On savait l'équipe du Splendid brillante quand il s'agissait de porter à l'écran des pièces de théatre telles que Les Bronzés ou Le Père Noël est une Ordure, mais on doit reconnaître que quand il faut faire un vrai film, la troupe donne toute sa mesure. Un casting de malade, avec tout ce que la France compte comme acteurs en 1983, un final complètement barré et des répliques comme s'il en pleuvait. Petite sélection :
- Mes hommages chère Madame et ne vous en faites pas, je serai discret comme UNE HYENE !
Hermann Spontz, général de la Wehrmacht - Mais la radio allemande dit parfois des choses très vraies. Et en plus, ils passent de très bons disques.
Guy-Hubert Bourdelle, coiffeur pour dames. - D'autant que la France se remonte petit à petit... Et puis, ce que je dis toujours, ceux qui ne sont pas de mon avis, ils avaient qu'à la gagner la guerre... Non, mais sans rire, c'est un peu vrai, hein?...
Le milicien Murat (Jean Yanne), collabo administratif - Mais c'est une femmelette ! En 14 j'ai opéré l'oeil d'un Roumain avec une cuillère. Et bien le gus était ravi. On correspond toujours.
Jean-Robert Bourdelle (Michel Galabru), vétéran de la Grande Guerre - - Comment dois-je vous appeler "super" ou "résistant" ?
- Appelez-moi "Super" pas de chichi !
Super Résistant (Martin Lamotte) face au Colonel Vincent (Julien Guiomar) - Moi je vous le dis. Je risque de mal tomber. Parce que ce type là est charmant, mais je l'ai vu s'énerver.
Michel Taupin (Christian Clavier), résistant débutant - Sachez toutefois qu'il y a un petit problème : le Général apprécie votre action mais il a votre photo... avec votre costume... et je ne vous cache pas qu'il a été sans détour. Il a dit "ça craint".
Le Colonel Vincent à Super Résistant - Vous me rappelez étrangement eine klinde petite bavaroise que j'ain très bien connue. Frida...
"... Elle fait maintenant un numéro sexy comique à Munich, ça n'est pas très fin, elle chevauche une banane géante en caoutchouc qui rebondit partout bsur la scène du cabaret. Le tout accompagné par des harpes. C'est un peu vulgaire... mais on rigole en même temps, on se bourre de quiche et on boit des énormes pintes de bière et on finit en farandole en hurlant des tyrolienne ou en vomissant partout, on ne regrette pas sa soirée!"
le Reichsminister Ludwig von Apfelstrudel (Jacques Villeret), demi-frère du Führer.
Un moment de grâce absolu que l'on doit au grand Jacques Villeret.
- Y a pas de mots pour dire ce que vous êtes Mr Ramirez .... Enculé !
Guy-Hubert Bourdelle répondant aux accusations de Ramirez - Ce sont des gens qui vivent très heureux actuellement dans le Sussex, ils ont un très bel élevage de 20 000 porcs, et s'ils ne sont pas là ce soir c'est que ces bêtes DEMANDENT ÉNORMÉMENT MONSIEUR RAMIREZ, ÉNORMÉMENT DE SOIN, faut leur gratter la couenne tous les jours et croyez-moi dans ces métiers là on n'a pas facilemement son dimanche !
Bernadette Bourdelle (Dominique Lavanant) excusant l'absence de sa soeur - Mais tout ça c'est de l'histoire ancienne, ça n'intéresse plus les jeunes. Ce qui leur faut maintenant, ce sont des héros virils et musclés, comme Rocky
Guy-Hubert Bourdelle sur le plateau des Dossiers de l'Ecran. - Salope, tu me le paieras, tu seras tondue!
Adolfo Ramirez (Gérard Jugnot), collaborateur et agent de la Gestapo française - Adolf ? C'est mon demi-frère. Au début, il a tenté de me séquestrer comme le Masque de Fer mais en vieillissant, il est devenu plus coulant.
Ludwig Von Apfelstrudel, le véritable auteur de Mein Kampf
Et vous, vous auriez fait un bon collabo ?