« Tiens donc, qu’est-ce qui leur prend à Topito de causer de Six Feet Under ? Y’a pas une actu en particulier alors pourquoi donc parler de cette série ? » êtes-vous sûrement en train de vous demander en voyant ce titre passer dans votre fil d’actualité. Et pourtant, vous avez cliqué. Parce que dans votre for intérieur, vous le savez que c’est la meilleure série de la terre et de l’univers et qu’il n’y a aucun moment mal choisi pour le rappeler.

Parce qu'on a chialé pendant trois mois après avoir visionné le tout dernier épisode

Rappelez-vous de cet épisode. C’était le 21 août 2005 sur HBO. On entendait en fond sonore « Breathe me » de Sia. Chaque personnage vieillissait puis mourait. Chaque mort soldée d’une date, et de gros sanglots. C’est bien la première fois qu’une série parvient à buter tous ses personnages principaux sur les dernières minutes et y’a rien de tel pour stimuler tes glandes lacrymales.

Ce contenu n'existe plus

"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

D'ailleurs, on n'a jamais vu autant de morts dans une série

Entre nous, même Game of Thrones est une série moins assassine. Chaque épisode s’ouvre sur un décès. Attendu ou moins attendu, triste ou parfois comique, souvent injuste. Cette ouverture morbide a tendance à montrer que la mort ne choisit pas et qu’on va tous y passer d’une manière ou d’une autre, au détour d’un virage ou d’une métastase pas piquée des hannetons.

Tous les personnages sont aussi travaillés/ attachants/ énervants/ excellents

Non seulement les personnages principaux sont vraiment fouillés et écrits, mais même les personnages secondaires ont toute leur importance. Plein de défauts, parfois insupportables, on a toutes les clés en main pour se reconnaître dans ces personnages qui n’ont rien de manichéens. C’est aussi grâce à cette force réaliste que cette série a de véritables vertus thérapeutiques.

Son créateur Alan Ball a aussi scénarisé American Beauty

Donc on pouvait déjà à l’époque s’attendre à un truc pas trop mal. Le fait qu’il soit par ailleurs un ambassadeur du mouvement LGBT contribue à nous prouver que la série traite avec justesse de l’homosexualité (ce qui n’est pas encore très courant au début des années 2000).

Elle aborde des sujets existentiels comme la mort, la religion, l'infidélité, la drogue, l'inceste, la psychanalyse

Tous les sujets qui sont habituellement tabous dans les séries américaines se voient ici jetés au devant de la scène. Sans sombrer toutefois dans la provocation, la série parvient avec excellence à traiter sur le fond de ces thématiques qui traversent la société et à les dévoiler au grand jour.

Bizarrement, tous les acteurs n'ont pas eu une grande carrière à la suite de cette série

A part Michael C. Hall et son Dexter ou encore Frances Conroy qu’on a retrouvée dans American Horror Story, Nate et Claire sont plutôt restés dans l’ombre et on ne les a que rarement retrouvés dans des petits films ou à faire des apparitions dans quelques séries…

Ce contenu n'existe plus

Il n'a pas souffert, promis

On n'a rarement fait plus passionnant en termes de drame familial

Pas facile de tenir en haleine les téléspectateurs sur ce genre de fiction, on n’a pas de serial killer, pas de zombie, pas d’île mystérieuse sur laquelle des passagers d’un avion se trouvent abandonnés. Et pourtant, le pari est relevé avec brio.

Ils ont su s'arrêter à temps et c'est tout à leur honneur

Comme le confie le producteur de la série Alan Poul, ils trouvaient que la série commençait à patauger sur la fin de la saison 4 avec une fâcheuse tendance à feuilletonner alors ils ont décidé qu’ils signeraient pour une ultime et dernière saison alors que HBO voulait absolument signer encore trois ou quatre saisons de plus. Finalement, c’était pour le mieux de s’arrêter là. Le choix était judicieux.

C'est salutaire d'entendre autant parler de la mort

De fait la série tournant autour d’une famille de croquemorts on se doute qu’on ne va pas passer à côté du sujet mortuaire. Mais c’est ce qui fait la force de la série. On parle de mort pour justement questionner la vie. Parce que la mort est toujours là qu’on le veuille ou non et plus on en parle, plus on la dédramatise plus on l’accepte. Bon j’ai pas dit que j’étais prête à clamser pépouze après avoir visionner les cinq saisons mais disons que ça calme certaines angoisses.

On n'aurait pas trouvé plus subtil comme titre de série

Six pieds sous terre ? Best titre ever.

Sur ce, je m’apprête à tout mater une seconde fois.