La Fête des Mères, c’était ce week-end. Celle des Pères, c’est pour bientôt ! On ne va pas se mentir, ces fêtes font vraiment partie de celles qu’on aimerait dégager rapido du calendrier ! Même les parents n’en peuvent plus de vos vieux colliers de pâtes et de vos peintures aux doigts. Non mais qui a eu ses idées de merde, sérieux ?

La chandeleur, inventée par le pape Gélase 1er

Ce nom ne vous dit rien ? On vous excuse. Gélase 1er était pape il y a quand même quelques années… 1530, exactement. Et tenez-vous bien, l’histoire de la chandeleur est encore plus vielle, puisqu’il l’a instaurée en 472, alors qu’il n’était qu’évêque de Rome ! Selon l’hypothèse de nombreux historiens, à cette date, l’Empire romain est déjà en train de battre de l’aile. En ce temps de troubles, l’homme d’Église décide d’organiser, le 2 février, une procession aux flambeaux. Flambeaux ensuite remplacés par des chandelles… Ce qui finit par donner « chandeleur ». Il s’inspire d’un principe païen : les Lupercales (une fête célébrée par les Romains à la mi-février, pour marquer la fin de l’hiver et appeler au pouvoir purificateur de Lupercus, dieu de la fécondité et des troupeaux), mais la rend chrétienne en la remplaçant par une fête de purification de la Vierge. MAIS CA NE NOUS DIT PAS POURQUOI ON MANGE DES CRÊPES ! J’y viens. Gélase aurait décidé d’en distribuer aux pèlerins venant à Rome en ce jour de fête. La crêpe, cuisinée avec la farine superflue des récoltes passées, était un symbole de prospérité. Sa forme et sa couleur, évoquant le soleil et le rallongement des jours, étaient, elles, synonyme d’espoir. (Source.)

La date pour se goinfrer de crêpes sans culpabiliser : le 2 février. Tous les ans. Depuis le début.

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La Saint Valentin, inventée par... Gélase Ier !

Sacré Gélase ! Sans lui, la vie serait quand même bien plus morose… Sans couleur, sans saveur, et surtout, sans jour de boom pour les fleuristes. Sad. Après avoir instauré le jour des crêpes, place à celui des amoureux. Et puisque la vie n’est qu’un éternel recommencement, c’est ici aussi lié aux Lupercales ! Pendant cette célébration païenne, « les hommes parcouraient la ville en fouettant les femmes sur le ventre avec des lanières de cuir pour les rendre fertiles ». Nickel. Heureusement, pas question pour le pape de rétablir ce truc, au contraire… Pour prendre le contre-pied de cette procession païenne pas ultra éthique, il instaure une fête « de l’amour spirituel », le 14 février. Plus cucul la Praline, mais quand même plus sympa.

Enfin… C’est tout de même vite dit… Selon Jean-Claude Kaufmann pour cet article de Géo, au Moyen-Âge, la St Valentin est l’occasion de célébrer le « carnaval amoureux ». Les hommes se déguisent en ours, à la symbolique ultra sexuelle. « Ils attrapent les femmes et les entrainent dans leur antre, où se déroulent de nombreux viols. Il s’agissait d’une pratique violente et sexiste, mais à l’époque très répandue et impunie.». Voilà voilà, pas si mims que ça.

La date à ignorer car cette fête pue du uc : le 14 février. (Sauf si vous vous appelez Valentin. Là… On accepte).

Pk t'as écrit «jte quitte, déso» sur la carte ?

La fête des mères... Anna Jarvis ou Pétain ?

Contrairement à ce qu’on peut lire partout : NON, Pétain n’est pas à l’origine de la fête des mères. Durant l’antiquité déjà, la figure de la mère est honorée. En Grèce, on célèbre Gaïa et Rhéa lors de grands banquets. A Rome, chaque 1er mars, on fête les « magna mater » (« les matronales »). La tradition se perd un temps, puis revient au Royaume-Uni au XVe siècle avec le « mothering sunday » (« le dimanche des mères/de la maternité »). Ce jour-là, les domestiques obtiennent congé pour rendre visite à leur famille. La fête européenne traverse l’Atlantique et s’installe aux États-Unis, sous l’impulsion… d’Anna Jarvis ! Bien qu’elle n’ait pas réellement créé la fête comme on peut souvent le lire, elle l’a importé aux states. Le 12 mai 1907, pour rendre hommage à sa mère décédée deux ans plus tôt, elle lance une campagne pour faire du « Mother’s day » une fête officielle. Victoire en 1914, lorsque le gouvernement américain approuve le texte. Depuis cette date, le deuxième dimanche de mai est férié aux USA. (Sources : La dépêche, Slate)

Cette année, c’était le : 29 mai. Ouaip, too late si vous avez oublié… Bande d’enfants ingrats.

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... Et la fête des pères, initiée par Marcel Quercia en France, et Sonora Louise Smart aux USA

Comme la grande majorité des fêtes de notre calendrier chrétien, la fête des pères apparait d’abord comme fête religieuse. Au XVe siècle, le 19 mars (6 jours avant l’Annonciation), on célèbre la figure de Joseph, père adoptif de Jésus. Au XIXe siècle, sous l’impulsion du pape Pie IX, la tradition se développe brièvement, puis retombe dans l’oubli.

En 1950, Marcel Quercia est à la tête d’une société bretonne de briquets à gaz : Flaminaire. Face aux mauvais chiffres d’affaires de la première moitié des années, il cherche un nouvel argument de vente. Il lance donc une campagne publicitaire, sur laquelle on peut lire « Fête des pères ! Offrez-lui un Flaminaire, le briquet qui tient toutes ses promesses ! ». Et boom ! Coup de maître qui pérennise la fête à l’échelle nationale. (Source)

Pensez à acheter votre cadeau avant le : 19 juin.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Aux USA, c’est à Sonora Louise Smart que l’on doit la Fête des Pères. En 1898, sa mère meurt en couches. Son père assure donc, seul, l’éducation de toute la fratrie. Quand elle entend parler de l’instauration de la Fête des Mères dans son pays, elle décide de militer pour que les pères obtiennent la même reconnaissance. Nous sommes alors en 1909. Elle propose la date du 5 juin, jour anniversaire de son père, à l’Alliance ministérielle de Spokane (ville proche de sa maison, entre Washington et Creston). En 1910, la fête est célébrée pour la première fois, uniquement dans cette commune. L’idée se répand et la ville reçoit, en 1916, un télégraphe du président Woodrow Wilson pour louer l’idée de cette célébration. En revanche, il faudra attendre 50 années de plus pour que le gouvernement américain de Lyndon B. Johnson proclame officiellement la date de la Fête des Pères et l’ajoute au calendrier. (Source)

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Il n'a pas souffert, promis

Les fêtes des grands-parents, une marque d'un côté, Frank Izquierdo de l'autre

Honneur aux femmes, commençons par la Fête des Grands-mères ! Cette fois-ci, 0 rapport biblique, du 100% marketing. C’est la marque « Café Grand’Mère » qui a donné naissance à la célébration en 1987. Objectif : se faire du blé, en célébrant la figure positive et réconfortante de nos petites mamies. Bien joué. En France, pour fêter vos grands-mères, c’est chaque premier dimanche du mois de mars (oui, c’est passé). (Source.)

Place aux papis, désormais ! La Fête des Grands-pères est assez peu rependue et célébrée. Peut-être parce qu’elle est en réalité trop récente pour s’ancrer vraiment dans les mœurs ? Ou parce qu’on en a marre de se faire prendre pour des cons ? Dans tous les cas, ce n’est qu’en 2008 qu’elle a été instaurée par Franck Izquierdo, un mec qui a reçu la médaille de bronze (Prix du Préfet de Police) lors du Concours Lépine 1991 pour l’invention d’une Brosse à dents jetable. Oui, tout ça n’a aucun sens. Pour fêter vos papis : faites une petite croix sur le premier dimanche d’octobre. Le 2, cette année.

La fête de la musique, pensée par Jack Lang, mais pas que...

Bon, là, je ne vous apprends pas grand-chose… C’est Jack Lang, ministre de la Culture de 1981 à 1986, puis de 1988 à 1993, qui a lancé la première édition de la Fête de la musique en 1982. Mais il se pourrait bien que deux autres noms entrent dans l’algorithme : Maurice Fleuret et Joël Cohen. En effet, en 1976, le musicien américain J. Cohen travaillait pour France Musique. Il propose alors d’organiser des « Saturnales de la Musique » le 21 juin et le 21 décembre. Il pense alors à une programmation musicale spéciale diffusée toute la nuit, pour fêter la musique. À ce moment-là, c’est Maurice Fleuret, compositeur et directeur de la Musique et de la Danse au ministère de la Culture, qui est aux commandes d’une émission hebdomadaire sur la même chaîne. Il se pourrait donc bien que l’idée ait circulé entre les 3 personnages avant d’être définitivement mise en place ! (Source.)

Pour vous déhancher au rythme des guitares : le 21 juin, comme tous les ans (sauf en période de Covid. Snif.).

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : MEDEF

La fête des voisins, à l'initiative d'Atanase Périfan

Derrière les 12 quiches aux légumes et 10 taboulés disposés dans la cours de l’immeuble, un homme : Atanase Périfan. À la fin des années 1990, il est élu local dans le 17e arrondissement de Paris. L’idée de la Fête des voisins lui vient après un fait divers bien sordide et triste : la découverte du corps d’une femme âgée, décédée dans son appartement depuis 4 mois, sans que personne s’en rende compte. Horrible. Il fonde alors l’association « Paris d’amis » pour renforcer les liens de proximité et lutter contre l’isolement. L’idée du repas partagé s’inspire, lui, du quartier toulousain d’Arnaud Bernard, qui depuis 1991 organise des « repas de quartier ». (Source.)

Pour tester vos talents culinaires sur vos voisins : le 20 mai. OUI, C’EST DÉJÀ PASSÉ. TROP BIEN.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Parisette

Halloween, une fête d'origine celte

On a tendance à associer Halloween à l’Amérique, et pourtant… Halloween est en réalité originaire du monde celtique. En vérité, sa naissance est si lointaine (2500 ans) qu’il est difficile d’en restituer toute l’histoire, d’autant plus que les sources sont variées et contradictoires. Plusieurs historiens sont quand même d’accord sur un point : Halloween a fortement été forgé par la Samain. Chez les Celtes, le 31 octobre était considéré comme étant le dernier jour de l’année. Cette dernière nuit ouvrait « les portes du monde des vivants à celui des morts ». On célébrait alors Samain, Dieu de la mort. Selon la légende, les esprits profitaient de cette fête pour descendre sur Terre et visiter les vivants. C’est pour cette raison qu’on se déguisait : pour effrayer et faire fuir ces fantômes. Les immigrés Irlandais ont ensuite rapporté et répandu cette coutume dans les pays anglophones. Il n’y a pas donc une personne, mais tout un peuple et des croyances païennes derrière cette fête ! (Source.)

Crédits photo (CC BY 2.5) : 663highland

C’est bien beau tout ça, mais finalement… Les meilleures fêtes ne sont elles pas celles où on se contente de picoler ? Je vous parlerais bien de ma dernière St Patrick, mais j’ai trop peu de souvenirs…