« Ich bin ein Berliner » (trad : je suis un Berlinois) comme disait l’autre. Pourquoi pas. Mais pour pouvoir le prétendre, encore faut-il connaitre un minimum la ville, et pas se cantonner à ses lieux les plus touristiques.
A la découverte des sous-sols de la ville à partir du musée Berliner Unterwelten
Le musée Berliner Unterwelten est installé dans l’un des anciens abris anti-aériens proches de la station de métro de Gesundbrunnen. Ce dernier organise des visites guidées des lieux sous-terrains abandonnés de la ville qui ont servi à l’époque à se protéger des raids alliés. Bunker, stations de métro désaffectées, abris anti-aérien et même un tunnel permettant d’exfiltrer des personnes de l’ancienne RDA (post WWII donc), chaque visite permet de s’enfoncer un peu plus dans l’histoire chaotique de Berlin et des hommes qui l’ont vécue. Différents tours sont organisés chaque jour depuis le musée. Pensez toutefois à réserver à l’avance. Adresse : Brunnenstraße 105
Le parc d’attractions abandonné de Spreepark
Il ne faut pas croire, mais en ex-Allemagne de l’est aussi, on savait s’amuser. D’ailleurs, il suffit de jeter un œil au seul parc d’attractions de la RDA, pour en être convaincu. Ouvert en 1967, le Spreepark a attiré plus d’1,7 million de visiteurs chaque année (source officielle, on ne discute pas). Le site a été revendu à la chute du mur de Berlin à un escroc qui se barrera en 2002 au Pérou, embarquant avec lui une vingtaine de manèges, et laissant derrière lui une dette de 11 millions d’euros. Bien que laissé à l’abandon depuis, un gardien est chargé de faire fuir les curieux, qui sont malgré tout nombreux à tenter l’aventure.
Le Spa futuriste du Liquidrom
Vous faites peut-être partie des gens qui lorsqu’ils entendent le mot spa, visualisent des peignoirs en coton et un petit slip en papier jetable. On vous rassure, celui du Liquidrom propose une expérience bien moins traumatisante. Dans ce bâtiment aux allures d’église futuriste, se cache entre autres, un bassin d’eau salée surplombé d’immenses arches, sur lesquelles sont projetés des jeux de lumières, le tout rythmé par des ambiances musicales audibles même sous l’eau. Jetez un œil à la programmation musicale détaillée sur leur site avant d’y faire un saut.
L’ancien site de la NSA sur la colline du diable
Ce site situé à l’ouest de Berlin, occupe une montagne artificielle de 80 mètres de haut. Le lieu aurait jadis accueilli une école militaire nazie, avant d’être utilisé comme piste de ski, et enfin comme relais d’écoute pour la NSA et son programme ECHELON. Tout ce beau monde a fait ses valises au moment de la chute de Berlin et le site n’a jamais été réaménagé depuis, malgré les nombreux projets d’exploitation commerciale qui se sont succédés. Les visites sont toutefois possibles, soit à l’arrache, par vos propres moyens, soit accompagné d’un guide qui vous prendre 7 euros au passage. Adresse : Teufelsberg, Teufelsseechaussee 10
Le Musée de la Stasi
Situé dans les anciens bureaux des services secrets est-allemand, ce musée révèle les pratiques d’espionnage de la Stasi, depuis les gadgets utilisés, en passant par les méthodes employées pour faire chanter les personnalités, et les techniques d’endoctrinement de la population. Une visite aussi flippante que fascinante. Adresse : Haus 1, Ruschestraße 103, 10365 Berlin
Turmkunst alias The Beer Brush
Créé en 1976 par deux architectes allemands, cet arbre urbain qui surplombe la ville du haut de ses 47 mètres, accueillait à l’origine un restaurant, ainsi qu’un nightclub… qui ont tous deux fermés. A la place, des street-artistes ont réinvesti les lieux et tentent de redonner une seconde vie à ce Nostromo paumé en plein Berlin. En plus des fresques visibles de l’extérieur, des expos temporaires animent l’endroit, et il serait même possible de se poser pour prendre un café avec une vue pas piquée des hannetons (#expressiondevieux).
Le Musée David Hasselhoff
Tout a commencé comme une mauvaise blague entre potes, avec l’idée de rendre hommage à l’acteur d’Alerte à Malibu et autre K2000, qui a une histoire particulière avec la ville. On se souvient (pas très bien mais quand même) de son concert sur le mur de Berlin juste après sa chute, lors du 1er de l’an 1990 et de son tube « Looking for Freedom ». Depuis, l’acteur et Berlin entretienne une liaison improbable, à l’image de ce musée situé au sous-sol de l’auberge de jeunesse The Circus Hostel. Adresse : Weinbergsweg 1 a 10119 Berlin
L’ancien aéroport de Tempelhof
Fermé depuis octobre 2008, le 3ème aéroport de la ville offre depuis aux Berlinois un espace de jeu de 386 hectares, soit un peu plus que Central Park à New York (341). Ses 6 kilomètres de pistes sont notamment devenues un immense terrain de jeu pour les skateboarders, les cyclistes, amateurs de cerf-volants et autres amateurs de plaisirs en plein air. Quant aux bâtiments, certains, reliques du troisième Reich, peuvent se visiter, alors que d’autres hébergent des familles de réfugiés depuis quelques années.
Le seul musée au monde dédié aux Ramones
Vieux punks à chien, à cravate ou à Doc Martens, une ruée en mode Blitzkrieg (pop) dans ce temple voué au culte des Ramones est fortement recommandée. Plus de 500 articles sont ici exposés, depuis de simples posters, vinyles, set list, photos, billets de concerts, jusqu’aux fringues portées par Joey et ses faux frères. Pour rappel, Douglas Colvin, futur Dee Dee Ramone, a grandi à Berlin dans les années 60 avant de fuir son père alcoolique (et accessoirement Sergent dans l’US Army) avec sa mère et d’atterrir à New-York. Adresse : Oberbaumstraße 5, 10997 Berlin
The AquaDom : plus grand aquarium gratuit du monde
Situé dans le lobby du Radisson Blue Hotel, cet aquarium vertical contient environ 1 million de litres d’eau, une barrière de corail et 2600 poissons répartis en 56 espèces différentes. Il est même possible de prendre un ascenseur qui le traverse verticalement et qui offre une vue 360° assez dingue. Par contre, attendez-vous à être serré… comme des sardines.
Entre deux visites, vous pouvez aussi vous poser dans un des meilleurs bars de Berlin, histoire de trinquer à notre santé.
Sources : atlasobscura et French.hostelworld