Ça fait maintenant presque 10 mois que les boîtes de nuit sont fermées. 10 mois, c’est énorme, et il y a probablement un paquet d’entre elles qui ne s’en remettront jamais. En plus, la réouverture, ça ne va pas être pour tout de suite, alors tout ce qu’on peut faire pour le moment, c’est se souvenir. Se souvenir de ces merveilleux moments qu’on y a passés. Aaaah, c’était bien les boîtes de nuit… (Je pleure en écrivant ce top.)
Les merveilleux cocktails vodka-red bull à 14 balles
Oui c’était cher, mais on payait pour le savoir-faire inestimable du barman qui ouvrait délicatement une canette de boisson énergétique pour la mélanger avec une généreuse dose de 0,5cl d’alcool.
Les mecs qui se frottaient contre les filles sans leur consentement pour leur faire subtilement part de leur désir
Une parade amoureuse des plus exquises.
Le sourire des videurs ravis de nous voir pénétrer dans leur établissement
Quand ils nous disaient « Passez une agréable soirée messieurs-dames, tout le plaisir est pour nous », vous vous rappelez ? Les videurs c’était vraiment les plus sympa.
Cette douce odeur de transpiration et de parfum Scorpio bien musqué
Si le bonheur était un parfum, ce serait celui-là.
Les barmans qui nous servaient aimablement après seulement 30 minutes d'attente au bar
Quel privilège d’être servi aussi rapidement après s’être fait doubler par seulement 15 personnes.
L'atmosphère chaleureuse et envoûtante des fumoirs
Qui n’aimait pas perdre l’usage de ses poumons dans un bon vieux fumoir de boîte de nuit ?
Cette amusante coutume qui consistait à devoir attendre la fermeture de la boîte lorsque l'on avait paumé notre ticket de vestiaire
Un réel plaisir de devoir patienter tout en découvrant le merveilleux métier d’employé du vestiaire. C’était un peu comme un stage d’observation finalement.
L'inflation inattendue du prix du vestiaire lors de certaines soirées d'hiver
« Le prix est passé de 4 euros à 12 euros exceptionnellement ce soir ? Mais c’est génial !!! J’avais justement envie de dépenser plein d’argent !! »
Ces délicieux acouphènes et autres bourdonnements d'oreilles que tu avais le lendemain parce que la musique était trop forte
C’est comme si la soirée se poursuivait dans tes oreilles pendant encore 24 heures. Que la fête continuuuue.
Quand le videur nous refusait l'entrée pour nous permettre de passer une bonne nuit de sommeil
Il s’inquiétait pour notre santé, et ça n’avait rien à voir avec notre look, notre physique ou notre couleur de peau. Non, rien à voir.
Ce délicieux parfum d'alcool que tu trainais sur tes fringues grâce aux mecs bourrés qui te renversaient délicatement leurs verres dessus
En essorant ton t-shirt dans un verre, tu pouvais récolter un nouveau cocktail maison.
Tes chaussures préférées que tu pouvais jeter en rentrant parce que tu n'arriverais pas à faire disparaître l'épaisse couche de crasse qui s'était collée dessus
De toute façon elles avaient au moins 2 mois, elles étaient déjà trop vieilles.
Le sol qui collait sous tes pieds à chaque pas, comme s'il te suppliait de rester
Si la musique n’était pas si forte, on l’aurait même entendu crier « chouik couil » sous nos semelles.
L'étonnante asphyxie qui nous prenait quand le DJ s'emballait un peu trop sur l'ambiance fumée
On va tous mourir un jour, alors pourquoi pas à cause d’une machine à fumée ?
Ce temps précieux que tu pouvais enfin prendre pour réfléchir en faisant la queue devant les toilettes
La légende raconte que Descartes a trouvé le « Cogito ergo sum » alors qu’il attendait de pouvoir poser sa pêche en boîte.
Quand on perdait un ami dans la foule et qu'on le retrouvait en train d'emballer un autre déchet humain ?
Ah, la beauté d’un amour naissant…
Lorsque l'on profitait de l'air frais de l'hiver en faisant une heure de queue de hors
C’était bon pour la circulation sanguine en plus.
L'immense joie qui nous envahissait lorsque quelqu'un doublait toute la queue pour entrer parce qu'il connaissait les videurs
Pourquoi détester des personnes supérieures à nous quand on peut tout simplement les admirer ?
Le sentiment d'allégresse lorsque l'on se délestait de 20 euros pour entrer dans la boîte
Quelle satisfaction de se dire qu’on a légitimement rémunéré les organisateurs de la soirée qui font du super boulot.
Les merveilleuses rencontres que l'on faisait dans les toilettes
C’est là qu’on rencontrait les meilleures personnes sur Terre.
L'hilarité qui nous submergeait lorsque l'on devait payer deux fois le prix du vestiaire parce qu'on avait un pull et une veste
Ça faisait une bonne anecdote à raconter aux copains.
Les conversations en se criant dans l'oreille pour couvrir le bruit des enceintes
Quel bonheur est plus grand que celui de sentir l’haleine chaude d’un inconnu dans ton oreille ?
La sortie de boîte de nuit aux premières lueurs du matin en pleine forme pour attaquer une nouvelle journée
Tout ça avec un certain sentiment d’accomplissement, sans aucun dégoût de soi-même.
Cette agréable surprise lorsqu'on retrouvait des tickets de carte bleue à foison dans nos poches au réveil
Oh, 52 euros par-ci ! Oh, 30 euros par là ! Toutes ces découvertes, c’était un peu comme découvrir ses cadeaux au pied du sapin un 25 décembre.
Les retours en Uber surtaxés au doux son de Skyrock
Une joie. Vraiment.
Tenez, pour plus de souvenirs, rappelez-vous des différents types de boîtes de nuit et des personnes que tu croises en boîte.