Aujourd’hui, quand on regarde un Facebook ou un Apple, on se dit : « Ces boîtes dominent tellement le game qu’elles ne feront jamais faillite. » Et c’est sûrement vrai. N’empêche, ce discours, on l’a déjà tenu dans le passé à propos d’autres grandes entreprises qui, elles, ont fini par se ramasser. Comme quoi tout le monde peut tomber, même les géants.

BlackBerry

Nous sommes le 4 janvier 2022 et ce jour marque la fin de BlackBerry. À partir de ce jour, le fonctionnement des téléphones BlackBerry n’est plus garanti. Pourtant, les modèles de la marque, avec leur clavier physique, dominaient le marché américain dans les années 2000 et Obama lui-même les avait encensés en 2011. Mais même si c’est bien joli d’avoir l’affection du Président des States, BlackBerry n’a pas réussi à résister à la montée en puissance des iPhones et des autres concurrents. Heureusement pour la marque, il lui reste son activité de vente de logiciels de cybersécurité, mais pour ce qui est des téléphones, c’est définitivement terminé.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Kārlis Dambrāns

Virgin Megastore

L’entreprise de Richard Branson (oui, le monsieur qui est allé dans l’espace en 2021) était un poids lourd de la vente de biens culturels. Si tu voulais acheter des CD et des DVD, Virgin était le mieux placé pour t’en vendre. Seulement, il a suffi d’une révolution numérique avec l’arrivée des plateformes de streaming pour totalement faire vaciller le modèle économique de Virgin. La boîte a déposé le bilan début 2013, ce qui aurait été impensable à peine quelques années plus tôt.

Crédits photo (Domaine Public) : Virgin Group

Yahoo!

Yahoo! n’a pas fait faillite, qu’on se le dise, mais sa situation actuelle est incomparable avec ce qu’elle était il y a encore quelques années. Yahoo!, c’était un des géants du web : le site était parmi les plus visités pendant une quinzaine d’années et était encore en 2016 la troisième messagerie la plus utilisée dans le monde. Mais à force de rater des opportunités, comme le rachat de Google en 2002 ou celui de Facebook en 2006, le maître a fini par se laisser dépasser par ses élèves. Aujourd’hui, sans miracle, c’est probablement un long déclin qui attend Yahoo!.

Crédits photo (Domaine Public) : Yahoo!

Kodak

Kodak était le top mondial de la photo argentique, mais on a tendance à oublier que c’est aussi la boîte qui a mis au point la photo numérique en 1975. A priori, l’entreprise avait donc toutes les cartes en main pour rester en pôle position dans le milieu. Pourtant, dans les années 2000, Kodak a foiré sa transition vers le numérique et s’est totalement laissée dépasser par ses concurrents Canon et Nikon. Résultat : dépôt de bilan en 2012. Depuis, l’activité a repris et Kodak tente toujours de revenir dans le game, mais sans grand succès. C’est triste. Moins triste que le dérèglement climatique et la montée des eaux, mais quand même.

Crédits photo (Domaine Public) : Original téléversé par Svgalbertian sur Wikipédia anglais.

Polaroïd

On reste dans la photo avec un autre géant de l’argentique qui n’est autre que ce bon vieux Polaroïd. En 1948, Polaroïd développe la photographie avec impression instantanée et c’est une petite révolution. Au fil du temps, l’objet s’améliore, et, au début des années 90, il est ultra populaire. Mais, comme pour Kodak, c’est le passage au numérique qui a fait mal à Polaroïd. L’entreprise ne s’est pas adaptée et elle a dû se restructurer en 2001 avant d’arrêter sa production en 2007. Fin. Bon ok, pas tout à fait. Heureusement pour Polaroïd, la mode de l’instantané est revenue et aujourd’hui l’entreprise a à nouveau la cote, mais c’est quand même pas passé loin de la catastrophe.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Mike from Vancouver, Canada

Toys “R” Us

Dans les années 1980, Toys “R” Us a commencé son expansion mondiale pour finir par dominer le marché du jouet à la fin des années 1990. A priori, rien ne pouvait détrôner la marque. C’était sans compter sur la concurrence des grandes surfaces et, pire encore, l’arrivée d’Amazon. En 2000, Toys “R” Us avait signé un deal avec la plateforme de Jeff Bezos pour fournir Amazon en jouets, ce qui semblait être une bonne idée. Mais Amazon s’est rapidement mis à vendre ses propres jouets, et les gens ont fini par déserter les magasins physiques pour leur préférer le web. Sans site internet dédié, Toys “R” Us s’est retrouvé à la ramasse et a dû se mettre en faillite en 2017. Si la marque avait développé sa propre plateforme de vente au lieu de populariser celle d’Amazon, elle serait peut-être encore au top aujourd’hui.

Crédits photo (Domaine Public) : Pch48u2~commonswiki

Blockbuster

Inconnue en France, Blockbuster c’était une chaîne de videoclubs énorme aux Etats-Unis pendant les années 80 et 90. Blockbuster comptait plus de 9000 magasins à l’époque (contre un seul aujourd’hui.) Bien sûr, ce qui a fait chuter le géant, c’est la montée des plateformes de streaming vidéo. Mais là où le destin de Blockbuster est tragique, c’est que l’entreprise a eu l’occasion de réussir le virage du numérique et qu’elle ne l’a pas saisie. En 2000, Netflix, la petite boîte de location de DVD, galérait un peu. Elle a proposé d’intégrer Blockbuster pour 50 millions de dollars, mais Blockbuster a refusé. Résultat, deux ans plus tard, Netflix entre en bourse, obtient 82 millions de dollars, et commence à développer sa plateforme numérique qui va finir par faire couler Blockbuster. C’est terrible.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Stu pendousmat (talk)

Myspace

Si vous vouliez suivre des artistes musicaux ou faire la promo de votre groupe dans les années 2000, vous deviez absolument avoir un compte Myspace. Le réseau social permettait d’avoir une page personnalisée pour partager et suivre des contenus, ce qui était déjà une petite révolution à l’époque. Preuve de son succès, en 2005, Myspace était le 4ème site le plus consulté au monde (juste derrière Yahoo!, tiens tiens) et se faisait racheter pour 580 millions de dollars par Rupert Murdoch. À l’époque, absolument personne ne vous aurait cru si vous aviez annoncé que Myspace s’effondrerait quelques années plus tard et serait racheté en 2011 pour seulement 35 millions de dollars par Justin Timberlake. La faute à YouTube, à Facebook et aux sites de streaming musical qui ont complètement étouffé son modèle économique. Difficile de lutter contre autant de géants d’un coup. Tu nous manques Myspace.

Crédits photo (Creative Commons) : Tkgd2007

Si tout ça vous a intéressé à plus de 5 sur une échelle de 0 à 10, alors filez voir les produits qui ont fait couler des entreprises.

Via Listverse