. Aidé par Churchill, un singe-robot beaucoup trop cool, il tente de mettre bout à bout les quelques bribes de son passé qu’il lui reste, mais les choses vont encore plus se compliquer quand son frère Conrad va décider de l’embarquer dans son voyage intergalactique à la recherche d’une étrange substance baptisée aâma.

Pourquoi c’est incontournable : Parce que même si c’est de la SF, les problèmes de Verloc Nim sont d’actualité et nous touchent. Frederik Peeters qualifie même ce nouveau genre qu’il a inventé d’auto-science-fiction. Et c’est clairement pas mal du tout.

La guerre éternelle de Joe Haldeman et Marvano

Adapté du roman de Joe Haldeman himself, La guerre éternelle raconte la progression au sein de l’armée du soldat William Mandella. Nous sommes en 2010 quand un vaisseau de colonisation est abattu dans la constellation du Taureau, les humains ont désormais la certitude de ne plus être seuls dans l’univers. Pensant faire ce qu’il doit être fait, ils décident alors d’envoyer une armée aux trousses de ces extra-terrestres baptisés les Taurans. William Mandella fait partie de cette section spéciale.

Pourquoi c’est incontournable : Parce que c’est quand même rare d’avoir un écrivain qui adapte son propre roman en bande dessinée. Et apparemment ils devraient faire ça plus souvent parce que c’est pas mal du tout quand même.

SOS Bonheur de Griffo et Jean Van Hamme

Un peu dans la lignée de l’ultra-mythique 1984, SOS Bonheur est une saga dystopique dans lequel notre monde est devenu une société démocratique où les lois encadrent à l’extrême le quotidien des citoyens. À tel point que toute initiative personnelle est quasiment impossible. Une façon pour Jean Van Hamme de poser la question du rôle de l’Etat et des limites de la démocratie. Pour votre gouverne, la saga a été publiée dans Spirou de 1984 à 1986.

Pourquoi c’est incontournable : Parce que même si c’est très bien aussi, c’est un peu dommage de ne connaître Jean Van Hamme que pour Largo Winch et XIII.

Les Derniers Jours d'un immortel de Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval

Dans un monde futuriste où nous sommes devenus plus ou moins immortels, l’univers forme une Communauté Universelle où les différentes civilisations découvertes au fil des siècles tentent de cohabiter. Elijah fait partie de la Police Philosophique et a la dure mission de faire régner la paix dans la Communauté quand éclate un conflit entre les Ganédons et les Aleph 345. Loin d’être simple à régler, ce conflit trouve ses origines plusieurs millénaires en arrière. Ne sachant comment apaiser ces tensions, Elijah se pose de plus en plus de questions sur sa condition et sur cette étrange immortalité qui s’impose à lui.

Pourquoi c’est incontournable : Parce qu’un peu comme Aâma et Lupus (également de Frederik Peeters), le dessin et l’arrière-plan philosophique sont très différents de ce que l’on peut voir habituellement au rayon BD SF.