Alors que la grippe et la gastro ravagent la France, on s'est dit que toutes ces maladies à la con commençaient à nous fatiguer un peu. Où est la folie ? Où est la fantaisie ? Si vous aussi vous en avez marre de H1N1, ce top devrait vous plaire. On est allé fouiller un peu les archives d'Internet à la recherche des épidémies étranges, inexpliquées, des hystéries collectives aux symptômes bizarres, et on vous a ressorti 6 cas très, très particuliers. Danse, fou-rire, évanouissement, vous allez être servi. Désinfectez-vous les mains, mettez votre petit masque, ce top est contagieux.
- Épidémie dansante - 1518
L'épidémie la plus cool de ce classement est une épidémie...de danse. En juillet 1518 à Strasbourg, une femme nommée Frau Troffea se mit à danser seule au milieu de la rue. Un mois après, ils étaient 400 à faire de même, sans trop savoir pourquoi, et sans jamais s'arrêter. Certains décédèrent d'épuisement, d'autres de crises cardiaques ou d'accidents vasculaires cérébraux, bref, ça dansait sec. L'épidémie s'estompa doucement sans que personne ne comprenne vraiment ce qui s'était passé. Le Harlem Shake n'a finalement pas inventé grand chose.
- Épidémie de fou rire de Tanganyika - 1962
Un peu plus sympa qu'une épidémie de peste noire, une épidémie de fou-rire. C'est ce qui est arrivé dans le village de Kashasha en Tanzanie quand, en 1962, 3 jeunes filles ont commencé à rire, très vite suivies par toute leur classe. Le fou-rire s'est répandu dans toute l'école et certaines jeunes filles ont ri pendant plus de 2 semaines, forçant l'école à fermer. Les médecins ont qualifié cette crise de "maladie psychogène de masse", d'autant qu'après la fermeture du pensionnat, le rire s'est propagé dans plusieurs villages alentour, touchant plus de 1000 personnes sur une période de 18 mois. Un beau bordel, mais de quoi remplir 30 émissions de bêtisier. - Épidémie d'évanouissement en Cisjordanie - 1983
Comme c'est souvent le cas lors d'épidémie générée par des hystéries collectives, les femmes sont les premières voire les seules victimes. Ce fut le cas en mars 1983 en Cisjordanie quand de nombreuses adolescentes palestiniennes commencèrent à se plaindre de vertiges et d'évanouissements, de même qu'un petit nombre de soldates israéliennes. Au total, l'épidémie va générer 943 hospitalisations sans que personne ne comprenne ce qui se passe vraiment. Avant que les médecins ne concluent à un phénomène psychologique, Israël a arrêté des Palestiniens, pensant à une attaque terroriste aux armes chimiques. Cette paranoïa nourrie par les 2 camps n'a fait qu'empirer la propagation de la panique fonctionnant exactement comme l'épidémie de fou-rire de Tanganyika. Les hommes sont zinzins. - Le virus "des fraises au sucre" - 2006
Aussi appelé "Virus du Soap Opera", le virus des "Morangos com Açúcar" en portugais est une épidémie très particulière puisqu'elle trouve son origine dans une série TV du même nom. Dans un des épisodes, des adolescentes sont victimes d'un virus incluant problèmes respiratoires, démangeaisons et vertiges. En une semaine, les symptômes télévisés se sont retrouvés chez 300 lycéennes dans 14 établissements différents. Si quelques étudiants souffraient d'allergies réelles, tous les autres n'ont fait qu'imiter inconsciemment le virus. Vu à la TV. - Épidémie des pare-brise de Seattle - 1954
Si on quitte ici les symptômes physiques, l'épidémie des pare-brise de Seattle est pourtant bien une hystérie collective. Le 15 avril 1954, des automobilistes de l'état de Washington commencèrent à constater des dizaines de petits trous dans leur pare-brise. Très vite, la presse relaie l'affaire et les témoignages se multiplient, la police reçoit près de 3000 coups de téléphone. On blâme les pluies acides, les essais nucléaires, des particules de charbon, des sondes sonores supersoniques et même des gremlins. Tout ce boucan pour que des scientifiques affirment quelques jours plus tard l'horrible vérité : il ne s'agit que d'impacts liés à du gravier ou à l'usure, qu'ils avaient toujours été là sauf que personne ne les remarquait, et que les habitants de Seattle se sont montés bourrichon pour rien. Un vaste cas d'illusion et d'hystérie collective. Zinzin on vous dit. - Épidémie d'encéphalite léthargique
Cette épidémie d'encéphalites très rares aussi appelée "maladie du sommeil européenne" et ayant touché le monde pour la dernière fois entre 1915 et 1926 serait similaire à celle ayant mené à l'hystérie collective et aux procès de sorcières à Salem en 1692. Ces encéphalites laissent en effet les patients figés, privés de parole et de mouvements, telles des statues, ce qui, en 1692, passait sûrement pour les effets de la magie noire. Du coup, au bûcher.
Alors l'hiver prochain, épidémie de fou-rire pour tout le monde. #MDR