Quand on pense au dopage, on pense directement au cyclisme ou à l’athlétisme, et pourtant ça peut exister aussi dans le foot. Et quand les footballeurs se font choper, ils sont capables d’inventer des excuses presque aussi bidons que celles qu’on improvise quand notre moitié décide de jeter un œil à l’historique de notre navigateur.

Et il n’y a vraiment pas de quoi être fier !

Sergio Ramos et l'excuse de l'erreur administrative

L’affaire de dopage de Sergio Ramos lors de la finale Ligue des Champions en 2018 n’a bizarrement pas fait tant de bruit que ça. Contrôlé positif à la dexaméthasone, un corticoïde utilisé contre les inflammations, le Capitaine madrilène s’en est tiré en expliquant avoir reçu ce traitement pour lutter contre des douleurs à l’épaule et au dos. Le médecin du Real viendra quand même à sa rescousse précisant que le joueur s’était trompé au moment de remplir le formulaire au soir du contrôle, confondant deux types de corticoïdes à cause de l’euphorie d’après-match. Si Ramos n’est pas dopé, l’UEFA quant à elle, est bien dupée (aha) !

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Kolo Touré et les pilules amincissantes de sa femme

En mars 2011, le défenseur d’Arsenal est rattrapé par la patrouille anti-dopage. Menacé de deux ans de suspension, il n’écope finalement que de 6 mois, la Fédération anglaise jugeant son explication sur l’utilisation de produits amincissants de sa femme, pas super crédible, mais un peu quand même.

Crédits photo (Creative Commons) : Ailura

Fabio Cannavaro et la piqûre de guêpe

Fabio Cannavaro est un habitué des piquouzes. Déjà en 1999, lors de l’avant match de la finale de la Coupe de l’UEFA face à Marseille, un reportage de la RAI (Radiotelevisione Italiana), montrait le défenseur en train de s’injecter en toute décontraction sa dose de creatine, produit toléré à l’époque. Quelques années plus tard, le joueur prétexta l’utilisation d’une crème à base de cortisone pour soigner une piqûre de guêpe, afin d’éviter toute sanction. Avec succès, puisque le Ballon d’Or 2006 ne fut jamais condamné pour dopage. Rien de choquant apparemment.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Doha Stadium Plus Qatar

Adrian Mutu et le stimulant sexuel

Au cours de sa carrière, Adrian Mutu a collectionné les suspensions pour dopage. Dès 2004, le Maradona des Carpates se fit choper pour consommation de cocaïne. Accusation qu’il nia évidemment, prétextant l’usage d’un stimulant sexuel apparenté à la coke. Il écopa finalement de 7 mois de suspension, écourtant ainsi son séjour à Chelsea avant de rejoindre la Juventus… et quelques années plus tard l’AC Ajaccio.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Roberto Vicario

Edgar Davids et le sirop contre la toux

Contrôlé positif à la nandrolone en 2001, le milieu défensif bianconero tenta d’enrhumer la fédération italienne en prétextant l’utilisation d’un sirop homéopathique contre la toux. Problème, l’homéopathie comme ses excuses eurent le même effet sur sa sanction : aucun. Conséquence : Edgar Davids écopa de 5 mois de suspension, soit largement le temps de bien soigner son mal de gorge.

Crédits photo (CC BY 2.5) : Paul Blank

Romario et la lotion contre la chute de cheveux

En 2007, le futur Sénateur de Rio de Janeiro joue les prolongations balle aux pieds à Vasco de Gama lorsqu’il est contrôlé positif à la finastéride. Le Champion du monde 1994 va s’en tirer en expliquant que la finastéride fait partie des composants de son shampoing contre la calvitie (la Crescina pour ceux qui auraient des problèmes capillaires). Une excuse tirée par les cheveux mais qui va faire mouche puisque le joueur sera blanchi par la Fédération brésilienne.

Marco Borriello et la crème vaginale de sa femme

Alors qu’il est en pleine bourre au Milan AC, Marco Borriello se retrouve soupçonné de dopage à la cortisone. La faute selon lui à la crème qu’utilise sa partenaire contre une infection vaginale, qui l’aurait « contaminé » lors d’un rapport sexuel. Résultat : 6 mois de suspension qui le priveront au passage du titre de Champion d’Europe remporté par les Rossoneri.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Roberto Vicario

Christophe Dugarry et le médecin qui oublie de prêter serment

Quand tout semble perdu et que votre carrière vacille, il n’y a plus qu’à espérer que le médecin chargé du contrôle anti-dopage ait merdé quelque part. C’est ce qui innocenta Christophe Dugarry en 1999 à l’issue d’une rencontre OM-OL. Contrôlé positif, le Champion du Monde 98 fut blanchi à cause du médecin responsable du prélèvement d’urine qui avait oublié de prêté serment (auprès du Tribunal) comme l’exigeait la procédure.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Christophe95

Saadi Kadhafi et le traitement pour le mal de dos

Le fils de l’ancien dictateur libyen a connu une courte carrière de footballeur en Série A grâce à un certain Silvio Berlusconi et sa double casquette d’homme politique et de propriétaire du Milan AC. Une aventure qui débuta par une suspension de 3 mois pour usage de corticoïdes alors que le joueur libyen venait tout juste de signer à Pérouse. Pour se justifier, Saadi Kadhafi tenta en vain d’expliquer qu’il suivait un traitement pour soigner un mal de dos chronique.

Et d'autres histoires (un peu) plus sérieuses

On le dit pas trop fort parce qu’on a pas vraiment envie d’attirer les foudres, mais si vous êtes amateurs de foot vous devriez savoir que des soupçons de dopage planent sur l’équipe 1993 de Marseille notamment lors de la finale de Ligue des Champions face au Milan AC.

C’est l’ancien joueur Jacques Eydelie qui a éveillé les soupçons sur cette affaire en affirmant que « pour les dirigeants de l’OM, tricher était devenu une seconde nature ». Selon lui, on leur filait des cachets avant les matchs, et parfois même des piqûres, et personne n’osaient dire non à ce grand Bernard Tapie. Selon la légende, Tapie aurait dit avant la finale de Ligue des Champions : « les Italiens sont tous dopés à moi, on ne va pas la faire! » et ça serait juste après qu’il aurait donné des piqures à ces joueurs selon Eydelie.

Bon si les Italiens le font, pourquoi on ne pourrait pas le faire après tout ? C’est pas mal comme excuse aussi.

Aujourd’hui ces faits n’ont jamais été avéré, et même après quelques polémiques, le titre reste bien sûr Marseillais.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Gind2005

Il y a plein de techniques de dopage différentes, il suffit de se renseigner un peu avant de sortir des excuses aussi pourries…