Même si on avait plein de preuves que la deuxième vague du covid n’existait pas, trois vagues plus tard on est encore sur la même rengaine qui devient un peu lassante, comme un album d’Adele ou un épisode de la saison 47 de Plus belle la vie. La magie n’est plus là. Du coup on vous propose de classer les cinq vagues du Covid, histoire de voir celles qui étaient stylées et celles qui étaient moins bien foutues.
La première vague (mars - mai 2020) : l'inconnu et la surprise
Souvenez-vous, jusqu’ici l’épidémie n’en était qu’à ses balbutiements en France, puis tout s’est accéléré, on a été confinés et on a découvert une nouvelle vie. Tout était à faire, on avait peur pour un rien, on désinfectait nos courses, on faisait des visios en famille, on trouvait ça original d’être enfermé chez soi (pendant les deux premières semaines), on applaudissait les soignants, on découvrait les joies du télétravail puis ça a commencé à devenir très long et très chiant.
Un sentiment similaire : C’était comme découvrir un nouveau pays dont on en connaissait rien. Un pays de moins de cent mètres carré dans lequel on ne peut pas faire grand chose par contre.
La quatrième vague (juillet 2021) : plus rien à foutre
Probablement la meilleure vague si on enlevait le côté surprise de la première : pas de confinement, pas de couvre-feu, juste la liberté (enfin il fallait quand même un pass sanitaire quoi, du coup liberté mais light). Des terrasses bondées, du beau temps, tout le monde qui se montre son QR code en soirée, plus personne qui n’écoute les allocutions des ministres à la télé… C’était les années folles pendant un mois. En ce temps là on savait rire je peux vous dire.
Un sentiment similaire : Un peu comme nos parents nous interdisaient de sortir mais qu’ils n’étaient pas vraiment à la maison pour vérifier si on obéissait.
La troisième vague (mars - avril 2021) : celle qui commence à faire beaucoup
Ce moment où on a tous compris qu’en fait ça ne se terminerait jamais, que de toute façon c’était foutu pour l’année 2021 tout autant que 2020. C’est le moment où nos espoirs ont été réduits en cendres : « la troisième vague est là et elle nous frappe durement » disait Jean Castex à la télévision. La désillusion, même s’il n’y avait pas de confinement on se disait que ça nous pendait au nez.
Un sentiment similaire : C’était comme se rendre compte que son deuxième enfant est aussi moche et con que le premier, on apprend à accepter mais avec un petit goût de merde dans la bouche.
La cinquième vague (on est en plein dedans) : La dernière ? Non. Reconfiné ou pas ? On sait pas.
Difficile de juger cette vague vu qu’elle est en ce moment même en train de se dérouler. Jusqu’ici on devrait être en dehors de tout confinement / reconfinement mais c’est tout aussi garanti qu’avoir une place au dernier moment au resto un soir de saint valentin. En gros ça risque de nous tomber sur la gueule d’un moment à l’autre.
Un sentiment similaire : Un gros moment de doute comme en sortant d’un entretien d’embauche où le recruteur a fini par appeler la sécurité pour nous faire sortir de son bureau parce qu’on a décidé de lui faire un numéro de jonglage avec des couteaux rouillés. On se demande naturellement « je vais avoir le poste ou pas ?? »
La deuxième vague (septembre - novembre 2020) : la fin d'un été déjà merdique qui se termine par un reconfinement
C’était la goutte d’eau, on avait à peine eu un été pour souffler, et encore il était vraiment pourri. Mais le retour du froid et de l’heure d’hiver a cette année là été accompagné d’un reconfinement d’un mois et tout le monde trouvait que ça puait du cul. On en était qu’à la deuxième vague et on se disait « ouais bon allez, c’est sûrement la dernière, on peut faire l’effort ». Qu’est-ce qu’on est naïfs quand on y pense.
Un sentiment similaire : Quand on se rend chez un proctologue pour un toucher rectal mais que c’est le stagiaire qui s’en occupe pour « se faire la main ». (Ça peut arriver, faut bien qu’ils apprennent.)
On se retrouve bientôt pour juger les cinq prochaines vagues les amis. En attendant vous pouvez aller voir les illustrations sur le monde avant / après le covid.