Tout au long de notre misérable vie, les boutons nous accompagnent. D’abord enfant, ils apparaissent, rarement certes, mais néanmoins bien là, tapis dans l’ombre prêts à bondir sur le massacre facial que représentera notre adolescence. Puis une fois adulte, ils ne disparaissent jamais complètement et reviennent à la surface pour nous rappeler que dans le fond nous ne sommes rien d’autre que des êtres futiles composés principalement de pus.
Le point noir classique tout sec
Synonyme de fierté pour son propriétaire, le point noir, bien que peu esthétique est facile à extraire et constitue donc une victoire quotidienne face au miroir de notre âme.
Le furoncle purulant qui suinte la chiasse de démon
On en croise rarement dans une vie, peut-être une fois ou deux. Généralement, on entretient une relation passionnelle avec ce bouton dont les litres de pus contribuent à satisfaire le plaisir malsain du perçage.
La rougeur douloureuse qui cache un monstre qui ne sortira jamais mais sur lequel tu vas t'acharner pour rien
Ce bouton n’existe que de ton propre fait. Tout a commencé avec une légère douleur, tu as cru que peut-être il y avait un truc à faire. Et puis en fait non. Seulement, à force de tester la zone, tu as accentué la douleur et infecté la plaie que tu as créée de toutes pièces avec tes ongles sales.
Le bouton infini qui ne se rebouche jamais
Tel un compagnon de route, il a été, est, et sera toujours là pour toi.
Le bouton interne dans le nez qui te fait chialer ta mère
Tu ne sauras jamais la réelle teneur de ce bouton que tu ne vois pas mais qui est pourtant bien là. Tu es condamné.e à le laisser vivre tranquillement sa vie jusqu’à ce que mort par sécheresse s’ensuive.
Les boutons d'accompagnement
Ces petits boutons surviennent généralement quand tu as tenté de percer un autre bouton alors que tu venais de déboucher les chiottes et que tu t’étais pas lavé les mains et qu’en éclatant ton gros chtar tu ne t’es même pas nettoyé le visage mais tu as juste étalé tout le bordel sur ton front en te disant que ça passerait crème. Evidemment, non. L’armée de boutons arrive à grand galops.
Le bouton de paupière que tu as peur de toucher sans devenir aveugle
Contraignant, ce bouton a une fâcheuse tendance à déformer ton visage et à mettre en péril ton intégrité sociale.
Le bouton/croûte que tu entretiens par un charcutage régulier et qui pourrait presque être confondu de loin avec un grain de beauté
Petite astuce DIY pour se fabriquer des grains de beauté éphémères.
Le bouton que tu sais pas si c'est un bouton ou un grain de beauté et que tu as gratté sans faire exprès et qui saigne et que tu penses que du coup tu vas avoir un cancer de la peau
Le poil incarné qui pourrit depuis trois décennies
Placé dans une zone de pilosité, naturellement, ce poil sous-cutané prend généralement la forme d’un tourbillon et quand tu parviens à l’extraire avec une pince à épiler (ou un couteau de cuisine faute de mieux), tu retires 4 kilomètres de poils morts.
Le bouton du dos physiquement impossible à atteindre
Le bouton qui a une signification cachée
Ton bouton va finir en taule, espèce d’animal.
L’immondice de ces illustrations nous vient tout droit du compte @NotrePaintQuotidien qui conjugue la finesse de son art à l’obsolescence de son adéquation.