Ancienne république de l’Union Soviétique, le Tadjikistan accueille chaque année de plus en plus de touristesde voyageurs en quête d’authenticité, de virées aventureuses quelque soit la monture, et de rencontres avec une population attachée à ses traditions.
La Route M41
Sorte de Route 66 en plus roots, la M41 également appelée l’ »autoroute de Pamir » serpente entre les cols et les vallées, longe les rivières et lac de montagne, à l’ombre des sommets afghans (la frontière n’est jamais très loin). Longue de 1252 km, elle est aussi la deuxième route plus haute du monde. Un road trip à couper le souffle donc, où il faut s’attendre à l’inattendu. Mieux vaut donc prendre son temps, et ce, quelque soit votre monture : en 4×4, à vélo ou en auto-stop.
La forteresse d’Hissar (Hisor)
La forteresse édifiée y a environ 3000 ans est située dans l’ouest du Tadjikistan non loin de la capitale Douchanbé. Elle est l’un des sites historiques les plus connus d’Asie centrale. Elle a notamment vu passer quelques vip tels que Alexandre le Grand, Gengis Khan ou encore l’armée rouge, qui chacun à leur époque laissa quelques traces de son passage. La forteresse d’Hissar fut en effet détruite et reconstruite à 20 reprises ! Sa visite est une leçon d’histoire avec, cachés derrière ses murailles, une mosquée, une madrasa (université théologique), un caravansérail (bâtiment qui accueille marchands et pèlerins), un mausolée et deux immenses platanes flanqués à l’entrée qui auraient entre 500 et 700 ans.
Le lac d’Iskanderkul
Le lac d’Alexandre en langue ouzbek – toujours en hommage à Alexandre le Grand qui passa dans le coin sur sa route vers les Indes – est perché dans la chaîne des monts fan au sud-ouest de Pamir. La légende voudrait que l’ancienne gloire antique et conquérant notoire, ait détourné une rivière pour noyer un village rebelle. Mais peu importe son histoire, le lieu a su rester aussi sauvage que magique, entre les chutes d’eau et les roches rouges surmontées de pics blancs, avec à leur pied l’eau turquoise du lac. Peut-être pourrez-vous même observer le vol d’un aigle royal, ou la silhouette d’une panthère des neiges.
Khorog
La capitale de la provence autonome du Gorno-Badakhchan se dévoile à 2100 mètres d’altitude et offre une halte bien méritée après le voyage chaotique sur la route de Pamir. Ici les températures se font plus fraîches, les rues plus animées aussi, notamment grâce à l’université qui attire une population jeune. Le marché afghan qui a lieu chaque samedi permet de goûter à l’artisanat du pays voisin et d’aller à la rencontre de la population afghane. Khorog est aussi un point de départ idéal pour des excursions en montagne dans la vallée de Wakhan.
La vallée de Pshart
Oubliez l’idée de trouver une route, un hôtel, ou pire du wifi…. La vallée de Pshart est une bulle hors du temps où vivent des tribus nomades dans des paysages qui ressemblent à ceux des plaines mongoles. Pas de voyage organisé ou même de trajet commun, vous devrez vous débrouiller pour gérer dégoter un transport qui vous déposera dans la vallée pour quelques jours avant de revenir vous chercher. Entre temps, vous partagerez une yourte ainsi que le quotidien d’une famille kirghize entre traite des Yaks et découverte de sommets à plus de 4000m. Le genre de voyage dans le temps qui aide à remettre les pendules à l’heure.
Le village de Geisev (Jizeu)
C’est l’une des plus belles destinations pour aller gambader dans la région, car la vallée est réputée fertile grâce aux fortes pluies saisonnières et aux lacs fluviaux nombreux dans le coin. Une touche de vert dans un pays de roches et de poussières où vivent les populations Bartangis et Pamiris connues pour leur hospitalité. Au coeur de cette vallée se trouve le village traditionnel de Jizeu auquel on accède par un sentier de randonnée de 2 heures de marche environ. Là des gîtes chez l’habitant vous attendent, avec vue sur le petit lac azuré de haute-montagne. On est bien là tintin.
La vallée de Wakhan
Le Wakhan est un corridor créé en 1893 par l’Empire britannique pour protéger l’Afghanistan de toute agression russe. Aujourd’hui débarrassée de ses vélléités militaires, la vallée est un des bijoux naturels du Tadjikistan et un terrain de jeu réputé pour les baroudeurs à pied, en vélo ou en 4×4 (petits joueurs), en quête de paysages aussi sauvages que vertigineux, sur fond d’histoire et de rencontres avec les populations tadjiks.
Douchanbé
Douchanbé, la capitale du Tadjikistan (qui veut dire « lundi » en langue ouzbek : car jour de marché) est à l’image de l’histoire tourmentée du pays : bordélique. L’architecture mélange des bâtiments au charme soviétique (bof), avec des nouvelles constructions pseudo futuristes. Le charme est clairement ailleurs : dans sa population, son art de vivre, ses bazars, ses jardins botaniques où viennent butiner les couples en fleur. Quant aux amateurs de Guinness Book (on ne vous juge pas), ils iront admirer le Bayrak, plus haut drapeau au monde qui flotte au sommet d’un mat de 165m de hauteur.
Chiluchor Chashma
Dans cet oasis de montagne du sud du pays coulent 44 sources d’une eau pure descendue tout droit des collines environnantes. Le lieu est sacré et chaque source a ses propriétés selon sa composition en sels et minéraux. Il est même possible de s’offrir sur place les services de diététiciens ou de médecins.
Le sanatorium Bahoriston
La rando c’est sympa, mais ça l’est encore plus après, quand on peut se baquer et se faire cajoler histoire de se remettre sur pied. C’est ce que propose le sanatorium Bahoriston situé sur les berges du lac artificiel de Kaïrakkoum, une belle flaque de 55km de long sur 20 km de large, au nord du pays. La cure prévoit un parcours de soins et peut s’accompagner d’une pension complète pour quelques dizaines d’euros par jour seulement.