Tradition oblige, le film culte de Jean-Marie Poiré repasse chaque année à la téloche et on a beau le connaître par coeur, on continue de le voir en marmonnant quelques unes des répliques cultes du Père Noël est une Ordure. Et pourtant 42 ans plus tard, il y a encore un petit lot de détails cachés qu’on n’avait toujours pas remarqués, ivres d’inconscience que nous sommes.
A la base le titre aurait dû être "Le Père Noël s'est tiré une balle dans le cul"
Et bon… vous en conviendrez c’était peut-être un poil vulgos pour une comédie familiale. Bref la troupe du Splendid a plutôt opté pour le titre qu’on connaît, légèrement plus neutre.
Il est sorti en plein été
Avouez que c’est cocasse quand même. Ça a d’ailleurs expliqué le faible succès du film lors de sa sortie en salle (1,6 millions d’entrées), on n’était pas vraiment sur un bon timing. Il faudra attendre la diffusion du film à la télé chaque année à Noël pour qu’il accède au statut de film culte.
C'est Michel Blanc qui fait la voix du détraqué sexuel qui harcèle Thérèse
Pas de présence physique dans le film mais une présence vocale qui ne nous laissera pas de marbre. Pauvre Thérèse.
Zézette a un dentier pour zozoter à souhait
Effectivement malgré le talent actoral indéniable de la Marie-Anne Chazel, un petit coup de pouce buccal était toutefois nécéssaire pour atteindre les sommets de la zozoterie.
Le slow entre Pierre Mortez (Thierry Lhermitte) et Katia (Christian Clavier) a été tourné sur une toute autre musique
Ce moment de malaise intersidéral a été tourné sur « Vous les femmes », de Julio Iglesias. Seulement voilà. En post-prod on découvre que les droits à raquer sont faramineux. Jean-Marie Poiré a donc foutu le tube de Guy Marchand, « Destinée » à la place et il se trouve que les pas de la danse collaient très bien sur ce nouveau choix musical (qui a longtemps été regretté par l’acteur récemment décédé).
Toutefois, certaines référence à Julio Iglesia sont restées...
Comme ce badge de Zézette « J’aime Julio » dont je doute que vous aviez remarqué la présence à moins d’avoir un oeil de lynx (et donc d’être un lynx. Or si vous étiez un lynx, vous ne regarderiez pas la télé et liriez encore moins Topito).
Au départ le rôle de Katia était destiné à Jugnot (et non Christian Clavier)
Mais comme l’acteur a refusé de se raser la moustache ça ne pouvait pas le faire. Faut pas abuser non plus, vous imaginez Katia avec une moustache ? De toute façon personne n’aurait pu l’interpréter aussi bien que Clavier.
"C'est cela ouiiii" était un tic de langage du père de Marie-Anne Chazel
Une source d’inspiration directe pour ce qui deviendra une réplique culte. Ce personnage délicat de Pierre Mortez a beaucoup puisé chez ce monsieur Chazel.
La RATP a refusé d'exposer les affiches du film dans ses couloirs
Eh oui au début des années 80 on n’était pas chaud patate pour dire du mal du Père Noël visiblement en tout cas pas à la RATP (cela dit, ils n’étaient pas les seuls à rejeter l’affiche et le film).
Gérard Jugnot s'est pris une tarte par une passante sur le tournage
Durant le tournage, Gérard Jugnot alors déguisé en Père Noël a eu l’outrecuidance de virer sa barbe pour s’en griller une. Manque de pot, une passante le croise avec sa fille et lui colle une baffe car avec son look de dépravé, il risque de briser les rêves de sa fille qui croit encore au Père Noël. Les gens sont tapés.
Beaucoup de scènes du film ont été tournées sans autorisation
Toujours à cause de cette sombre histoire de Père Noël qui serait une ordure et que les gens aimaient pas le concept. Typiquement les scènes tournées proches des grands magasins sont totalement clandestines. D’ailleurs Gérard Jugnot passera même une nuit au poste pour… « port illégal de tenue de Père Noël ». NON MAIS KEUA ? Pauvre Jugnot décidément.
Allez bisous et bonnes fêtes hein. Et n’oubliez pas de remater les meilleurs films de 2023 parce qu’il n’y a pas que le filmographie de Jean-Marie Poiré dans la vie bon dieu.