Vous pensiez l'espèce humaine largement supérieure à la race animale ? Que nenni les copains : nos amis les bêtes sont parfois sacrément fortiches quand il s'agit de défendre leur maître ou de résoudre un meurtre. À tel point qu'ils sont de plus en plus souvent impliqués dans les enquêtes de la police criminelle. Et ouais.
- Hercule le perroquet
En février dernier, le corps sans vie de Neelam Sharma était retrouvé dans son appartement d’Agra en Inde. Sans personne pour témoigner, l'affaire semblait d'ores et déjà classée lorsque le mari de la victime s'est souvenu que cette dernière avait toujours à ses côtés son fidèle perroquet. Et ça n'a pas raté : interrogé par la police, Hercule a déclaré "Ashu a tué, Ashu a tué". Peu de temps après, Ashutosh Goswami, le neveu du couple, a été arrêté et a avoué avoir assassiné sa tante. - Moustico le moustique
Cette affaire qui a récemment fait la une des journaux est totalement dingue. Tout commence en 2006 avec la découverte du corps d'une prostituée transsexuelle sur une plage sicilienne. La police porte ses soupçons sur un homme d'affaires aperçu non loin du lieu du crime le soir du meurtre, mais elle n'a à ce moment aucune preuve pour l'inculper. C'était sans compter sur le fait que les policiers retrouveraient un moustique écrasé dans l'appartement de ce brave garçon et qu'ils décideraient d'en faire une analyse ADN. Or, en analysant le sang de la dernière victime de ce moustique, la police scientifique s'est rendu compte que c'était le même que celui du transsexuelle retrouvé sur la plage. Bingo en somme. - Théo le dalmatien
En décembre 2005, Dominique Aubry, riche veuve d'un marchand d'art, était retrouvée pendue dans sa péniche. Un apparent suicide auquel ses proches n'avaient pas cru, demandant une enquête policière. L'investigation avait alors commencé, mais sans trop de témoins les enquêteurs s'étaient rabattus sur le dalmatien de la victime, présent au moment du crime. En mars dernier, Théo était donc invité à venir témoigner au procès des deux accusés. Pour le comportementaliste Gilbert Mouthon, la réaction de peur et de recul à la vue des accusés était sans appel. - Singe n°1 et singe°2
Nous sommes en janvier 1935 quand deux singes de cirque assistent au meurtre de leur maître en Inde. Plutôt bien dressés, ils se précipitent vers leur maîtresse en mimant la scène du crime et l’amènent sur le lieu du crime. Quelques jours plus tard, alors que l'enquête patauge, ils attaquent violemment deux hommes tranquillement attablés à la table d'un restaurant. Deux hommes qui, après investigation, se sont avérés être les meurtriers. - Snowball, le chat
Nous sommes en 1994, quand la Canadienne Shirley Duguay est retrouvée morte et (vite fait) enterrée sur l'Île-du-Prince-Édouard. La police se tourne immédiatement vers son ex-mari, Douglas Beamish, délinquant connu dans la région, mais ils n'ont aucune preuve pour l'inculper. Jusqu'à ce qu'ils aient l'idée de comparer les poils blancs retrouvés sur la scène du crime avec ceux du chat de Beamish, Snowball. Quelques semaines plus tard, les résultats revenaient du labo, confirmant que l'ADN était le même. Douglas Beamish a été condamné à 18 années de prison. - Pépito le perroquet
Décidément, les perroquets c'est bien pratoche. En mars dernier, deux cambrioleurs ont en effet été identifiés grâce à l'animal de compagnie de leur victime de 22 ans. Entrant par effraction chez la jeune femme alors qu'elle était à son domicile, les deux zigotos ont volé deux ordis, deux téléphones, une télé et ce pauvre Pépito (allez savoir pourquoi). En prononçant son nom devant leur victime, cette dernière a reconnu la voix de l'homme auquel elle avait acheté une tablette quelques semaines plus tôt. C'est ballot. - Bird le cacatoès
Attaqué à son domicile la veille de Noël en 2002, Kevin Butler n'aura pas survécu à son agression. Néanmoins, il aurait pu se vanter d'avoir l'animal de compagnie le plus dévoué du monde. En effet, en voyant son maître agressé, le brave petit Bird a foncé sur les deux cambrioleurs. Un excès de bravoure qui lui aura coûté la vie, mais qui a également permis de mettre la main sur les meurtriers grâce aux petits morceaux de peau retrouvés sous ses griffes lors de l'autopsie.
Un conseil : investissez dans un perroquet.