Les dessins animés sont magiques (enfin, la majorité). Quand on les regarde avec des yeux d’enfants, on voit juste une histoire relativement mignonne entre plusieurs personnes, souvent guidés par l’amour ou un truc un peu niais dans cet esprit. Et puis, quand on grandit, on se rend compte que certains d’entre eux font même passer des messages de tolérance plutôt modernes. Même si pour la majorité de ces productions, aucun réel coming-out n’a été fait par les personnages, ils sont devenus de vraies icônes LGBT ! Eh oui… Ça nous fait plaisir !
Tinky Winky
Les Teletubbies, dessin animé traumatisant et particulièrement perché, revient sur les écrans avec un reboot lancé par Netflix. Il y a mille raisons de détester ce programme, mais clairement pas celles avancées par la Pologne et les USA au tournant des années 2000 ! Le problème selon l’activiste américain Jerry Falwell ? « Eulolololo Tinky Winky porte un sac à main et il est violet alors que c’est un garçon !!!! Mais quelle atrocité !!! Il est forcément gay !!! On ne peut pas montrer ça à nos enfants ! ». Le plus triste, c’est que de nombreuses personnes se sont rangées derrière les propos homophobes de cet homme peu recommandable. Qu’à cela ne tienne, la communauté LGBTQ+ à fait de Tinky Winky une véritable icône. QU’EST-CE QUE VOUS ALLEZ FAIRE, MAINTENANT, LES ARRIÉRÉS BLOQUÉS AU XVIIE SIÈCLE ?
Bob l'éponge
Depuis un moment déjà, Bob l’éponge est une icône de la communauté LGBTQ+. Pour certains, il serait gay. Pour d’autres, il serait asexuel. Dans tous les cas, Bob piétine allègrement tous les stéréotypes de la masculinité : sa voix est aiguë, il n’est ni téméraire ni musclé, quand son patron lui dit qu’il ressemble à une fille, il rougit de plaisir. Même si son orientation sexuelle ou son asexualité n’ont jamais été révélés dans quelconque épisode, il est devenu un symbole de tolérance.
Li Shang
Aka le bg en puissance du Disney « Mulan ». Outre ce physique très avantageux, Li Shang incarne aussi un beau message de tolérance auprès du jeune public : il aime Ping (Mulan déguisée en soldat masculin) de la même manière qu’il aime Mulan. C’est pour cette raison que la communauté LGBTQ+ a fait du personnage une icône bisexuelle.
Big Ben & Lumière dans la Belle et la Bête
Certains considèrent le duo comme un couple gay, d’autres estiment que Big Ben est homosexuel et que Lumière est pansexuel. La seule chose dont est sûr, c’est que leur duo est clairement le meilleur de tout le dessin animé. La romance entre la Belle et la Bête à côté de leur relation, c’est d’un ennuiiiiii ! (Source)
Elsa, la Reine des Neiges
Chez Elsa, plusieurs éléments ont fait écho dans la communauté queer : d’abord, le fait que ce soit la seule princesse Disney à ne romantiquement s’intéresser à personne. Ensuite, nombreuses personnes de la communauté LGBTQ+ ont souffert, pendant leur enfance, de devoir taire leurs orientations (ou non orientation) sexuelles, par peur du rejet et du regard des autres. De son côté, Elsa, encore enfant, est isolée de tout contact humain par ses parents afin de cacher ses pouvoirs. Une exclusion sociale pour cacher une différence qui a fait écho chez certains. Enfin, « Libérée, délivrée » est devenue un vrai hymne pour la communauté, notamment pour les paroles « Ici je vis la vie que j’ai choisie, je suis partie pour reconstruire ma vie. C’est dit, c’est ainsi. Libérée, délivrée : je ne mentirai plus jamais ».
Ursula
Ursula est rapidement devenue un icone queer. D’abord, parce que son personnage est directement inspiré du drag « Divine », autant dans son apparence que dans ses mouvements de danse. Ensuite, et comme dans la Reine des Neiges, ses chansons « Pauvres Âmes en Perdition » et « Partir Là-Bas » ont fait écho à la communauté. La deuxième, racontant son rêve d’un univers où la personnalité des individus serait libre de s’exprimer sans danger ni oppression, est d’ailleurs fréquemment intégrée au canon des chants LGBTQ+. (Source)
... et le roi Triton est considéré comme lgbt friendly
D’abord, comme pour la reine des Neiges, de nombreux membres de la communauté LGBTQ+ se sont identifiés à l’histoire d’Ariel. Ils estiment que, de la même manière qu’ils ont parfois dû cacher leurs genres ou orientations, la petite sirène a dû taire son attirance pour le monde des humains. À la fin du dessin animé, son père (Le roi Triton) peint un arc-en-ciel dans le ciel. Cet arc-en-ciel, symbole du mouvement des droits homosexuels, est considéré comme un clin d’œil bienveillant à la communauté LGBTQ+. (Source)
Bugs Bunny
A l’époque où la télévision et le cinéma n’était pas franchement ouverts sur le sujet, Bugs Bunny était déjà une icône queer. Outre le fait qu’il se marie à un homme dans au moins trois épisodes différents, Bugs représentait aussi la culture drag et queer de manière positive. À de nombreuses reprises, le lapin se travestit, mais ce n’est jamais pour ridiculiser le personnage. Au contraire ! Quand il s’habille de robes et se maquille, Bugs Bunny est beau, élégant, et a confiance en lui. Une icone queer dans un dessin animé, à l’heure où ces apparitions télévisées là se comptaient sur les doigts d’une main, ça fait du bien.
(Source)
Et la bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, de nombreux programmes pour enfants présentent des personnages ouvertement LGBTQ+ ! On avance. Doucement, mais on avance.
Sources : chronique Disney