Alors que 60% des individus vertébrés à l’état sauvage ont disparu en 40 ans, on sombre dans une ambiance de fin du monde. Si l’humain se porte pas trop mal, il n’en va pas de même pour toutes les espèces animales. Certaines morflent plus que d’autres et leur situation ne s’est pas améliorée au cours des 10 dernières années.
Le loup rouge
Il n’existe plus qu’une seule espèce de loup rouge, une espèce typique du Sud-Est américain, les deux autres familles ayant eu le bon goût de quitter la terre au cours du siècle passé. La disparition de cette dernière espèce est particulièrement probable en raison des persécutions humaines et de la destruction de son habitat par des promoteurs toujours en quête de nouveaux terrains à construire. Le loup rouge est d’ailleurs un survivant, puisque seul un programme de reproduction a permis de le maintenir vivant dans la nature.
Le cerf-cochon de Bawean
Il existe moins de 250 représentants de cette espèce de cerf basée sur les îles éponymes de Baewan, en Indonésie. Là encore, sa disparition est liée à la diminution progressive de sa surface d’habitat.
La roussette de Nouvelle-Guinée
Il ne reste qu’une seule colonie de 160 individus à composer cette espèce de chauve-souris géante située en Papouasie. Il s’agit de la plus grande chauve-souris de la planète. La chasse traditionnelle est la première menace qui pèse sur sa survie. En même temps, c’est une chauve-souris, alors ça mobilise pas les foules.
La tortue imbriquée
La tortue imbriquée est essentiellement chassée pour ses écailles, qui nourrissent un marché noir florissant à destination notamment des fabricants japonais de bijoux. Résultat, depuis 2007, les tortues ont perdu un de leurs cinq points de rassemblement accueillant plus de 1000 individus, ce qui laisse entendre que leur population a été divisée d’un cinquième.
Le pygargue de Madagascar
A votre avis où habite le pyrargue de Madagascar ? Cette ambiguïté levée, sachez que ce grand oiseau de proie tourne un peu en rond sur son fil Facebook depuis qu’il ne compte que 360 représentants. En cause, la chasse, bien sûr, la destruction de son habitat, toutes ces choses que l’homme fait parce qu’il veut montrer c’est qui qui domine.
Le cacatoès des Philippines
Abattu par les agriculteurs car consommateur de graines, le cacatoès des Philippines, qui fait des trucs de perroquet dans les forêts de l’archipel de Palawan, est mal en point. En 1998, il n’en restait que 20. Depuis, on a mis en place un programme de conservation, mais il n’en reste pas beaucoup plus.
La gazelle dama
Moins de 500 gazelles dama subsistent dans la zone Tchad-Mali-Sénégal-Sud du Maroc. En 10 ans, 80% de la population de gazelles a disparu, en raison de la chasse sauvage et de la réquisition par l’homme de son habitat pour en faire des zones de pâturage.
Le thon rouge du sud
Avec la surpêche, le thon rouge est vraiment mal. S’il est difficile d’en évaluer le nombre exact, l’explosion de la mode sushis à travers le monde, depuis 10 ans, a accéléré sévèrement sa disparition. Les experts s’accordent pour dire que le thon rouge du sud aura totalement disparu en 2023 si rien n’est fait pour prémunir l’espèce.
Le muriqui du nord
Ce singe qui a l’air à la fois sympa est triste est le plus grand du sol américain. La plus nombreuse de ses sous-populations compte à peine 855 individus, soit même pas une rame de métro. En cause, la déforestation massive qui touche la forêt amazonienne brésilienne, contre laquelle les autorités sont impuissantes, voire complaisantes.
Le Gavial du Gange
Crocodile à toute petite bouche ridicule, le Gavial du Gange est sur le point de disparaître de ses territoires sauvages, situés au Népal et en Inde du nord. Il a déjà été vidé du Bangladesh, du Pakistan et de la Birmanie. Il est menacé par les pêcheurs qui le tuent pour éviter qu’il ne mange le poisson, et par l’urbanisation galopante dans la zone. La surpêche est aussi un facteur d’extinction pour l’espèce dans la mesure où elle se nourrit exclusivement de poisson. Il n’en resterait que 2000, alors que ce chiffre s’élevait à 5000 individus en 2005, suite à un programme de conservation.
Le fugu
En 40 ans, la population de fugu en mer de Chine a tout simplement diminué de 99,99%. Il s’agit du fameux poisson qui, mal cuisiné, est toxique, un mets très populaire au Japon et de plus en plus partout dans le monde. C’est donc bien la surpêche qui est responsable de son extinction imminente.
Le panda
Si le cas du Panda est alarmant depuis les années 1970, la situation du gros mammifère ne s’est pas améliorée au cours des dernières années. Seuls 2000 pandas subsistent à l’état sauvage dans la province du Sichuan, en Chine. Et manifestement pas les plus malins.
Le tamarin à perruque
Il ne reste que 6000 spécimens de tamarins à perruque au nord de la Colombie. 1, 2,3 : déforestation galopante.
L'ours blanc
Soyons logiques. La fonte des glaces, liées au réchauffement climatique, est exponentielle. Les ours polaires, qui vivent sur la banquise, sont donc dans une merde qui s’accélère. Déjà que leur fourrure est devenue jaune à cause de la pollution, maintenant c’est le long tunnel vers l’extinction. Aujourd’hui, ils sont 22.000. D’ici 2050, on estime qu’ils seront 8.000.
Le rhinocéros noir
Il ne reste que 3 ou 4000 rhinocéros noirs en Afrique. L’espèce a perdu 90% de sa population en 60 ans, dont 40% dans les vingt dernières années. C’est sympatoche, le braconnage.
Oui. C’est tristou tout ça.
Source : Consoglobe