Si vous avez parfois l’impression de regarder toujours le même film c’est pour plusieurs raisons : il existe des chemins narratifs bien balisés que de nombreux films suivent, ce qui fait que vous vous attendez toujours aux retournements quand ils arrivent, mais il existe aussi des archétypes de personnages qu’on retrouve un peu partout, à tel point qu’on les trouve clichés et qu’ils finissent parfois par nous saouler. On vous propose justement de voir certains de ces modèles de personnages, parce qu’il y en a peut-être que vous ne connaissez pas.
L'élu (the chosen one)
L’élu est, comme son nom l’indique, le personnage désigné par le destin comme celui qui pourra sauver la situation. Les raisons varient, le contexte de l’histoire également, mais dans l’ensemble c’est à la base un personnage non violent et innocent qui découvre malgré lui la tâche qu’il doit réaliser et triomphe en relevant le défi après avoir été entrainé. En gros c’est un loser qui devient super balèze.
Les exemples : Buffy Summers (Buffy contre les vampires), Néo (Matrix), Jake Sully (Avatar).
Le dur à cuire (hard boiled)
C’est le héros phare des films d’action. On en a vu apparaitre dans les films noirs du vieil Hollywood, puis chez Sergio Leone avec ce bon vieux Clint Eastwood, puis les années 80-90 sont arrivées et on a eu droit à des tas de variations. C’est le personnage badass, violent, solitaire, qui ne parle pas beaucoup et ferme plein de gueules à l’aide de ses mains ou de ses flingues.
Les exemples : John McClane (Die Hard), John Wick (John Wick), Sarah Connor (Terminator 2).
La fille intelligente (smart girl)
Assez tristement, il existe bien un archétype nommé « smart girl », comprenez par là que tous les personnages féminins ne sont pas de base « malins ». Généralement le personnage peut être montré comme prétentieux, voire arrogant, comme s’il attendait qu’on reconnaisse son intelligence et exige que tout le monde soit à son niveau. Ouais, c’est pas joli comme vision de la femme, mais c’est Hollywood.
Les exemples : Hermione Granger (Harry Potter), Leia Organa (Star Wars), Lisa (Les simpson).
Le geek ou le nerd (geek, nerd)
Généralement doté d’un QI élevé, il est le personnage qui va aider le héros à résoudre les défis basés sur l’intelligence ou la connaissance (le héros étant bien souvent incapable de le faire lui-même). Il a généralement des idées de génies qui arrivent pile au bon moment, parce que dans les films ça se passe toujours super bien. On a aussi droit à de bons clichés, du type personnage en surpoids qui joue aux jeux vidéo et qui a une mauvaise hygiène de vie.
Les exemples : Ganke Lee (Spiderman), Data (Les Goonies), Brian Ralph Johnson (The Breakfast Club).
L'orphelin (the orphan)
L’orphelin est bien souvent le héros de l’histoire (même s’il peut aussi rarement être le méchant), c’est un enfant qui n’a pas été élevé par ses parents car des évènements prenant place avant sa venue au monde ont généralement provoqué leur mort. Ces mêmes évènements sont d’ailleurs généralement ceux qui le rattrapent une fois adolescent ou jeune adulte et il doit faire face à ceux-là, ce qui peut constituer la base du scénario. Il grandit bien souvent avec différents traumatismes dans une enfance malheureuse, ce qui l’endurcit pour les épreuves à venir.
Les exemples : Harry Potter (Harry Potter), Luke Skywalker (Star Wars), Bruce Wayne (Batman).
Le scientifique fou (the mad scientist)
Généralement présent dans les oeuvres de science-fiction ou de fantasy, le scientifique fou est généralement un méchant, même si certains exemples de gentils existent. Dans le cas du méchant il tente généralement de gouverner le monde en utilisant un pouvoir ou une magie défendue et ne recule devant rien. Lorsqu’il est gentil il est souvent loufoque et un peu dérangé, mais reste quand même vraiment balèze pour venir en aide au héros.
Les exemples : Norman Osborne et Otto Octavius (Spiderman), Nathan Bateman (Ex Machina), Rick Sanchez (Rick & Morty).
La dernière fille (final girl)
Dans le cinéma d’horreur, la « final girl » est LA fille que veut tuer le méchant (tueur en série ou créature) et qui survit généralement. Le concept est arrivé très tôt, sans qu’on sache au départ si c’était un délire de torture misogyne ou au contraire un réel point de vue féministe. C’est un personnage au départ assez banal et pas forcément prêt à subir ce qui va lui arriver, mais au cours du film elle va apprendre à se défendre, encaisser les coups et finalement triompher de la bête.
Les exemples : Ellen Ripley (Alien), Sydney Prescott (Scream), Laurie Strode (Halloween).
Le mentor, ou le vieux sage (the elder)
Probablement l’un des plus gros clichés, le mentor qui aide et entraine le héros. Généralement il s’agit d’un personnage sage, érudit, qui a toujours un coup d’avance et donne l’impression de toujours savoir ce qui va arriver. Il entraine le héros jusqu’à ce qu’il soit prêt à se défendre et puisse réussir sa destinée. Oh, et généralement il crève, parce que sinon c’est pas assez dramatique.
Les exemples : Yoda (Star Wars), Albus Dumbledore (Harry Potter), Morpheus (Matrix).
Le petit rigolo (the jester)
C’est généralement le personnage qu’on aime le plus rapidement ou au contraire qu’on déteste dès le départ quand il est raté (coucou Jar Jar Binks). S’il n’est pas forcément le personnage le plus fiable pour le héros dans les moments de tension parce qu’il n’est pas tellement courageux, il sert plutôt à ajouter une pointe d’humour dans le film et est principalement présent pour faire rire le spectateur parce qu’il est constamment en décalage avec le ton sérieux du film. Cependant, il a souvent son moment de gloire où il aide de manière inespérée le personnage principal à se sortir d’un mauvais pas.
Les exemples : Pippin et Merry (Le seigneur des anneaux), C3PO (Star Wars), L’âne (Shrek), Ron Weasley (Harry Potter).
Le bad boy (the rebel)
Celui ou celle qui va à l’encontre des règles et ne se soumet pas à l’ordre. Il peut aussi bien être un personnage principal que secondaire, peut se montrer irrespectueux ou bourru s’il est secondaire ou simplement courageux (et chiant) s’il est personnage principal. Il peut inspirer les autres à se rebeller également contre le pouvoir en place parce que les règles ne lui conviennent pas.
Les exemples : Robin des Bois (Robin des Bois), Wolverine (X-Men), Katniss Everdeen (Hunger Games).
Vous remarquerez qu’il manque les personnages de films complètement cons, et y’en a un paquet.