Bien souvent quand on adapte une oeuvre pour en faire un film ou une série, pas mal de trucs qui composent l’original passent à la trape. On change des trucs, on réorganise, on réécrit. C’est assez logique : l’histoire doit se raconter d’une manière différente en passant par un autre média. D’un autre côté, il y a la vision du réalisateur qui peut s’accaparer le projet et faire n’importe quoi, c’est un risque (comme avec ces pires adaptations en live-action). En tout cas on vous propose aujourd’hui de voir des auteurs qui ont été franchement contents du résultat ou de certains aspects de l’adaptation et ça fait plaisir parce que c’est assez rare. Généralement ils préfèrent prendre le pognon et dire après que leur livre est mieux.
George R. R. Martin et le personnage de Osha : "Game of Thrones"
Mais si Osha (Natalia Tena), vous voyez, la sauvageonne. Non pas celle qui sort avec John Snow. Ni celle qui sort avec Sam. L’autre. Voilà, vous voyez. Bon eh bien dans le bouquin Martin a déclaré qu’il avait créé ce personnage parce que ça l’arrangeait pour son histoire, pas forcément pour en faire un personnage fort, mais il a été impressionné de comment les créateurs de la série ont retourné tout ça pour lui donner une importance beaucoup plus travaillée. Vous pouvez aller voir les trucs à retenir du final de Game of Thrones, c’était bien de la daubasse.
Dodie Smith : "les 101 dalmatiens"
Bon il faut dire que déjà Walt Disney connaissait Dodie Smith personnellement, ce qui a fait qu’il a obtenu les droits d’adaptation assez facilement (et pour pas cher cet enfoiré). Mais l’auteure a reconnu avoir adoré le personnage de Pongo et l’adaptation dans son ensemble, ce qui est plutôt cool même si vous allez me dire que puisqu’ils étaient potes elle n’allait pas lui répondre que son film était de la merde. Ça se fait pas trop entre potes.
Philip K. Dick : "Blade Runner"
Bon le cas Blade Runner est un peu une exception : K. Dick est décédé avant de pouvoir voir le film en entier et surtout bien avant de pouvoir voir la director’s cut. Ceci étant dit, il a été en mesure d’en voir certains passages, certaines scènes, et ce qu’il a dit dessus était très positif : « Je ne pensais pas qu’un de mes travaux pouvait être élevé à une dimension aussi incroyable ». C’est clairement autre chose que ce que vous disait votre prof de techno quand il vous rendait le porte-clé électrique que vous aviez fabriqué et dans lequel il y avait un faux contact.
Robert Kirkman et le personnage de Daryl : "The Walking Dead"
Ok, c’est peut être finalement le seul truc positif dans cette série, parce que je ne vais pas retourner ma veste après vous avoir conseillé de lire la BD plutôt que de regarder cette horreur. En attendant, l’auteur du comics a avoué qu’il adorait le personnage sans pour autant vouloir le mettre dans la BD. Oui parce que dans la BD Rick est beaucoup plus badass et moins chiant, Andrea est incroyable et on n’a pas envie de coller des baffes à Carl en permanence donc il n’y a pas besoin de Daryl pour faire passer cette pilule.
Stephen King : "Stand by me"
Dans le coeur de Stephen King, Stand by me (The body) garde une place probablement spéciale puisque le roman est en partie autobiographique. Quoi qu’il en soit, quand il a vu le film à l’avant première en compagnie de son réalisateur Rob Reiner, King est sorti les larmes aux yeux du cinéma et l’a pris dans ses bras (Rob Reiner pas le cinéma, c’est humainement impossible). Il a jugé que le film avait parfaitement capturé l’essence de son oeuvre et la retranscrivait sans fausse note. Classe. Et en même temps il est parfait ce film.
Phyllis Dorothy James : "Children of men"
Si elle a reconnu que le film s’éloignait beaucoup de son roman, P.D. James a déclaré que la vision de son histoire de Alfonso Cuaron était vraiment incroyable. « Je suis tellement fière d’être associée à ce film » ça veut dire ce que ça veut dire.
J. K. Rowling : Harry Potter
Bon c’est difficile de dire ce qu’elle a pensé de toute la saga puisque visiblement y’a eu quelques ratés dans la liste, mais concernant le premier volet elle a avoué qu’elle y était un peu allé à reculons et qu’au final elle avait vraiment bien aimé ce qu’ils en avaient fait puisqu’elle a déclaré « à la fin du film j’étais contente. » Après j’ai pas la fin de la citation, si ça se trouve elle disait « à la fin du film j’étais contente que cette merde soit terminée » on sait pas.
Chuck Palahniuk : "Fight Club"
Quand vous montrez le film que vous avez fait à l’auteur du livre dont il s’inspire, vous ne devez pas faire le fier. Eh bien figurez-vous que quand Palahniuk a vu le film Fight Club de David Fincher, il s’est senti embarrassé vis-à-vis de son propre livre, puisqu’il pensait que le travail du narrateur et de sa relation avec Marla était franchement mieux réussie dans le film. Même votre mère ne vous a jamais fait un compliment aussi beau. Vu que vous êtes nuls. Pour être moins nul allez voir les meilleures citations de Fight Club.
Anthony Burgess : "Orange Mécanique"
Un peu comme pour Chuck Palahniuk, l’auteur Anthony Burgess a tout simplement trouvé que le film était meilleur que son oeuvre. Après on lui a dit qu’il venait de regarder Fight Club et que ce n’était pas lui qui l’avait écrit. Donc on lui a fait regarder Orange Mécanique de Kubrick et il a dit la même chose. Du coup on ne sait pas trop s’il était bien concentré.
Stephen King (encore lui) : "The Mist"
La relation entre King et le réalisateur Franck Darabont est assez particulière puisqu’il a réalisé trois des plus belles adaptations de l’auteur (d’après lui-même) que sont La ligne verte, Les évadés et The Mist. Pour le cas de The Mist, disons que la nouvelle se termine sur une fin ouverte (histoire de ne pas spoiler). Du coup Darabont a décidé d’ajouter à peine une minute à cette fin, une minute qui change radicalement tout, et King a déclaré : « Il a ajouté une fin que j’ai adoré. C’est la fin la plus choquante que j’ai jamais vu ». Rien que ça.
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Sources : Cracked, ScreenRant, FlavorWire, Ranker.