Un bon film c’est avant tout un bon scénario, de bons personnages et si possible un bon méchant. D’ailleurs, en grattant un peu on peut trouver des méchants qui sont pas si méchants que ça, c’est un peu une question de point de vue, mais ces dernières années les antagonistes ont clairement le vent en poupe et on commence à faire des films où ils sont carrément les héros de leur histoire, ce qu’on vous propose de voir maintenant.

Maléfique

Maléfique raconte plus ou moins la même histoire que La belle au bois dormant mais du point de vue de la méchante, à savoir la fameuse Maléfique dont le nom est quand même sans équivoque : personne ne peut devenir vétérinaire ou directeur de crèche avec un blase pareil. Et si vous vouliez voir Angelina Jolie avec un costume un peu pourri en cuir c’est clairement le moment parce que les costumiers s’en sont donné à coeur joie.

Cruella

Même recette que Maléfique mais cette fois-ci on prend la méchante de 101 dalmatiens et on explique pourquoi elle est aussi méchante. Spoiler : c’est parce que c’est une femme qui veut vivre selon ses propres codes et pas ceux de la société, assumer sa personnalité et se venger du monde qui l’a laissée sur le carreau. Pas si méchante en soit, mais c’est Disney, une machine qui laisse plus ou moins comprendre que les femmes ont souvent besoin des hommes pour se sortir de la merde.

Joker

C’était le film évènement de 2019 (le monde avant covid vous vous souvenez ?) où tout le monde espérait revoir une incarnation du Joker qui valait le coup et on peut dire qu’on a été servi. Le film est résolument noir, sombre et dramatique et ne fait pas de concessions sur l’anti-héros qu’on y suit : c’est un vrai film sur un antagoniste.

Birds of Prey

Là où Joker était un vrai film dramatique, Birds of Prey prenait la voie de la comédie déjantée avec un ton cartoonesque qui fonctionnait plutôt pas mal, surtout grâce à Margot Robbie qui fait clairement le taff dans le rôle de Harley Quinn. Bon, c’était pas le film de l’année, mais il mettait quand même à l’honneur l’une des ennemies les plus iconiques du chevalier noir.

The Suicide Squad (et Suicide Squad)

Après un premier film dont on ne va pas parler (sauf si vous voulez lire une succession de grossièretés qui n’auraient rien à envier au langage fleuri de certains participants d’émissions de télé-réalité) le deuxième long métrage qui se concentrait sur la fameuse Suicide Squad suivait le choix de Birds of Prey en capitalisant sur le ton comique. Le film n’a pas fait l’unanimité mais pour ma part j’ai bien apprécié suivre cette bande de méchants bras cassés dans cette aventure loufoque.

Venom

Le problème avec Venom (du moins l’un des problèmes) c’est que la production a fait le choix d’en faire un genre de héros comique foireux, là où on aurait pu faire un vrai film sur un méchant ou du moins nuancer un peu plus la personnalité du symbiote. Si le scénario avait été plus adulte et mature on aurait pu avoir un sacré point de vue original sur un antagoniste stylé, mais non, on a eu ça.

Morbius

Bon y’a deux options :

– Vous l’avez vu ? Voilà, y’a pas grand chose à ajouter.

– Vous ne l’avez pas vu ? Changez rien.

Peacemaker

Juste après le film The suicide squad sortait la série Peacemaker qui se concentrait sur le personnage du même nom. Attention spoiler : Peacemaker est dans le film le personnage de la bande de méchants qui devient plus ou moins encore plus méchant en s’opposant à son équipe. Faire une série dessus pour montrer à quel point ce loser se retrouve dans la merde était un parti pris qui fonctionnait très bien, et la série est plutôt cool si vous avez aimé le ton du film d’ailleurs.

Loki

Personnage ambigu et antihéros plus profond qu’il n’y parait, Loki n’est pas seulement l’un des meilleurs personnages du MCU, il a aussi eu droit à la meilleure série Marvel made in Disney (la seule renouvelée pour une seconde saison jusqu’ici d’ailleurs). On l’y retrouve toujours aussi facétieux et tiraillé entre le fait de faire le bien et de se conduire comme un parfait enfoiré et Tom Hiddleston est toujours aussi parfait dans le rôle.

Alvin et les Chipmunks

Osez me dire que ces petits enfoirés de Chipmunks ne sont pas des super vilains en puissance qui viennent emmerder le voisinage et pourrir la vie des bonnes gens, vous le savez, je le sais, ma grand-mère le sait.

Et sinon vous pouvez aussi aller regarder les films où le méchant a clairement raison, parce que finalement les héros sont souvent des gros cons.