« Eureka », dit Archimède, et depuis tout le monde l’imite. Y’a des matins comme ça où l’idée germe, limpide: « tiens! Si j’abattais ce mur porteur, j’aurais un grand espace cuisine »; « si je changeais cette ampoule, j’y verrais mieux dans mon bain »; « si je révoquais l’édit de Nantes j’aurais la paix dans mon royaume ». Eh bah non les mecs, ça ne marche pas comme ça.
La fuite à Varenne
Lundi matin, Louis XVI (déguisé en intendant), Marie-Antoinette (grimée en gouvernante) et le petit prince (travesti en fillette), sont partis en fiacre vers un bastion royaliste pour organiser une contre-offensive à la Révolution. Mais comme le plan était nul, ils ont été repris. Tant pis pour eux ils reviendront mardi. Mardi matin, Louis XVI, la reine et le petit prince, ont été accusés de haute trahison. Et voilà comment ce bon Louis XVI est devenu le seul roi de France à s’être fait décapiter.
La Berezina
1812 en Russie. L’armée de Napoléon a pris Moscou, mais Moscou a été incendiée donc ça n’a plus trop d’intérêt. On bat en retraite. Le problème, c’est qu’il faut franchir la Berezina, une rivière glaciale et boueuse. L’armée russe aux cul, les grognards construisent des ponts à la va-vite et presque tout le monde crève pendant la traversée. Si vous vous êtes senti humilié la fois où vous avez fait pipi en classe en CE2, pensez à Napo et dites-vous que depuis « berezina » est rentré dans le langage courant pour désigner un échec pathétique.
La révocation de l’édit de Nantes
En 1598, Henri IV a la bonne idée de signer l’édit de Nantes, qui met fin aux persécutions contre les protestants en France. Logique, pour un converti. Louis XIV le révoque en 1685. L’Europe s’indigne, les Protestants fuient en masse. Résultat: « la ruine considérable du commerce », « la désertion de 100.000 soldats », « le grossissement des armées ennemies », tout ça selon Vauban. Pendant cent ans, les protestants devront se cacher ou se convertir. Mais, Louis XVI s’en fout, il mange d’excellentes petites cailles aux raisins.
Le traité de Versailles
Prenez un pays vaincu, au bord du gouffre financier, décimé par 5 ans de guerre. Humiliez-le, annexez ses territoires, puis demandez-lui de payer à peu près trois fois son PIB en indemnités de guerre. Ensuite, étonnez-vous qu’il vote à l’extrême droite et ait des velléités à se venger. Comment ça, c’est à peu près ce qu’il est en train de se passer pour la Grèce ?
L’attaque de Pearl-Harbor
En 1940, les Américains n’ont aucune envie de se mêler de la Guerre. Le pays est prospère et les nazis sont loin. Mais les Japonais ne l’entendent pas de cette oreille. Ils veulent que tout le monde joue à la bataille navale. Ils attaquent donc Pearl-Harbor, une base américaine de l’archipel d’Hawaï. C’est le début de la guerre du Pacifique, que les Japonais termineront avec 3 millions de morts, deux bombes nucléaires sur la gueule et pas mal de regrets. Ajoutons qu’à cause d’eux, on s’est tapé le film.
L’entrée en guerre de l’Italie pendant la 2nd guerre mondiale
Pour rappel, lors de la première guerre mondiale, l’Italie était censée être du côté des Allemands. Elle est finalement entrée en guerre en 1915 avec la France et l’Angleterre. En 1940, l’Italie fasciste suit l’Allemagne nazie (tout ça est logique). Le souci c’est que l’Italie enchaîne un peu les boulettes : attaque de la Grèce et défaite ; défaite contre le Congo Belge en Abyssinie, et échec à envahir la France. Tout ce beau monde s’arrête donc à Menton, où il y a moult choses à faire soit dit en passant.
L’assassinat du Duc de Guise
Le Duc Henri de guise était un ultra-catholique, du genre à se marier avec sa cousine. Henri III était roi de France, homosexuel, et avait désigné Henri de Navarre, protestant, comme son successeur. Le Duc de Guise était pas ravi ravi et déversait son fiel à gauche à droite. Plutôt que de laisser couler, Henri III, exaspéré, le fait assassiner. Mais en représailles, Jacques Clément, un moine dominicain, le tue à son tour. C’est celui qui dit qui y est.
L’élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République
1848, la monarchie de Juillet tombe et la France a peur pour son avenir. Alors que la deuxième république est proclamée, Louis-Napoléon Bonaparte se lance dans la course présidentielle. Adolphe Thiers, monarchiste qui finira par devenir républicain, le soutient contre Lamartine. Le 2 décembre 1851, Louis-Napoléon organise un coup d’état, Thiers s’exile en Suisse et la France est repartie pour 20 ans d’empire. Bravo les mecs.
L’invincible Armada
Ras-le-bol des tapas et de l’huile d’olive. C’est ce que pensaient les Espagnols quand ils ont envoyé leur invincible Armada dans la Manche à la conquête de l’Angleterre. 130 navires et 30.000 hommes qui ne débarqueront jamais. Et comme ils ont une bonne grosse poisse, un bon tiers des bateaux est pris dans une tempête sur le chemin du retour. Les survivants sont massacrés. Les autres forcés à manger de la gelée.
L’"infranchissable" ligne Maginot
En 1919, le maréchal Pétain propose à Clémenceau, alors ministre de la guerre, d’assurer l’inviolabilité du territoire français, par la construction d’une fortification à l’Est. Après bien des débats à l’Assemblée nationale, le chantier commence finalement en 1929, pour se terminer en 1939. En juin 40, les Allemands sont à Paris. Vingt ans pour la construire, moins d’un mois pour la contourner. Inviolable, qu’on vous dit.
Je sais pas, ça me donne comme une envie irrésistible de prendre le cabrio et d’aller à Dallas, moi. T’en penses quoi, Jackie ?