Manipuler le climat par des interventions humaines à l’échelle de la Terre ? C’est possible, et même souhaitable, disent les partisans de la géo-ingénierie dont les projets délirants se multiplient depuis bientôt un demi-siècle. Si pour certains d’entre nous ces solutions semblent relever de la science-fiction, quelques gouvernements (à tout hasard, les États-Unis, mais pas que) prennent ces idées très au sérieux et financent les recherches pour les projets les plus fous. La communauté scientifique sur ces questions est loin d’être unanime, en raison principalement de la méconnaissance des effets secondaires potentiels. Et si pour résoudre la crise écologique, on modifiait encore plus le système écologique ?
- Proposer au Soleil de se refaire une beauté : en instaurant des milliers de particules réfléchissantes dans la stratosphère, les scientifiques espèrent que les miroirs renverront au Soleil une partie de ses rayons et qu’ainsi la Terre chauffera moins. Il ne manquerait plus que Vénus les intercepte et nous pète à la gueule.
- Peindre les toits du monde entier en blanc : ça nous permettrait de renvoyer la chaleur plutôt que de l’absorber (ce qu’ont tendance à faire les couleurs foncées). D’ici à ce qu’on doive tous se teindre en blond, il n’y a qu’un pas.
- Recouvrir les déserts de plastique blanc : et se faire une atmosphère en sacs isothermes, tant qu’on y est.
- Injecter des nanoparticules de fer dans l’océan : parce que le fer fait proliférer le phytoplancton et que celui-ci absorbe le CO2 en masse. Sinon, il y a aussi manipuler génétiquement vaches et cochons pour les empêcher de péter.
- Drainer les océans : si les eaux de surface échangent beaucoup de CO2 avec l’atmosphère, la captation du gaz dans les profondeurs est un cycle plus long. D’où l’idée lumineuse de remuer l’eau pour accélérer le processus et envoyer le CO2 au fond de l’eau, avec des gros tuyaux. Dans les océans, oui.
- Envoyer des ballons de soufre dans l’atmosphère : un million de tonnes de soufre chaque année permettraient de réfléchir les rayons du soleil. Notez que cette idée de « génie » est celle du Prix Nobel Paul Crutzen dont la belle médaille n’a pas suffi à lui faire vaguement envisager des questions de toxicité pour l’homme.
- Regeler l’Arctique : hé, si l’Homme a inventé le congélateur, c’est pas (que) pour mettre des glaçons dans le pastis.
- Abriter la Terre sous un parasol : il suffit d’en trouver un de plusieurs milliers de km carrés et de l’installer à 1,5 million de kilomètres de nous. Problème résolu.
- Brûler la biomasse : les végétaux morts en décomposition dégagent une grande quantité de CO2 : brûlons-les ! Vous n’auriez jamais cru que ce p***** de voisin qui vous enfume tous les dimanches était en fait un ardent défenseur de la Planète.
- Filtrer l’air : qui ne s’est pas pris pour un génie, à 7 ou 8 ans, à proposer de passer l’aspirateur dans le ciel pour le nettoyer de la pollution ? Visiblement, il y en a qui quarante ans plus tard y croient toujours.
Et sinon, topiteur, que dirais-tu de planter un arbre ?
Sources : meteo-pro, sciencepresse.qc & internetactu