L’Italie s’est fait éliminer par la Suède et ne verra pas le Mondial. Les Italiens sont catastrophés et une partie des observateurs du foot aussi. Parce qu’avoir un ennemi footballistique de la classe de l’Italie qu’on a l’impression de pouvoir taper alors qu’ils nous ont battu 18 fois pour 10 défaites, c’est toujours un plaisir. Et parce que l’absence de Buffon à la Coupe du monde est un crève-coeur.
Gianluigi Buffon
Parce que c’est quand même un des joueurs les plus classes de la terre qui ne jouera pas sa sixième Coupe du monde et qu’après le départ de Pirlo, celui de Buffon est un gros coup dur. On parle non seulement d’un des plus grands gardiens du monde, mais aussi d’un type qui applaudit les hymnes nationaux adverses quand les supporters les sifflent. Un mec parfait.
Une équipe qu'on adore détester
Détester l’Allemagne, c’est sans âme ; détester l’Espagne, c’est comme artificiel ; détester la Belgique, ça fait rire tout le monde ; détester le Brésil, c’est à peu près impossible ; détester le Portugal, c’est conjoncturel ; détester l’Argentine, c’est bizarre.
MAIS DETESTER L’ITALIE, C’EST LE BONHEUR.
Marco Verratti
Parce qu’il aurait peut-être eu l’occasion pour une fois de montrer qu’il était à la hauteur de son talent et pas seulement un petit con gâté à l’argent ; mais il n’en aura pas l’occasion, fini, adieu Marco.
Les joueurs super BG
Parce qu’il faut quand même pas déconner, l’Italie, c’est pas désagréable à regarder quand on aime les gens beaux. Mais peut-être qu’en fait on n’aime pas les gens beaux.
Le catenaccio
Le schéma de jeu de l’Italie a changé depuis les belles heures du catenaccio, mais quand même : on sait les Italiens prompts à y revenir quand tout ne roule pas comme ils l’entendent. Or, le système de verrou défensif était un bonheur à haïr et à critiquer ; un truc qui marche on ne sait pas vraiment pourquoi et qui est étrangement fascinant quand on voit les assauts adverses échouer sur les défenseurs italiens, comme un flux et un reflux qui s’écraserait contre une muraille.
Les tacles appuyés
Parce que quand c’est Chiellini, c’est marrant ; alors que quand c’est Pepe, on a envie d’apppeler les Hendek.
Les défaites de l'Allemagne
Parce que l’Italie avait cette qualité rare que l’on n’a pas, en France, celle de faire plier l’artillerie allemande, de la dégoûter même. 15 victoires, 9 défaites ; c’est autre chose que les France Allemagne, où on est à 13 victoires et 10 défaites mais on a vachement plus l’impression de perdre tout le temps.
Les simulations
Parce que la Comedia dell’Arte, ça fait toujours un truc dont on peut se scandaliser.
Le génie tactique, à défaut du joga bonito
Les Italiens font rarement la fête au dribble fou et aux inspirations individuelles ; non, l’Italie, c’est une structuration de jeu avec un gros boulot sur les coups de pied arrêtés et une forme d’efficacité qu’on adore, encore une fois, détester. Mais ça paie ; et l’idée qu’on puisse gagner des titres sans être les meilleurs, c’est quand même une belle leçon de vie.
Une occasion de leur botter les fesses
Ca aurait fait plaisir, en vrai, de les croiser et de les taper. Ensuite, on aurait eu la voie royale vers la victoire finale.
L’Italie étalée.