Vous connaissez probablement le principe du temps, sinon je me demande vraiment comment vous avez réussi à traverser votre vie sans en avoir entendu parler. Si aujourd’hui on peut lire l’heure sur nos montres, nos téléphones, nos fours, nos arrêts de métro, nos télévisions, nos horloges et même sur le visage de Benjamin Castaldi (au niveau du front) ces inventions n’ont pas toujours été présentes. Historiquement il a existé pas mal d’autres alternatives avant qu’on parvienne à fabriquer la première horloge, et c’était ce beau bordel qu’on vous propose de voir tout de suite, alors ne perdons pas de temps (looooool).
Le principe de l'heure
Tout d’abord, il faut se pencher sur le principe de l’heure et celui de diviser les journées et les nuits en unité de temps. Ce sont les Mésopotamiens qui ont commencé à compter le temps en se basant eux-même sur le système de numération des Sumériens. Puis les Babyloniens mais surtout les Égyptiens ont repris le principe en l’étoffant, à la base dans le but de donner aux divinités des heures précises en prenant en compte le changement des saisons et la durée du jour et de la nuit. Ensuite les Grecs et les Romains ont également repris et amélioré le principe pour y amener plus de précision.
Cependant, si les technologies ont évolué, le système de numération qu’on a aujourd’hui (24h, 60 min dans une heure et 60 secondes dans une minute) est la base de 60 et c’était déjà le système utilisé par les Mésopotamiens. En gros pour la faire simple les Sumériens comptaient en base 60 plutôt qu’en base de 10 (comme nous) parce que 60 est divisible beaucoup plus facilement que 100 (tout comme on coupe plus facilement un gâteau en 6 ou 12 parts qu’en 5 ou en 10). Quoi qu’il en soit on a gardé ce système de division d’une heure en soixante minutes et d’une minute en soixante seconde depuis cette époque.
Le gnomon
Le premier outil pour mesurer le temps a été le gnomon, un bâton qu’on plantait dans le sol à la verticale et autour duquel on observait l’ombre projetée par le soleil (taille et orientation) pour suivre les heures. À l’époque on pouvait peut-être pas dire qu’il était 16h15 avec exactitude, mais on savait rigoler quand on avait un bâton (et bien souvent c’est tout ce qu’on avait). Sur l’image on peut en voir un en pierre qui fonctionne exactement sur le même principe, c’était juste un modèle de luxe, un genre de Rolex de l’époque si vous voulez.
Le cadran solaire
Si vous connaissez le principe du cadran solaire alors vous avez probablement déduit que le gnomon était son ancêtre, le principe de base est le même mais tient également compte de la division d’une journée et d’une nuit en décans par les Égyptiens (pour associer une heure à une divinité). Ce modèle plus élaboré tient compte des points cardinaux mais il faudra attendre un certain temps pour que la technique se perfectionne et ne soit plus altérée par les conditions climatiques (soleil caché par les nuages, manque de lumière la nuit, ce genre de trucs chiants).
Le clepsydre
Comme le cadran solaire ne fonctionnait que de jour et par temps clair, on avait un peu besoin d’autres techniques pour lire l’heure. Et comme les Égyptiens étaient vraiment très intelligents ils ont inventé le clepsydre. Aussi appelée « horloge à eau » ce système de récipients laissaient s’écouler l’eau et la mesurer permettait de compter le temps qui passait. Le système a été récupéré et amélioré par les Grecs, mais encore une fois il n’était pas parfait : la température de la pièce pouvant changer la vitesse de l’écoulement de l’eau on pouvait facilement rater le début des cours le matin.
La chandelle
On ne parle pas de la position de gymnastique qui pourrait cela dit permettre de mesurer l’épuisement, mais bien des bougies. La mesure par combustion était donc un vrai système : on graduait tout simplement les bougies en traçant des encoches dessus et à mesure qu’elles brûlaient on pouvait calculer combien de temps s’était écoulé. Et en plus ça faisait de la lumière, pas cons les mecs.
Le sablier
Principe qu’on a gardé dans de nombreux jeux de société, le sablier est un système permettant de mesurer le temps à l’aide de l’écoulement du sable. Au départ il y avait pas mal de problèmes avec l’humidité, ce qui pouvait freiner l’écoulement du sable et rendait le principe peu précis, mais quand on a commencé à travailler le verre de manière plus élaborée on a été en mesure de fabriquer des sabliers hermétiques qui fonctionnaient bien.
Les lampes à huile
Dans le même principe de combustion que les chandelles on utilisait aussi des lampes à huile : on mesurait le niveau d’huile sur le réservoir gradué, et au fur et à mesure que le niveau d’huile descendait on comptait les heures passées. Un classique qui avait quand même le risque de foutre le feu, ce qui est toujours chiant quand ça arrive mais au moins on pouvait déclarer avec certitude l’heure du début de l’incendie.
Les horloges à feu
Le nom est stylé, mais calmez-vous direct c’est juste un brûleur à bâtons d’encens. On attachait un fil de soie qui retenait une boule en métal au bout et lorsque le bâton avait entièrement brûlé la boule tombait un réservoir et faisait un bruit qui marquait la nouvelle heure, y’avait plus ou moins le principe d’indice sonore qu’on retrouvera plus tard avec les cloches d’horloges ou le coucou suisse, le seul vrai truc qu’ils ont inventé.
L'horloge à foliot
Au XIVème siècle les premières horloges mécaniques sont arrivées sur le marché, et l’un des premiers systèmes utilisés est le foliot. En gros une ficelle sur laquelle est attachée un poids fait tourner une roue crantée qui fait elle même avancer une aiguille. Sauf qu’il arrivait que ces horloges perdent facilement une heure dans la journée et il fallait les re-synchroniser avec un cadran solaire assez souvent, ce qui nique quand même le principe : si votre horloge a besoin d’une deuxième horloge c’est qu’elle est merdique.
L'astuce des natifs Américains : boire beaucoup d'eau
C’était pas tant pour mesurer le temps que pour remplacer un réveil, mais les natifs Américains utilisaient cette technique pour se lever tôt. En gros à la veille des batailles ils buvaient énormément de flotte avant d’aller se coucher pour être réveillé en pleine nuit avec une énorme envie de pisser, grâce à ça ils étaient debout avant l’ennemi et pouvaient aller leur péter la gueule en les surprenant. Bon, le problème c’est que les ennemis avaient des armes à feu mais sur le principe c’était pas bête.
Sinon vous pouvez aller voir les significations cachées des heures miroirs, c’est pas mal.
Sources : Wikipédia, Musée Horlogerie Aliermont, Simply Science, Herodote.