La soupe c’est le meilleur repas pour ceux qui ne savent pas faire la cuisine. Il suffit de mixer des trucs ensemble et à moins de mettre de l’essence et de la bile d’animal mort dedans il y a peu de chance pour que ce soit dégueulasse (rigolez pas, ces ingrédients font partie d’un des cocktails plus débiles existant au monde). Mais du coup, forcément on se retrouve vite à faire toujouuuuuurs les mêmes soupes. C’est le moment ou jamais d’ouvrir votre horizon de la bouffe liquide et de découvrir ces mets qui en ont fait soupé plus d’un.
La chorba, Algérie
La chorba, c’est un peu comme un gros plat de viande d’agneau ou de mouton, agrémenté de carottes, de courgettes, de tomates et de vermicelles (parfois de blé concassé), mais servi dans une soupe claire à la tomate. En gros il y a à boire et à manger et elle est très complète, raison pour laquelle cette soupe est de rigueur pendant le mois de ramadan, en Algérie, en Tunisie ou encore au Libye.
La harira, Maroc
Difficile de la départager de la chorba, sa cousine. Populaire au Maroc, la harira est elle aussi préparée à base de viande et de vermicelles, et servie, entre autres, durant le mois de ramadan. Sa particularité ? On y met traditionnellement du céleri, des épices mais également des lentilles et des pois chiches. Chiches de goûter ?
Le sambar, Inde
Comment faire pour retrouver les saveurs de l’inde en version liquide (ou presque) ? En goûtant le sambar voyons. Cette soupe de lentilles corail est un peu ce qu’est la soupe à l’oignon dans les bistrots parisiens, un incontournable du sud de l’Inde, plus précisément de l’état du Kerala ! Cela va sans dire, elle est épicée, comme à peu près tout ce que l’on peut manger là-bas. Et si vous voulez vraiment vous mettre aux couleurs locales, sachez qu’elle se déguste traditionnellement avec des galettes de farine de pois chiches ou de lentilles noires, les dosas.
La soupe Phô, Vietnam
Première mise au point : cette soupe s’écrit « Phô » mais se dit « feu », donc ne vous ridiculisez pas quand vous irez au Viet’ du coin, vous ne vous en remettrez pas. Puis ne vous attendez pas à un petit potage façon « mise en bouche », ici on vous apportera un immense bol que vous devrez finir parce que c’est pas beau de gaspiller. À l’intérieur, des lamelles de boeuf épicé, de longues nouilles de riz impossibles à attraper avec les baguettes, et de la coriandre, du basilic thaï ou de la menthe. De loin, une des meilleures spécialités vietnamiennes.
Le gaspacho, Andalousie
Quand on pense soupe, en pense souvent à feu de cheminée et petites mimines qui se réchauffent sur les rebords du bol. Oubliez tout ça. Le gaspacho est une soupe certes, mais qui se consomme froide, voire glacée en été. Originaire d’Andalousie, elle est préparée avec de la mie de pain, du jus de légumes, de l’huile d’olive et un peu d’ail. Elle ne donne pas très bonne haleine donc, mais est bourrée de vitamines et fait un parfait allié détox. Alors on l’aime…
Le minestrone, Italie
Qui a dit qu’on ne préparait rien de bon avec des restes ? La minestrone, célèbre soupe venue d’Italie, va vous faire changer d’avis ! Préparez un bouillon dans lequel vous ferez cuire quelques légumes de saison, et ajoutez-y le riz ou les pâtes du fond du paquet, vous obtiendrez une délicieuse soupe épaisse et bien roborative. Cette soupe du « pauvre » est souvent servie avec du parmesan et quelques feuilles de basilic. Et buon appetito !
La soupe miso, Japon
La soupe miso, on l’aime ou l’aime pas, mais elle nous fait du bien ! Déjà parce qu’elle réchauffe nos gosiers avant que nous ne dévorions nos sushis, puis parce qu’elle est super bonne pour la santé, au point que certains prétendent qu’elle protège des cancers (mouaif). Il faut dire qu’elle contient du soja, quand ce n’est pas du riz ou du blé, auquel on ajoute un champignon qui va le fermenter, bref que des aliments sains riches en acides aminés essentiels, en enzymes et vitamines.
L'Ajo blanco, Espagne
Si tout le monde ou presque connaît le gaspacho, cette soupe de légumes froide venue d’Espagne, peu connaissent l’une de ses variantes, complètement blanche, l’ajo blanco ! Ici, pas de légumes, cette soupe andalouse doit sa couleur à la présence d’amandes dont on enlève préalablement la peau, et de mie de pain. On y ajoute le plus souvent de l’ail, de l’huile d’olive et parfois un peu de vinaigre, avant de la servir avec du raisin, du melon ou des pommes !
Le Bortsch, Ukraine
Alors qu’en France, la dinde trône fièrement sur la table pour Noël, les Ukrainiens et les Polonais ont droit à une soupe (bon, on exagère, pas que…) vaguement rouge, le bortsch, également orthographiée bortch ou borsch. Une sorte de pot-au-feu préparé avec des légumes et principalement des betteraves qui lui donnent cette couleur si particulière, et parfois du bœuf. Pour respecter les traditions, on doit la servir avec une crème aigre-douce et des pâtés à la viande. Vivement Noël !
Le zurech, Pologne
On ne dit pas que les Polonais ont un penchant certain pour l’alcool (loin de nous cette idée), mais quand même. Certains font tellement d’excès qu’une soupe a du être inventée pour permettre de rétablir leurs petits ventres fragilisés, le zurek, surnommé là-bas « la soupe de la veille ». Dans les ingrédients de base, on note du pain de seigle fermenté, des légumes, du cumin, un ensemble qui donne une couleur disons… surprenante ! Plus étonnant encore, la soupe se déguste ensuite avec des lardons ou des œufs durs coupés en deux sur le dessus. On ne sait pas encore si on va goûter…
Fini la soupe à ma grimace, aux fourneaux !