Après la triste annonce qui bousille déjà un peu 2021, on a repensé à des films, à des scènes, plein, parce qu’on en a vu des films avec Bacri, plein, mais jamais trop. Il nous a fait aller au cinéma rien que pour le voir lui, pour le voir bougonner avec talent, remettre en question l’évidence de manière un peu désabusée, se moquer gentiment de nos manies quotidiennes en maugréant. C’est tout ça qu’on aimait chez Jean-Pierre Bacri au cinéma et dans la vie, cette capacité à l’ouvrir quand trop souvent on la ferme, ce vent frais quand il dénonçait à voix haute ce qu’on avait parfois pensé, regrettant après, trop tard, et se disant « c’est ça que j’aurais dû dire au lieu de sourire bêtement… ». Il nous a fait rire et nous a ému comme peu de gens parce que ses coups de gueule sentaient le vrai. On va revoir ces 15 films avec plaisir et un gros pincement au cœur.

Didier (1997)

Magnifique rencontre entre Alain Chabat et notre bon vieux JP quelques années après la Cité de la peur. On se retrouve avec un duo historique et un synopsis totalement claqué racontant l’histoire d’un chien qui se transforme en humain sans qu’on sache pourquoi.

Le goût des autres (2000)

4 César et une nomination aux Oscar pour le meilleur film en langue étrangère, on est sur un petit film QUALI qui constitue pour ma part un des meilleurs films français. A voir, à revoir et à re-revoir. Rien que pour se délecter de Bacri quand il essaie de prononcer « The ».

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Le sens de la fête (2017)

Petit bijou de Nakache et Toledano dans lequel Bacri incarne un organisateur de mariage. Etrangement le film d’Agnès Jaoui sorti peu de temps après « Place Publique » fait beaucoup écho à cette comédie donc le plus simple c’est que vous regardiez les deux films. Non, attendez, le plus simple c’est que vous regardiez tous les films avec Bacri.

Cuisines et Dépendances (1993)

A ce stade du top vous avez certainement compris que j’épuise la totalité de mon vocabulaire emphatique en ce qui concerne les films avec Jean-Pierre Bacri, mais je vous promets la sincérité coule dans les veines de mes mots : cette pièce de théâtre de Bacri et Jaoui adaptée au cinéma par Philippe Muyl est un délice dans lequel chaque réplique mérite d’être apprise par cœur. Ca tombe bien, on vous a aussi sélectionné les meilleures répliques de Jean-Pierre Bacri.

Un air de famille (1996)

Encore une pièce que l’on doit au couple Jaoui/Bacri transposée à l’écran sous la direction de Cédric Klapish, autant dire qu’on est sur une équipe gagnante.

La Beaule-les-pins (1990)

Petite pépite de Diane Kurys dans laquelle Bacri n’a pas le plus grand rôle ce qui ne l’empêche pas d’être absolument génial, rien que pour la scène des algues dans le slip de bain. OK dit comme ça, c’est pas forcément parlant mais pour un mec qui joue le tonton beauf, c’est tout à fait pertinent.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

On connaît la chanson (1997)

Chef d’œuvre d’Alain Resnais avec pléthore de chansons françaises en playback intégrées aux scènes de ce film choral. Rien que d’en reparler j’ai envie de le revoir. Cette scène avec le maître d’hôtel au téléphone…

La cité de la peur (1994)

Bon là on est sur le classique des classiques bien sûr. Un film dans lequel Bacri a une petite scène mais naturellement aussi excellente que le reste. Attention chérie, ça va couper.

Mes meilleurs copains (1989)

Un bon film de potos qui se remémorent leur jeunesse avec son lot d’idéaux bien éloignés de ce qu’ils sont devenus, et forcément c’est drôle.

L'été en pente douce (1987)

Un des derniers films de Pauline Lafont dans lequel on croise aussi la route de Bacri et Villeret. C’est l’histoire de Fane qui veut écrire mais c’est pas évident quand on a un frère un peu déficient mentalement et une Lila plus que mystérieuse. Le film est sorti en 1987, année de ma naissance, donc finalement c’est un peu moi ce film.

Subway (1985)

Luc Besson n’a pas fait que des chefs d’œuvre, mais il n’a pas fait non plus que des films pourris. Si Subway a un peu vieilli, on appréciera toujours de le revoir pour y retrouver Bacri en inspecteur Batman.

Kennedy et moi (1999)

Du Bacri dans toute sa splendeur dirigée à la perfection par Sam Karmann. Il y campe un dépressif sur le point de mettre fin à ses jours jusqu’à ce que son psychanalyste lui confie être en possession de la montre de J. F. Kennedy, celle qu’il portait le jour de son assassinat.

Grand Froid (2017)

Petit film sorti injustement dans l’indifférence avec pourtant des acteurs qu’on aime en plus de Bacri (Philippe Duquesne, Olivier Gourmet, Arthur Dupont). C’est l’occasion de le découvrir si vous l’aviez loupé au cinoche.

Une femme de ménage (2002)

Un homme emploie une femme de ménage puis une histoire d’amour naît entre eux. Le pitch est on ne peut plus tiède et pourtant c’est un film ultra réussi avec Claude Berri aux commandes (ce qui explique beaucoup).

La vie très privée de monsieur Sim (2015)

Après Le nom des gens, Michel Leclerc nous sert encore une comédie vachement bien, normal on y trouve Bacri en tête d’affiche. Il joue un dépressif (NAAAAAAAAAAAAAAN ?) qui se laisse porter par le hasard des rencontres. A voir.

On est super méga tristes.

Sources: Des heures devant ses films, et Sens Critique, Vodkaster, Cine trafic