Généralement plus on vieillit, moins on a de dents et plus on aime la soupe. Jusque là rien d’anormal. Sauf dans certains coins du monde, où la soupe a été érigée en plat traditionnel, quitte à y fourrer à peu près tout… et surtout n’importe quoi.
Soupe Kiburu à la boue (Tanzanie)
C’est bien connu, pour faire une bonne soupe, il suffit parfois de prendre ce qu’on a sous la main, de mélanger et de servir chaud. D’ailleurs, même les membres de la tribu Chagga qui vivent au pied du mont Kilimandjaro appliquent ce principe pour concocter une de leurs spécialités : la soupe Kiburu. Une mixture réalisée à base de bananes, de café, parfois de quelques haricots… et allez comprendre pourquoi, de boue ! Ce dernier ingrédient donnerait un petit goût terreux, et paraît-il salé, à la recette.
Soupe Tien Kahn au sang frais (Vietnam)
Vous ne savez pas quoi faire du sang de canard qui vous reste sur les bras après avoir vidé la bête ? Pourquoi pas une petite soupe pardi ! Les Vietnamiens en ont fait une spécialité même si avec les épidémies de grippes aviaires des dernières années, la soupe Tien Kahn bat un peu de l’aile. Elle se compose de gésiers et de sang de canard (ou de porc si vous n’avez que ça en stock) et se consomme glacée après l’avoir laissée refroidir de longues heures au frais. Il paraît qu’en plus d’être fameuse, cette soupe donnerait de la force à celui qui la consomme, mais aussi à celui qui la prépare.
La soupe Menudo à base d’estomac de boeuf (Mexique)
Cette recette traditionnelle ne vous laissera pas sur votre faim, par contre mieux vaut avoir l’estomac bien accroché. Pas comme celui de cette pauvre vache, dont l’estomac se retrouve à mijoter entre 7 et 10 heures dans une préparation à base de maïs, de chili, d’origan, d’oignon et de coriandre. Lorsque ce dernier est tout tendu, c’est que la soupe est prête à être dégustée. Pour info, le Menudo serait particulièrement recommandé pour lutter contre la gueule de bois.
La soupe Mog Mog de chauve-souris (îles Palaos)
Cette petite merveille se déguste à différents endroits du globe, en Afrique même si sa consommation aurait été à l’origine de l’épidémie d’Ebola il y a quelques années, mais aussi en Micronésie, notamment dans les îles Palaos (à l’est des Philippines). Là-bas, cette soupe est préparée en faisant mijoter une chauve-souris entière, plongée dans du lait de coco et de l’eau bouillante. Le plat serait tellement apprécié, qu’il paraît que les habitants se « bat » pour en avoir.
La soupe Patchia ou Khash de tête ou de pied d’agneau (Chypre et Moyen-Orient)
Il existe différentes recettes de cette soupe traditionnelle. Selon que vous trouvez à Chypre, en Arménie, en Iran ou en Azerbaïdjan, vous la dégusterez (de gré ou de force) préparée soit avec de la tête de l’agneau, ses pieds, ses sabots voire son estomac, mais uniquement si vous êtes une fine gueule. A consommer de préférence en hiver (ou jamais).
La soupe aux testicules de poulet (Taïwan)
Alors déjà, on est heureux d’apprendre que les poulets ont des testicules. Gens de la ville que nous sommes pour la plupart, c’est une information qui va illuminer notre journée. Et nous ouvrir l’appétit, puisque visiblement, c’est excellent cuisiné en soupe avec des légumes, en plus d’être recommandé pour rendre les hommes plus endurants (logique), et la peau du visage des femmes, plus douce (moins logique).
La soupe lanciao aux pénis et testicules de taureau (Philippines)
Servie un peu partout en Asie, mais originaire des Philippines, la soupe lanciao est mijotée à base de pénis et de testicules de taureau, accompagnés de petits légumes et d’herbes aromatiques. Et évidemment, cette mixture aurait des propriétés aphrodisiaques, sinon, ce ne serait pas drôle.
La soupe aux nids d’hirondelles (Chine et Vietnam)
Cette soupe aux nids d’hirondelles a la particularité de ne pas contenir de nid d’hirondelles… mais de ceux d’oiseaux migrateurs : les martinets. Leurs nids, réalisés avec leur mucus (sorte de salive pour faire simple), sont utilisés dans la cuisine chinoise et vietnamienne, notamment dans la préparation de soupes aux propriétés médicales très prisées, contre l’asthme, la prévention des rides, ou plus généralement, le renforcement du système immunitaire. Par contre, on vous prévient, cette soupe coûte un bras, soit entre 30 et 100 dollars la portion. A ce prix là, mieux vaut avaler un bon vin chaud, pour quasiment le même effet.
La soupe au pénis (déshydraté) de Tigre (Chine)
Il s’agit de la soupe la plus chère du monde. Elle serait utilisée depuis des siècles en Chine comme l’ancêtre du Viagra. Et malgré l’interdiction de chasser les tigres partout dans le monde, le marché noir fonctionne encore et permet de servir ce plat aux plus riches et (im)puissants chinois.
La soupe de chat (Chine)
Chaque année, environ 4 millions de chat passent à la casserole en Chine, notamment dans les provinces reculées du nord, et ce malgré des campagnes de protection des animaux, assorties des peine pouvant aller jusqu’à 15 jours de prison pour les consommateurs de chats et de chiens. Il est donc encore possible dans certains coins, de savourer une bonne soupe de boulettes d’intestins et estomac de chat. Yummy !
Promis, aucun animal n’a été maltraité pendant la rédaction de ce top.
Source : Oddstuffmagazine.com