Même si depuis le début de la pandémie la chronologie des médias a été un peu perturbée, on est traditionnellement habitué à voir des films au cinéma, puis en VOD, puis sur une chaîne de cinéma, puis en clair à la télé, puis en DVD. Peu ou prou. En principe, plus on veut voir un film au début de son exploitation plus on paye. Eh bien il est arrivé pour certains films que ce soit tout l’inverse et qu’ils soient diffusés d’abord à la télé puis au cinoche. TOTALEMENT INCROYABLE ET DINGUE PAS VRAI ?
Le Péril Jeune (Cédric Klapish)
Film culte par excellence, on y suit une bande de potes lycéens dans les années 70. Leurs retrouvailles autour d’un drame 10 ans plus tard leur donne l’occasion de se replonger dans ces vieilles années. Rien à dire de plus si ce n’est qu’on ne peut pas mener une vie digne de ce nom sans avoir vu au moins une fois ce film.
Il est donc d’abord passé à la téloche en 1994 sur Arte et répondait alors à une commande spéciale sur les années lycée. Son succès a été tel qu’il a finalement trouvé sa place sur grand écran un an plus tard.
La Journée de la jupe (Jean-Paul Lilienfeld)
Encore un film diffusé en premier lieu sur Arte le 20 mars 2009 qui a eu le bon goût de se trouver diffuser sur grand écran 5 jours plus tard. Malheureusement ce fonctionnement peu habituel aurait déplu aux exploitants de salles de cinoche ce qui a fortement entravé le succès commercial du film sur grand écran.
Cela dit, le film diffusé sur Arte a fait 2 245 000 téléspectateurs. Loin d’être de la gnognotte pour ce sujet sensible qui méritait d’être visionné par le plus grand nombre pour être mieux débattu. En effet l’histoire raconte comment une professeur de lettres en banlieue s’attire les foudres de ses élèves alors qu’elle vient pour la première fois donner cours en jupe. Alors qu’elle met la main sur un flingue trouvé dans le sac d’un des élèves, la situation dérape. La prof pète un câble et, armée, prend ses élèves en otage…
La Belle Personne (Christophe Honoré)
Décidément, c’est encore Arte qui est dans la course avec ce film qu’il diffuse en avant-première le 12 septembre 2008 avant sa sortie en salle le 17 septembre. Le film adapte librement La Princesse de Clèves dans un contexte contemporain en réaction aux propos de Nicolas Sarkozy qui se moquait de la présence de cette œuvre pour les concours de la fonction publique. Un pied de nez qui a donné un film très réussi sur l’adolescence.
Nuit noire, 17 octobre 1961 (Alain Tasma)
Le 17 octobre 1961 fait partie de ces dates qu’on rappelle peu et qui devraient pourtant être inscrites dans la mémoire collective française. Ce jour-là eut lieu un massacre. 5 mois après la fin de la guerre d’Algérie, des dizaines de milliers d’Algériens manifestent dans les rues de Paris contre l’instauration d’un couvre-feu qui les visait en particulier. Maurice Papon, alors préfet de police organise une répression atrocement violente qui causa la mort d’une centaine de manifestants algériens. Le film d’Alain Tasma retrace ainsi ces événements à travers plusieurs personnages. Un film salutaire donc, qui rappelle en bonne et due forme un événement qu’on a bien vite fait d’oublier.
Initialement prévu pour être diffusé sur Canal + le 7 juin 2005, il sera finalement diffusé en salle quelques mois plus tard le 19 octobre.
Comme un homme libre (Michael Mann)
Alors qu’il se trouve condamné à perpétuité pour avoir tué son père (meurtre dont il se défend car il ne cherchait qu’à protéger sa sœur), Larry Murphy s’entraîne comme une brute à la course à pied tout en purgeant sa peine. Il atteint un tel niveau qu’on envisage même de lui faire intégrer l’équipe olympique américaine ce qui pose quelques soucis d’ordre moral…
Là encore on est sur un cas classique de téléfilm (diffusé sur ABC en 1971) qui a rencontré un tel succès télévisuel qu’il s’est retrouvé exploité dans plusieurs salles de cinéma.
Buck Rogers au XXVe siècle (Daniel Haller)
On connait tous Superman, mais on connaît moins Buck Rogers, son ancêtre. Héros de comics des années 30, ses aventures sont relatées dans un téléfilm sorti aux Etats-Unis en 79 qui sera finalement exploité aussi au cinéma mais… en France.
Duel (Steven Spielberg)
Une course poursuite entre une voiture et un gros camion. Rien que ça. Et je peux vous dire que ça vous tient en haleine. Eh bien ce film de Spilou (ouais c’est comme ça que je surnomme Spielberg, y’a koua en fait ?) a été initialement diffusé à la télé sur ABC avant d’être projeté sur grand écran grâce à un fort succès.
Elephant (Gus van Sant)
Cas de figure particulier pour ce film qui était produit par HBO et destiné à la télévision. Eh bien il a finalement été diffusé au cinoche sans passer par la case téloche.
Moi j’aime bien regarder la télé assise.
Source : Wikipédia