Les hommes, quand ils chassent, sont pas bien malins : un petit fusil, un petit happeau et voilà que ce soir on va se faire de la caille rôtie. Petit joueur. Certains animaux, qui n’ont pas les moyens de se payer un fusil, font des trucs autrement plus impressionnants, laissez-moi vous le dire ma petite dame, et oui, je pèse mes mots, impressionnants, vous avez bien entendu.
Les dauphins encerclent les bancs de poissons
Ils se mettent à plusieurs pour dessiner des cercles concentriques autour des poissons en créant des nuages de poussière de façon à ce que ceux-ci soient aveuglés et obligés de sauter dans tous les sens pour essayer de se tirer d’affaire. Les dauphins n’ont alors plus qu’à ouvrir la bouche pour gober les poissons crus. Les images sont dingues.
La baleine bouffe tout sur son passage et filtre après
La baleine ne s’emmerde pas. Lorsqu’elle chasse, elle se contente d’accélérer très légèrement son rythme pour compenser le fait que sa gueule est grande ouverte. Elle mange en marchant la baleine : elle avale tout et, dans le lot, il y a des petits poissons et plus généralement tout ce qui se trouve sur son passage. Une fois le tout ingérée, elle n’a plus qu’à filtrer l’eau et à la faire dégager pour ne garder que les poissons et le plancton. Bien ouej.
Sinon, il leur arrive aussi de chasser en coopération pour faire remonter les harengs à la surface.
La chouette effraie, ce ninja
La chouette effraie pratique une chasse à l’affût, c’est-à-dire qu’elle attend le moment propice pour se jeter sur sa proie ; pour autant, la technique est impressionnante en ce qu’elle nécessite une approche absolument silencieuse, ce qui semble presque impossible.
Les lions y vont franco
Les lionnes s’emmerdent, elles : elles chassent dans de grands horizons dégagés à plusieurs et s’épuisent. Le lion, quand il chasse, est beaucoup plus malin. Il attend la nuit ou le petit jour et se cache dans la végétation où ses proies n’ont aucune visibilité pour se jeter sur elles. Cela explique pourquoi on a longtemps pensé que les lions ne foutaient rien de la journée ; comme ils chassent la nuit dans des endroits touffus, rares sont les scientifiques disposés à prendre le risque de les observer, compte tenu du danger induit.
Le renard déterre des trucs à 5 mètres de profondeur
Entre novembre et février, le renard se retrouve dans la merde. Il y a de la neige partout et trouver du mulot devient galère. Il se met donc à chasser de jour en restant à l’écoute du moindre son. Et quand il repère un mulot, il évalue la distance de son enfouissement sous la neige grâce au champ magnétique terrestre. Ensuite, il saute très très très haut et peut plonger dans la neige jusqu’à 5 mètres de profondeur pour en ressortir avec le mulot dans la bouche.
C’est genre tu es chez toi en train de regarder la télé, et là un renard géant débarque par le plafond pour te manger.
Le crocodile est un control freak
Le crocodile ne prend aucun risque quand il chasse. Il prévoie tout. Le lieu, le moment, la cible. Le mec est un genre de stalker. Il s’attaque à des proies faibles qu’il a repérées ; quand un troupeau de buffles vient se désaltérer, il choisit le plus faible, le malade, celui qui aura le moins de chances de lui échapper. Puis il plonge dans l’eau sans bruit et se dirige vers sa proie sans faire de vagues. Enfin il l’attaque de manière fulgurante en saisissant directement son museau pour l’entraîner vers le fond et le noyer.
Les hyènes chassent aussi
On pense que les hyènes sont des charognards, et on a raison, mais il arrive aussi que les hyènes chassent. Elles se mettent généralement à plusieurs pour attaquer des buffles ou des zèbres en cherchant à les épuiser. Quand on peut tenir un quart d’heure à 40 km/h, on sait qu’on a toutes les chances de finir par manger si on fait un petit effort.
La grande pieuvre du Pacifique fait mine de rien
La plupart des pieuvres y vont franco avec leurs 8 tentacules, mais la grande pieuvre du Pacifique est plus maligne. Elle faire genre il se passe rien. Tout doucement, elle déploie un de ses pseudopodes, vraiment tout doucement, hein, comme si elle s’étirait au cinéma pour essayer de placer son bras derrière une fille et, non moins doucement, presque avec son consentement, elle saisit sa victime et la bouffe.
Le marsouin, ce serial killer
Ce qui est cool avec le marsouin, c’est que quand il veut manger, il mange. Parce que contrairement aux autres espèces, le marsouin a un taux de réussite de 90% quand il chasse. Il peut bouffer jusqu’à 550 poissons par heure. Il se met bien avec des potes, profitant du sillage des navires pour repérer des proies, utilisant l’écholocation ou fouissant dans les fonds marins. « Ca te dit, on se fait une bouffe ? » est généralement le cri de ralliement.
Le loup gris, roi du 400 mètres en équipe
Les loups gris s’y mettent à plusieurs : ils savent bien que, seuls, ils auront moins de chances de terminer avec un bison de 900 kilos dans la bouche ; donc ils se relaient, un premier loup harcèle le bison, puis quand il fatigue un deuxième vient prendre le relais, puis un troisième, et ainsi de suite, jusqu’à ce que le bison, épuisé, décide que de toute façon ça set à rien de vivre si c’est pour se faire emmerder continuellement par des loups et jette l’éponge.
Tcha tcha tchasse.