Que vous soyez un(e) fan inconditionnel(e) ou bien un agoraphobe qui va jusqu'à acheter son PQ sur internet, vous avez forcément une fois passé une aprèm entière à faire les soldes, pour avoir l'illusion de faire une bonne affaire en achetant un truc à -50 % , truc qui représnete quand même le quart de votre salaire. Et quand vous l'avez fait, vous avez sûrement croisé ces gens.
- La vendeuse qui voudrait mourir
L'excitation du premier matin a cédé à l'exaspération des 6 semaines qui restent à tenir. Elle ne sourit plus en repliant le même pull pour la 14eme fois de la journée. Ou juste pour te faire comprendre sans te parler qu'elle te serait très reconnaissante que tu la sortes de ce merdier. Vite.
Sa phrase fétiche : "S'il n'y a pas de pastille rouge, le produit n'est pas soldé madame. Oui, tout est là." - Le mari qui attend dans un coin et qui porte les sacs "en attendant"
Il a promis qu'il viendrait avec sa femme pour "l'aider à choisir", en fait, même si elle lui pose des tas de questions il semble que son avis ne compte pas vraiment. Il a une tête d'enterrement et semble plus correspondre au rôle de sherpa, avec un smartphone, que de consultant. Ça fait 5 heures qu'il égrène les magasins et on sent bien qu'il ne tiendra pas un de plus. Il ne pensait pas que l'enfer pourrait être entouré de femmes qui se déshabillent.
Ses achats : Rien pour lui... mais sa femme lui a acheté des caleçons. Parmi tout le reste.
Sa phrase fétiche : "Encore... putain mais ça finit quand !?" - Celle qui va à la guerre
A Noël elle ne voulait que des cartes cadeaux et elle compte bien les dépenser bordel de merde ! Vous êtes venu trouver une bonne affaire, elle est venue vous la prendre des mains, avec les dents s'il faut. Ça fait longtemps qu'elle ne rentre plus dans le 36 mais la première qui lui dit se prend un pain... pas une claque, un gros poing dans la gueule avec la bague.
Sa phrase fétiche : "TU DEGAAAAAAAGES ! Merci." - Celle qui est responsable de magasin et qui est limite nervous breakdown
Il ou elle sait qu'une partie de son bonus annuels se joue sur les ventes des premiers jours. Alors forcément on sent une certaine tension (et donc un chouilla de transpiration en trop), une volonté farouche d'être partout en même temps pour "péter les scores". Et qui vient toutes les 10 minutes à la caisse pour relever les compteurs.
Sa phrase fétiche : "Tu crois vraiment que c'est le moment de prendre ta pause Magalie ? Aide moi plutôt à replier les jeans. Faut que je fasse tout ici ? Je vais crever moi." - Celui/celle qui sait que c'est perdu d'avance
Quand on est trop grand(e) ou trop petit(e), on sait depuis la fin de l'adolescence qu'il n'y a qu'1 ou 2 exemplaires en magasin pour sa taille. Alors on sait que ça difficile de trouver quoique soit qui nous plaise ET qui soit disponible. Du coup les Soldes on les fait, mais en faisant mine de pas trop s'impliquer, pour ne pas être déçu.
Sa phrase fétiche : "J'imagine qu'en 36 vous les avez plus ces chaussures non ?" - Celui/celle qui cache des trucs pour revenir les acheter plus tard, peut-être
Il est fourbe mais organisé. Les soldes, ça se gagne quand on a tout prévu à l'avance. Règle n°1: On ne se jette pas sur les premiers achats dès le premier magasin. On fait un petit tour d'horizon dans plusieurs magasins, mais pour ne rien laisser en route à l'ennemi, on cache systématiquement ce qui pourrait nous plaire pour revenir plus tard.
Sa phrase fétiche : "Non merci je fais juste un tour pour voir" - La vieille qui a choisi le mauvais jour pour "acheter ses bas"
Elle n'arrête pas de parler toute seule à voix haute pour bien qu'on l'entende mais personne ne l'écoute. Le truc c'est qu'elle bouche la queue depuis une demi heure en payant son trucs à trois euros cinquante en pièces jaunes, qu'elle met des heures à compter puisqu'à son propre aveu, elle n'y comprend rien "aux euros". Elle est bien gentille, et pourtant tout le monde la hait.
Sa punchline : "Roh ben dis donc y'en a du monde aujourd'hui, ça me change, moi qui suit bien seule depuis que René nous a quitté..." - La mère de famille
Elle n'a pas pu trouver de baby-sitter puisqu'elles sont toutes dans les magasins, alors elle se trimbale son gosse qu'elle a enchaîné à la poussette. Elle gêne tout le monde dans les rayons et s'en veut de choisir des trucs pour elle alors que son petit chéri manque cruellement de pantalons renforcés aux genoux. Ca fait deux heures que la dame au micro se tue à lui dire que son petit Maximilien est aux caisses et qu'il l'attend en pleurant, mais là elle est dans les strings...
Sa phrase fétiche : "Oui après on va manger, promis. Mais là maman essaye un joli truc..." - La râleuse
Le concept de soldes l'énerve au plus au point et dès qu'elle rentre dans un magasin elle fusille tous les clients du regard. Elle se jure chaque année de les boycotter parce "c'est n'importe quoi" mais cède à l'appel des -50% et seulement des -50% (ou plus), le reste "c'est vraiment de l'arnaque".
Sa phrase fétiche : "-20 seulement ?! Je reviendrais à la troisième démarque"
- Le/la relou qui pose trop de questions
C'est le cauchemar de la numéro 1 en particulier, et de tous les autres en général. "Et la pastille rouge c'est -20 ou -30% ? Sinon vous l'avez en pourpre taille M ? Vous savez où je pourrais trouver des chaussons ?" Il/elle s'arrête pas, il est en mode automatique, et c'est pas les soupirs lourds des vendeuses et caissières, ou les remarques des autres clients qui vont le/la faire arrêter. Il/elle s'est toujours habillé(e) comme un cul et secrètement il maudit ce jour des soldes, alors il va vous les pourrir, doucement mais surement...
Son achat : Rien, évidemment
Internet c'est bien aussi...