Vous connaissez l’expression selon laquelle la réalité dépasse la fiction, pas vrai ? En même temps, vu la profusion de commentaires du type « D’après une INCROYABLE histoire vraie » sur les affiches des films, on commence à y croire dur comme fer. Mais quitte à choisir d’incroyables histoires vraies, autant tabler sur les meilleures.
Le marathon des jeux olympiques de 1904
Le pitch : le gagnant du marathon a en réalité fait la route… en voiture, avant d’être victime d’une avarie qui l’a obligé à terminer la course à pied sur une dizaine de kilomètres. Le deuxième était empoisonné par son traîneur et a perdu dix kilos en route. Le quatrième, lui, était un facteur cubain qui n’avait rien à foutre dans cette course à laquelle il n’était pas du tout inscrit. Ah, et le juge arbitre refusait que les athlètes puissent boire pendant la course : il faisait 45 degrés.
Réalisateur pressenti : les frères Coen.
Le type qui a fait des allers et retours entre deux camps de concentration par amour
Le pitch : En 1941, Horace Greasley, simple coiffeur britannique enrôlé dans l’armée, est fait prisonnier et envoyé dans un camp de concentration en Pologne. Quand soudain, le coup de foudre : il tombe fou amoureux de la fille du directeur SS du camp. Aussi, quand Greasley est muté vers un autre camp, son sang ne fait qu’un tour : il creuse un tunnel et, plutôt que de s’échapper, il multiplie les allers-retours d’un camp de concentration à l’autre pour effectuer du sexe avec sa promise. Sans jamais se faire choper. Le type aurait pu retrouver sa liberté, mais que vaut la liberté sans amour ?
Réalisateurs pressenti : Richard Curtis.
L’histoire du phare du mystère
Le pitch : En 1900, un an après la mise en service d’un phare au large de l’Ecosse, les trois gardiens qui y effectuent un roulement disparaissent mystérieusement. On retrouve leurs cirés, les restes d’un repas non entamé sur la table et surtout d’étranges notes dans le journal de bord, où il est fait état d’une tempête si terrible qu’elle tire des larmes au plus âgé des trois employés. Seul hic : après vérification, AUCUNE tempête n’a eu lieu aux dates indiquées. On n’a jamais retrouvé aucun des protagonistes de l’affaire.
Réalisateur pressenti : Roman Polanski.
La trahison du réseau Prosper
Le pitch : Prosper, nom de code d’un officier britannique de mère française dépêché en France pour mettre sur pied l’un des plus grands réseaux de résistants. Un réseau qui sera entièrement démantelé par les nazis après qu’un aviateur français, chargé de livrer des armes et des vivres aux combattants, a livré des informations confidentielles aux Nazis… Mais cet aviateur a agi sur ordre direct des services secrets britanniques, qui ont fait le choix de sacrifier une centaine d’hommes intègres pour créer un écran de fumée sur les préparatifs du débarquement.
Réalisateur pressenti : Spielberg, avec de gros violons qui font pleurer.
La disparition de Philippe de Dieuleveult
Le pitch : Philippe de Dieuleveult est l’animateur star de la Carte au trésor. Alors qu’il part avec son équipe faire du rafting au Zaïre, son radeau disparaît au niveau d’un barrage. Accident ? Bavure d’un officier n’ayant pas reçu les instructions de laisser passer l’équipe ? Ou assassinat, Dieuleveult ayant entretenu des liens avérés avec la DGSE… On n’en sait rien.
Réalisateur pressenti : Tavernier, pour son côté Coup de Torchon.
La vie de James Angleton
Le pitch : James Angleton, passionné par les orchidées et très secret, exerce les fonctions de chef du contre-espionnage au sein de la CIA en pleine guerre froide. Toute sa formation, il la doit à son am Kim Philby qui n’est autre… qu’un agent du KGB infiltré au plus haut niveau du MI6. Angleton et Philby déjeunent chaque semaine, sans qu’Angleton ne se doute de rien. Et sans doute manipulé par Philby, voilà qu’Angleton développe une telle paranoïa à force de voir des espions partout qu’il paralyse totalement le travail de la CIA.
Réalisateur pressenti : Christopher Nolan.
La vie de George Arnaud
Le pitch : Futur auteur du Salaire de la peur, qui sera adapté par Clouzot, George Arnaud est le fils un peu fantasque d’un haut fonctionnaire de gauche qui essaie de ménager la chèvre et le chou à Vichy. En 1941, déjà soupçonné d’escroquerie envers sa tante (mais il s’agissait peut-être de détourner de l’argent pour la résistance), il demande à rencontrer son pèrre au château familial pour l’entretenir d’une grave affaire. Ce soir-là, dans le château, on retrouve toute la famille morte, assassinée avec une serpe que George Arnaud a empruntée à un voisin. Seul rescapé, George Arnaud prévient la police et est arrêté. Mais les témoignages ne sont pas clairs et certains documents apportés par le père de George disparaissent. Finalement réhabilité, Arnaud devient écrivain et bourlingueur et claque toute sa thune tout en s’investissant énormément dans des causes tiers-mondiste.
Réalisateur pressenti : David Fincher.
Le scandale Uramines
Le pitch : Alors qu’elle cherche à consolider sa place à la tête d’Areva en prévision de l’élection (annoncée) de Nicolas Sarkozy, Anne Lauvergeon veut frapper un grand coup. Elle décide, contre sa direction d’investir dans une société canadienne, Uramines, qui assure détenir des mines d’uranium absolument dingues en Afrique. Seul hic : les deux mecs qui ont créé la société sont des escrocs et Areva investit plusieurs milliards d’euros d’argent public dans une énorme arnaque. Un scandale d’Etat.
Réalisateur pressenti : Claude Chabrol (même s’il est mort).
L’inventeur de la machine à faire tomber la pluie
Le pitch : Dans l’Argentine du début du XX°, un inventeur fantasque affirme avoir, par erreur, inventé une machine à faire tomber la pluie. Chaque fois qu’il l’enclenche, il pleut. Les autorités font appel à lui pour faire pleuvoir dans des régions frappées par la sécheresse et, miraculeusement, il pleut quelques jours après l’enclenchement de la machine. Mais l’inventeur est conspué par la communauté scientifique internationale et comme il ne veut pas livrer le secret de sa machine, il est pris pour un charlatan. Il meurt dans la misère la plus totale au milieu des années 60.
Réalisateur pressenti : Terry Gilliam.
Le festival Record 1967 de musique brésilienne
Le pitch : Cette année, là, dans ce genre de Nouvelle Star brésilienne de l’époque, se présentent plein de petits jeunes : Chico Buarque, Caretano Veloso, Gilberto Gil, Jorge Ben Jor… Comme si, en France, lors d’un concours télédiffusé, Brassens, Brel, Ferré, Gainsbourg, Ferrat, Nino Ferrer, et tous les autres étaient venus concourir. Une histoire invraisemblable qui a fait l’objet de documentaires mais jamais de fictions.
Réalisateur pressenti : Sofia Coppola.
Le cinéma, c’est mieux que la vie. C’est pas de moi, c’est de Truffaut .
Via : Reddit