Tiktok, 6e réseau social le plus utilisé dans le monde avec son milliard d’utilisateurs et réseau préféré des plus jeunes, a vu sa popularité exploser au cours des dernières années. S’il y a beaucoup de trucs cools sur l’appli, elle traine quand même de sacrées casseroles. Des polémiques beaucoup moins cools, limite flippantes. Ça fait réfléchir.
Tiktok, soupçonné d'espionnage
Et ce, autant par la Commission européenne que le gouvernement américain, le gouvernement canadien ou le Parlement danois (oui, ça commence à faire du beau monde). Et pour cause : l’appli fonctionne entièrement avec la collecte de données, et notamment : les likes, le contenu de nos messages « privés », le temps passé sur chaque vidéo de notre fil, ou les médias partagés. Si vous l’y avez autorisé, Tiktok peut également accéder à votre carnet téléphonique, votre géolocalisation, les infos liés à votre CB (oui oui), les notes,…
Au départ, TikTok annonce que les données des Européens ne quittent pas l’Europe. En novembre dernier, ils reviennent sur leurs dires, et confirment que leurs employés y ont bien accès, dans plusieurs pays du monde, dont la Chine. La maison de mère du réseau étant basée là-bas, le gouvernement chinois peut accéder à la bibliothèque de données du réseau. Fin 2022, l’entreprise propriétaire de TikTok, « ByteDance », reconnaissait avoir espionné des journalistes.
#BalanceTonTikTokeur
Comme son nom le laisse très facilement comprendre, cet hashtag a permis à nombreuses victimes de harcèlement sexuel ou sexiste ainsi que de comportements violents ou racistes sur l’application, de dénoncer leur agresseur. C’est @dilxgx qui a lancé le thread, sur Twitter, en 2020, invitant toutes les victimes à parler. En seulement 12h, le hashtag était en TT, et plus de 45 000 tweets reprennent le mot. A la suite de cette première polémique, des réseaux de pédophilies sur l’appli ont aussi été dénoncés.
Tiktok, terrain favori des conspirationnistes....
Sur TikTok, les légendes urbaines se répandent comme des traînées de poudre, et les conspirations ou théories du complot vont bon train. Parmi elles, on a récemment eu l’histoire de ces femmes qui disparaissaient après avoir voulu acheter du lait en poudre pour des sans-abris. Le problème, sur TikTok, c’est que la mode est au « récit de vie fictif », sauf que nombre d’utilisateurs oublient souvent de préciser que tout est inventé. Résultat : ça circule, les jeunes mordent à l’hameçon, et des psychoses créées de toute pièce se forment.
... Et des racistes en tout genre
Des polémiques accusant des TikTokeurs de racisme, il y en a eu plusieurs. En 2018, par exemple, Le Figaro dénonçait la présence de vidéos néo-nazies sur la plateforme. C’est Vice, le média américain, qui avait démontré le nombre impressionnant de profils dédiés à l’idéologie nazie sur la plateforme, avec notamment des comptes de soutien à « l’Attomwaffen » : un groupuscule américain antisémite, responsable des meurtres de plusieurs personnes juives aux USA.
Globalement, c'est toute la modération TikTok qui a fait polémique
Ou du moins, une grande majorité de la modération ! On a notamment accusé TikTok de : limiter la visibilité des utilisateurs en situation de handicap, de cacher les vidéos des personnes « pauvres » ou « moches », de masquer les vidéos à caractère politique, de censurer des vidéos LGBTQ+, etc. Depuis 2020, TikTok essaie de mieux modérer, en surveillant davantage les vidéos violentes, haineuses ou à caractères sexuels, mais le chemin est encore long.
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... Et plusieurs anciens modérateurs sont allés jusqu'à porter plainte contre la plateforme
Début 2022, de nombreux anciens prestataires chargés de la modération sur la plateforme ont porté plainte pour négligence. Les anciens salariés déclarent avoir dû regarder des contenus « sans filtre, dégoûtants et offensants », tels que des « abus sexuels sur des enfants, des viols, des tortures, (…) des décapitations, des suicides et des meurtres ». Ambiance. Parmi les plaignants, une femme qui aurait souffert de syndromes de stress post-traumatique après l’examen de certaines vidéos. Selon CNN, TikTok n’a pas pris le temps de mettre en place « les meilleures pratiques pour atténuer les risques causés par ce travail ».
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Les défis à la con, responsables de plusieurs morts et blessures
On vous a déjà parlé en long, en large, et en travers des tendances les plus dangereuses lancées sur TikTok, mais c’est malheureusement un fait. Des enfants en sont morts. D’autres en sont sortis traumatisés ou blessés. Gardez un œil sur ce que vos enfants, vos frères, vos sœurs, vos neveux, vos nièces où je ne sais quelle autre jeune personne peuvent voir sur ce réseau.
La mise à jour un peu trop flex
En juillet 2022, TikTok suspend la mise à jour de sa politique de confidentialité. La raison ? L’énorme polémique que celle-ci a déclenché en Europe. Pourquoi une polémique ? Eh bien, tout simplement parce qu’avec cette mise à jour, l’application se passait du consentement des utilisateurs européens, pour leur imposer des publicités ciblées. Pas ouf du tout.
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Bonus : le Bold Glamour
On le met en bonus, car l’impact sur la vie privé de chacun est tout de même moindre pas rapport aux points précédents. Néanmoins (et bouche en + mdr, vous l’avez ?) le filtre, modifiant l’aspect du visage, a beaucoup fait réagir. Contrairement aux autres, qui sautent presque systématiquement quand on tourne la tête ou qu’on passe sa main sur le visage, le « Bold Glamour », lui, semble particulièrement bien accroché, ce qui le rend presque indétectable. Le problème ? Bah, le fake, le culte de la perfection, et les complexes que ça peut entrainer, quoi.
Complètement Toktoks ces histoires TikTok.