Les voyages forment la jeunesse, mais pas le cerveau si l’on en croit le comportement de certains touristes loin de chez eux. Voici donc une petite sélection des trucs carrément sans gêne à ne pas faire quand on visite un lieu touristique (en tout cas si on ne veut pas avoir d’embrouille avec les locaux).
Grimper sur tout et n’importe quoi
Ce n’est pas parce que c’est en pierre qu’il s’agit forcément d’un mur d’escalade. Certains touristes ont ainsi tendance, dès qu’ils aperçoivent des ruines, à grimper dessus comme s’ils partaient à l’assaut de l’Everest. Pire, le British Museum de Londres a dû placer sous verre les sarcophages égyptiens de sa collection après que des visiteurs s’en soient servis de podium, voire de banc pour soulager leurs guibolles fatiguées.
Se balader à poil
Sans doute emporté par un élan de joie intense, certains touristes semblent avoir un besoin vital de se balader à poil dès qu’ils mettent les pieds et le reste dans un lieu qui les inspire. Un retour à la nature qui s’exprime notamment au Machu Picchu, qui jusqu’en 2014 a vu déferler des fesses et des organes génitaux, au point de forcer le gouvernement péruvien à voter une loi interdisant le naturisme sur les sites anciens.
Vérifier que cette ruine un peu bancale tient toujours debout
De la même façon qu’on ne pousse pas papy dans les escaliers pour vérifier s’il a le sens de l’équilibre, il est complètement débile de vouloir tester la solidité des vestiges que l’on croise. Par définition, les ruines ne sont plus de première jeunesse et ne demandent souvent qu’à s’écrouler, comme vous dans votre canapé après une longue journée de boulot. Inutile donc de trop les bousculer, encore moins de vouloir les remodeler à votre goût. C’est ce qui s’est passé à Goblin Valley aux USA, où des chefs scout ont trouvé malin, avec l’aide de leurs ouailles, de renverser des reliques hoodoo (des monticules de pierres superposées) vieux de 25 millions d’années. Ils furent condamnés à de la prison avec sursis et renvoyés de leur meute. Scoot (pas) toujours !
Graver « Kevin was here » sur des vestiges de 3500 ans
Ça marche aussi si vous vous appelez Ding ou Polux. En mai 2013, un adolescent chinois de 15 ans a eu la riche idée de graver sa spéciale dédicace « Ding Jinhao était là » par dessus les hiéroglyphes d’une tombe située sur le site de Louxor, et de tweeter son exploit dans la foulée. Rattrapé par la patrouille, le sagouin a passé un sale quart d’heure et ses parents ont dû présenter leurs excuses aux autorités égyptiennes et à la nation chinoise pour la honte occasionnée.
Piquer un morceau de statue en souvenir
Ce n’est pas parce que ces vestiges sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité, que cela signifie que vous en possédez un petit bout et êtes autorisés à l’emporter chez vous comme souvenir. C’est pourtant ce qui s’est passé sur l’île de Pâques en 2008 lorsque un touriste finlandais a cassé un bout d’oreille d’une des statues pour la ramener chez lui. Le Maire de la ville exigea qu’on coupa en représailles l’oreille du contrevenant, prolongeant ainsi la formule de l’Ancien Testament « œil pour œil, dent pour dent ». Finalement, le touriste garda son esgourde, mais passa 13 jours en prison avant de payer une amende de 17 000 dollars.
Déconner pendant les cérémonies religieuses/spirituelles
Les oreilles de Mickey sur un moine Monk en pleine méditation, ça ne se fait pas. Ou plutôt ça ne devrait pas. Une mauvaise habitude notamment des touristes asiatiques, et pour être tout à fait transparent, le plus souvent chinois, qui se contrefichent de ce qui se passe autour d’eux.
Porter des tenues inappropriées
En France, on est à cheval sur le fait de respecter les codes et usages locaux pour s’intégrer. Chose incroyable, ce principe élémentaire fonctionne aussi pour les Français qui voyagent à l’étranger. Par exemple, qu’on soit un homme ou une femme, on ne se balade pas en maillot de bain n’importe où. Il paraît qu’on appelle ça le savoir-vivre.
Chier dans les ruines
Pire qu’un « Kevin was here », un « Kevin a chié ici ». Un souvenir dégueulasse qu’on n’a pas envie de ramener chez soi, surtout si c’est collé sur la semelle de nos tongs après voir marché dedans.
Coller des Chewing-gum n’importe où
Avoir une envie pressante de caguer et de le faire n’importe où et surtout là où il ne faudrait pas, ça peut éventuellement se comprendre. Mais se débarrasser de son chewing-gum ne fait pas partie des envies irrépressibles. Ça peut quand même attendre quelques minutes, plutôt que de coller votre saloperie sur la première pierre croisée. C’est pourtant ce qui est arrivé en décembre 2014 sur le site néolithique de Stonehenge. Lors de la célébration annuelle du solstice d’hiver, 1500 personnes se réunirent sur place et laissèrent le lieu recouvert de détritus et de cadavres de chewing-gum collés un peu partout.
Prendre des photos délires sur des lieux tragiques de l’Histoire
Faire le poirier devant le camp de concentration d’Auschwitz ? Un selfie tout sourire devant une cellule de la prison S21 de Phnom Penh ? Il faut vraiment avoir le cerveau en bouillie, ou être totalement ignare pour braver ainsi les limites de la connerie humaine.
On a perdu le respect…
Source : Telegraph.co.uk