« Patrick ! Patrick ! J’ai une super idée ! Je me disais : et si on coupait la tête des condamnés à mort devant une foule en rage pour leur épargner des douleurs, ce serait pas génial ? Non sans dec, ce serait pas ultra humain comme démarche ? »
« Ah si t’as raison, on n’a qu’à faire ça pendant 200 ans du coup. »
La lobotomie
La lobotomie a été inventée dans l’idée d’épargner aux patients des traitements psychiatriques lourds, de les sauver de leur déviance mentale par un simple coup de bistouri. 100.000 personnes ont ainsi été lobotomisées dans les années 40 et 50 dans le monde suite au perfectionnement de la technique dite « au pic à glace ». Avant qu’on ne se rende compte qu’il n’existait aucune preuve de l’efficacité du dispositif et qu’il s’agissait d’un traitement pour le moins éthiquement discutable qui conduisait à des modifications puissantes de la personnalité des personnes qui en faisaient l’objet.
La privation de sommeil ? Une alternative moins dure à la torture physique
Très souvent utilisée par les tortionnaires du monde entier, ce best-seller de l’horreur sur terre avait pour objectif initial d’éviter l’emploi de techniques plus agressives sur les personnes passées à la question. C’est à la Renaissance que l’interrogation éthique sur les méthodes de torture naît, et la conclusion des Ecossais était que la privation de sommeil était le mieux pour faire des omelettes sans casser des os, dès 1640. Et comme les mecs devenaient totalement dingues et avaient des hallucinations au bout de deux jours, on pouvait aisément prouver qu’ils étaient des sorciers. Et tutti quanti.
L'isolement en prison : un préalable à la réinsertion
Utilisée massivement, notamment aux Etats-Unis, dénoncée par des détenus par ailleurs violents à l’image de Mesrine, les cellules d’isolement ont été mises en place à des fins humanitaires au XVIII° siècle. L’idée était de soustraire les éléments les plus à même de se tirer de la lie de l’humanité aux conditions de détention affreuses des prisons de l’époque. On isolait quelqu’un et il irait bien mieux. Résultat ? Une foule de suicides et des détenus qui deviennent fous.
Mais bon, c’était là : alors on s’en est servi comme menace disciplinaire pour éviter les émeutes. Bien ouej.
Le sérum de vérité, inventé pour innocenter les accusés à tort
La guillotine ? Ou comment épargner des douleurs aux condamnés
« Mes soins et mes interrogations sont à la recherche de la vérité et de l’harmonie, et je n’ai pas d’autre but. » Voilà ce que déclarait notre bon gros Joseph Guillotin, médecin et député, en défendant son idée de la guillotine devant la Chambre révolutionnaire, insistant sur le caractère tout à fait bénéfique du procédé pour l’accusation comme pour le futur mort, dont la douleur serait ainsi réduite. « Avec ma machine, je vous fais sauter la tête en un clin d’œil, et vous ne souffrez point. » aurait-il déclaré dans son allocution devenue célèbre. Si Robespierre et Danton avaient su qu’il s’adressait à eux, ils auraient peut-être hésité.
L'injection létale, le mieux pour tuer sans douleur
Hitler, qui n’était jamais satisfait des méthodes de meurtre de masse dont il disposait, demanda un jour conseil à son médecin. Celui-ci lui conseilla d’utiliser l’intraveineuse pour injecter du poison aux prisonniers des camps. La méthode était la suivante : d’abord on rend le détenu inconscient avec un calmant, puis on lui paralyse tous les muscles sauf le coeur avec un deuxième produit, et enfin on arrête son coeur au chlorure de potassium. Super éthique, hein ? Sauf que nombreux sont les spécialistes qui affirment que le produit ne rend pas le condamné inconscient : au contraire, il est conscient mais ne peut pas réagir et se fait tuer dans une peur et une douleur atroce.
La chaise électrique, une affaire d'éthique
Les chambres à gaz, un choix super humanitaire
Inventé par un chimiste juif lors de la première guerre mondiale, le Zyklon B a été choisi par les Nazis pour exterminer les Juifs pour deux raisons : éviter des scènes de panique, mais aussi réduire au maximum l’agonie des condamnés. De nombreuses infirmières condamnées après la guerre choisiront comme ligne de défense le fait que la mort par ingestion de gaz n’était pas douloureuse. Mon cul : les agonies duraient parfois 20 minutes et les victimes mouraient dans d’atroces souffrances.
L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Source : Cracked, 20 minutes