Top 10 des explications derrière des superstitions les plus connues

Le vendredi 13 porte malchance

Il existe plusieurs origines possibles à cette superstition ! La première est biblique : Jésus aurait été crucifié un vendredi. La veille au soir, il aurait convié ses 12 apôtres pour les briefer sur cette histoire de « sang » et de « corps du Christ ». 12 potes + JC en personne = 13 copains autour d’une table. Au vu de la dégradation rapide de leur relation dès le lendemain, Juda est considéré comme le 13e invité, celui de trop.

La seconde est mythologique : dans la mythologie gréco-romaine, le 13 rompt l’harmonie du 12, qui est, lui, un symbole de perfection. Il y a 12 signes du zodiaque, 12 Dieux de l’Olympe, 12 lunes dans l’année, 12 heures de jour, 12h de nuit, 12 travaux d’Hercule,… Eh hop, le 13 fout le bordel.

Il ne faut jamais ouvrir un parapluie à l'intérieur

Je suis désolée de vous l’apprendre, mais l’origine n’a rien d’exotique ni de spirituel : elle tient simplement de la prudence. Au 18e siècle, le mécanisme d’ouverture des parapluies était dangereux. En l’ouvrant à l’intérieur, on pouvait facilement blesser quelqu’un (ou péter un verre). Le plus simple pour éviter tous ces désagréments : l’ouvrir à l’extérieur. Tout simplement.

(Source)

Poser un chapeau sur un lit attire la mort

Cette superstition n’est pas vieille, puisqu’elle remonte au XIXe siècle. À cette époque, les hommes portent des chapeaux, et d’autant plus si c’est un jour d’enterrement. Au moment d’aller visiter un mort dans une chambre mortuaire, ils enlèvent leur couvre-chef par signe de respect, et le posent sur le lit. Rapidement, l’image d’un chapeau sur un lit a donc été associée à la mort, ou du moins, à un mauvais présage. Certains poussent l’image un peu plus loin : ils voient dans la forme du chapeau une sorte de couronne mortuaire. Ouais, ça devient un peu plus capillotracté, là.

Il ne faut jamais passer sous une échelle

Ici aussi, les origines sont multiples ! D’abord, et de nouveau, on trouve une explication biblique : une échelle fut utilisée pour hisser le corps de Jésus sur la Croix et le crucifier (un vendredi, donc). Cette association échelle = mort a continué dans le temps, puisqu’à l’époque médiévale, elle était toujours présente lors d’une mise à mort par pendaison, pour accrocher la corde à la potence. Pour aller au pilori, le condamné devait passer sous l’échelle. Voilà. Pas trop glauque, quoi.

Porter du vert au théâtre porte malchance

Okaaaay, donc on ne va pas trop rentrer dans les détails puisqu’il y a 4 origines possibles à cette petite superstition !

1 : Molière serait mort dans un costume vert, en jouant Le Malade Imaginaire (pas si imaginaire que ça, du coup, mdr) le 17 février 1673. Problème : c’est faux. Il portait du rouge, et n’est pas vraiment mort sur scène (il y a fait un malaise, mais est mort un peu plus tard, chez lui).

2 : Au XVIe et XVIIe siècles, on ne savait pas encore fabriquer une teinture verte capable de tenir dans le temps. Les costumes étaient alors peints d’un mélange d’oxyde de cuivre, de cyanure, de vinaigre et d’urine (super). Un mélange un brin toxique (mais nan?) auquel on attribuait plusieurs décès d’artistes (comme vous pouvez le voir dans ces trucs débiles dont mourraient nos ancêtres).

3 : Aux XVIIIe et XIXe siècles, avec les lampes à l’oxyde de calcium, le vert ressort très mal. Les acteurs dans un costume vert deviennent presque invisibles sur scène. Balot.

4 : À l’époque, les Anglais jouaient davantage leurs pièces en extérieur. Comment vous dire qu’un costume vert, sur de la pelouse ou dans un parc, ça ne met pas vraiment en avant les interprètes ?

Croiser un chat noir n'augure rien de bon

Cap sur le Moyen Âge, période durant laquelle on avait plus peur des sorcières que du réchauffement climatique. Peur des sorcières MAIS AUSSI, de leur fidèle compagnon : le chat noir. D’ailleurs, le noir était considéré comme la couleur du diable.

Bien plus tard, une légende racontera que juste avant de perdre à Waterloo, Napoléon aurait vu un chat noir passe. Perso je peux pas vous vous confirmer si c’est vrai ou non, je faisais mes courses à Monoprix ce jour-là.

Un miroir brisé = 7 ans de malheur

Une croyance qui a traversé les siècles, puisqu’elle vient tout droit de l’Empire Romain du Ier siècle ! A cette époque, les Romains sont persuadés que le miroir reflète l’image de l’esprit, en plus de celle du corps. De fait, briser un miroir = détruire son âme. Un peu vénère, et ptètre un peu too much. S’ils parlaient de 7 années de malheur, c’est parce qu’à l’époque, les Romains pensaient que la vie était divisée en période de 7 ans. On obtenait donc un cycle de malédiction, et non pas une vie. Sympa.

Toucher du bois nous protège

-« Ça va, ton train de Noël n’est pas annulé ? » – « Pour le moment, non… JE TOUCHE DU BOIS ! » : la conversation que vous avez eue avec votre collègue Sandrine il y a quelques jours, au détour de la machine à café. Malheureusement, il n’y avait pas de bois autour, donc vous vous êtes retrouvé à rentrer en bus dans le Sud pour Noël, et c’était bien relou. Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même… On ne « touche du bois » que s’il y en a, enfin ! Ce sont les Perses qui ont commencé à faire ça pour se placer sous la protection du Dieu du feu. Les Chrétiens ont repris le bazar, en associant le bois, à la croix. On y revient toujours !

Croiser les doigts porte chance

Et vous n’allez pas être étonné d’apprendre qu’une nouvelle fois, les origines sont liées… Au christianisme ! La locution vient d’Angleterre, et le signe représente… Une croix. Quelle surprise ! Cette dernière est censée protéger le fidèle de tout malheur. Certains vont encore un peu plus loin puisqu’ils associent la forme du croisement de doigts à l’apparence d’un poisson, symbole d’affiliation à la communauté chrétienne. C’est quand même dingue de voir qu’autant de symboles païens sont inspirés d’une religion, non ?

Il faut trinquer "DANS LES YEUX !!!!!"

« TU M’AS PAS REGARDÉ DANS LES YEUX EN TRINQUANT !!!! », adore hurler votre oncle déjà bien bourré pendant le repas de Noël. Suite à cela, il se verse la moitié de sa flûte dans la tronche avec un rire bien gras, en expliquant « alleeeez, dans les yeux pour de vrai hahahaha ». Nice. Mais pourquoi fait-il cela ? Eh bien parce que, au Moyen Âge, il n’était pas rare de se retrouver avec un peu de poison dans sa boisson. Afin de rassurer son convive (ou de faire passer l’envie de buter qui que ce soit) il était de coutume de renverser un peu de sa boisson dans l’autre verre au moment du « TCHIN », et de se fixer droit dans les yeux pour prouver son honnêteté. À votre bonne santé, les gueux !