Cela fait un certain temps que les séries ont mis un point d’honneur à faire en sorte que leurs personnages phares soient des références pop culture. Parmi les armes dont ils disposent : les dialogues. Que ce soit nos héros préférés ou détestés, dans la comédie ou ailleurs, certains sont des mitraillettes à punchlines.

Larry David (Larry et son nombril)

« Sortir avec quelqu’un est une expérience que tu as avec une autre personne, qui te fait encore plus apprécier la solitude ».

Si vous ne connaissez pas Larry, déjà vous en avez de la chance, ça fait une dizaine de saisons à découvrir, mais surtout vous devez vous mettre dans la tête que personne n’est plus mal à l’aise que lui avec les conventions sociales. Fatalement, quand il « drague », c’est catastrophique, et quand il explique sa vision du fait même d’avoir un date, c’est encore pire.

Kenny Powers (Eastbound & Down)

« Ton doux tuyau d’échappement m’a fait succomber. Ça m’a charmé, mais tous les culs les plus magiques du Mexique ne peuvent changer la nature de Kenny Powers. Je ne suis pas un mec branché cul. Je suis un mec branché nichons. Pour toujours et à jamais. »

Kenny Powers, archétype du beauf niveau boss de fin, n’a pratiquement que des tirades qui se complaisent dans le plus assumé des mauvais goûts.

Negan (The Walking Dead)

« Alors on se chie dessus ? Ça va être le festival des frocs trempés dans pas longtemps »

Ok il a massacré plein de monde, mais franchement, il en sort des belles le Negan. Et encore, c’est allégé par rapport à sa version BD. Cependant son goût pour les saillies bien humiliantes est resté quasi intact.

Eric Cartman (South Park)

On se permet un léger écart avec cette chanson signée Eric Cartman. L’enfant terrible de South Park qui réunit à peu de choses près l’intégralité des tares de l’Amérique moderne nous a offerts d’innombrables punchlines. Mais ce moment inattendu en plein milieu d’un épisode qui sous l’apparence d’une chanson douce est une explosion de racisme, ça reste son chef d’œuvre.

Rick Sanchez (Rick & Morty)

Morty – Mais… et la réalité qu’on vient d’abandonner ?

Rick – Et la réalité parallèle où Hitler a trouvé le vaccin contre le cancer Morty ? La réponse est simple : n’y pense pas.

Le principe du duo Rick & Morty est simple, même s’il est de plus en plus nuancé au fil des saisons. Le jeune homme découvre avec horreur le quotidien des aventures de son oncle, qui ne peut que rarement s’embarrasser de morale ou autre pour mener à bien les missions qu’il s’est fixées. Dans ce dialogue précis, les deux en ont été réduits à lâcher leur univers pour en rejoindre un autre, tout ça parce que Rick a répandu sans le vouloir une formule qui a transformé tout le monde en monstres. Et c’est peu de dire qu’il s’en fout.

Dr. Cox (Scrubs)

« Normalement avec tout ce silence on devrait entendre le sifflement des criquets, mais tu étais tellement pas marrante que même eux se sont barrés »

Pour affronter le quotidien parfois assez triste d’un hôpital, les héros de Scrubs ont tous leurs trucs et astuces. Et puis il y a le docteur Cox. Qui prend un malin plaisir à descendre absolument tous ses interlocuteurs : patients, internes, supérieurs hiérarchiques, compagnes, visiteurs random, tout y passe. Merci à lui.

Daria Morgendorffer (Daria)

« Mon but est de ne pas me réveiller à 40 ans pour m’apercevoir avec amertume que j’ai gâché ma vie dans un boulot que je hais parce qu’on m’a forcé à choisir une carrière quand j’étais jeune et innocente »

Daria, la reine absolue du cynisme des 90’s, dit pratiquement toujours ce qu’elle pense en assortissant le tout avec un sens de la formule inégalable. Là par exemple, elle répondait à un prof qui lui demande simplement ce qu’elle veut faire plus tard.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Wilfred (Wilfred)

« Sois responsable. Je suis sûr que les soldats romains voulaient aussi simplement traîner devant le Panthéon et mater des nichons toute la journée. Mais ils savaient qu’ils avaient une mission : tuer Jésus. »

Wilfred est un chien qui parle (posez pas de questions), et qui a pour hobby principal de manipuler Ryan, le voisin de sa maîtresse, pour qu’il lui rende différents services. C’est pourquoi il lui remplit la tête de comparaisons foireuses, tant que ça va dans son sens.

Ari Gold (Entourage)

« Tu vas revenir, plus fort que jamais. Comme Lance Armstrong, sauf que t’auras toujours tes deux couilles. »

Agent d’acteurs, Ari est une boule de nerfs et malheureusement son milieu professionnel ne l’encourage pas à ralentir son rythme infernal. Il se défoule donc en éructant constamment des vacheries à tout le monde, y compris lui-même.

William Rawls (The Wire)

« La mauvaise nouvelle messieurs, c’est qu’on va réellement devoir arrêter ce tueur en série. La bonne nouvelle c’est que notre maire a finalement compris qu’il a plus besoin d’un département de police que d’un système scolaire »

Rawls est un des chefs de la police de Baltimore, et c’est peu de dire qu’il est irascible. Intraitable, toujours de mauvaise humeur, misanthrope, il est toujours énervé contre tout le monde, ou, au minimum, consterné, et le fait savoir dans toutes ses tirades. Spoiler : un plan furtif indique que tout ça n’est qu’une carapace pour « cacher » son homosexualité.

Malgré le niveau de haute volée de toutes ces vannes, disclaimer : à ne pas reproduire chez vous, ou alors seulement devant un public déjà acquis à votre cause. Un accident est si vite arrivé.