La Bolivie est un pays de dingue à pas mal de points de vue. Si tu passes une tête à La Paz, tu ne mettras pas longtemps à t’en rendre compte, tant la ville regorge d’activités aussi décalées que kiffantes. T’inquiète, une fois encore on t’a mâché le taf en te préparant un programme aux petits oignons. Suis-nous, on t’emmène.
Se balader dans la vallée de la lune
Accessible en transport en commun, il s’agit d’une sorte de canyon creusé par le temps et les éléments dans les montagnes argileuses autour de la ville. Lesdites montagnes étant composées de différents minéraux, ça donne des nuances de couleurs variées, et un paysage intemporel ultra esthétique. Sachant que ni les transports pour y aller ni l’entrée ne sont très coûteux, ça vaut vraiment le coup que tu y traînes ton appareil photo.
Descendre la route de la mort en VTT
Reliant La Paz à Coroico, elle est considérée comme la route la plus dangereuse au monde. Assez touristique, et peu culturelle, on est quand même sur une presta improbable et grisante. Frissons garantis, aussi bien pour l’adrénaline de la descente que pour le côté effrayant de la mythique route. On te conseille quand même de partir avec une agence sérieuse parce que même si c’est assez rodé comme tour, dans « route de la mort » il y a « route », mais il y a surtout « mort ».
Déambuler entre les stands du marché aux sorcières
Le fameux « mercado de las brujas », à deux pas de la rue principale, constituée d’une poignée de mystérieux stands, tenus par des mamas pas particulièrement avenantes… En même temps, on sait pas trop la tête qu’on tirerait si on vendait des insectes séchés, des potions en tout genre et des fœtus de lama. Oui oui, des fœtus de lama : la coutume, encore aujourd’hui, veut qu’on en enterre un dans les fondations de chaque nouvelle construction. Quand on vous disait que c’était un pays satanique.
Survoler la ville en téléphérique…
Ici, pas de métro hein, vu la physionomie de la ville ils ont pris une autre option, et faut bien avouer que c’est hyper pratique et que ça en jette vachement. Du coup pour 3 bolivianos, soit à peu près RIEN DU TOUT, tu peux t’envoyer un grand tour de téléphérique sur l’une des 5 « lignes » qui desservent (ou plutôt survolent) la ville, et t’offrir un panorama assez unique.
…pour se rendre au marché de El Alto…
Un des plus grands marchés d’Amérique latine, où tu pourras trouver absolument tout ce que tu veux, des fringues, en passant par la bouffe, des jouets, de l’électronique et même des pièces détachés de bagnole. Pas énormément de gringos dans le coin, donc vraiment très « authentique ». Au passage, El Alto est la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde, avec 4149 mètres, et offre donc une vue pas dégueu du tout sur La Paz et ses environs.
...ou pour assister à un match de catch entre « cholitas », les emblématiques mamas boliviennes
Bon en vrai, ça sent un peu l’attraction pour gringos qui ont l’impression que tous les pays d’Amérique Latine mangent du guacamole et pratiquent la lucha libre avec des cagoules bariolées. Mais dans le fond, c’est tellement improbable de voir ces mamas en tenue traditionnelle s’écharper avec plus ou moins de professionnalisme qu’on recommande quand même le détour à El Alto.
Visiter le cimetière général
Exit les tristes pierres tombales, qui ont laissé la place à des petits casiers vitrés encastrés dans les murs, où les défunts sont superposés, chacun peinardo dans son petit box. Rien de glauque, puisque la mort ici n’est pas perçue aussi tristement que chez nous. Le lieu est ultra coloré, bariolé et même peinturluré de grandes fresques murales, en mode street art. Un peu déconcertant mais ultra photogénique.
Assister à un match de foot à Hernando Siles
On parle là du deuxième stade le plus haut du monde, ce qui en soit peut justifier le détour ne serait-ce que parce que les équipes visiteuses y prennent souvent des branlées, faute d’être acclimatées à l’altitude. Et puis les Boliviens étant assez dingues de foot, ça te garantit une ambiance de feu, presque littéralement. Âmes sensibles, s’abstenir : selon le scénario du match, les noms d’oiseaux risquent de fuser et les mamans de certains joueurs d’en prendre pour leur grade.
Visiter le musée de la coca
« Musée » est un terme presque galvaudé pour cette petite baraque pleine de bric et de broc, qui a quand même le mérite de regorger d’infos sur cette plante mythique, quasi idolâtrée par les peuples précolombiens. Et dont la Bolivie est le 3ème producteur mondial. Le petit plus ? Un café à l’étage, qui sert des boissons en tout genre, à base de coca. Pour moins de 2 euros, franchement, ça se fait.
Visiter la prison San Pedro (oui mais non)
En vrai ça ne se fait plus officiellement parce que c’est vraiment trop dangereux (et très con), mais il fut un temps où des guides pouvaient te faire pénétrer dans cette prison située au cœur de la ville. Sa particularité, en plus d’être réputée comme étant la plus dangereuse du pays : les détenues doivent y payer leur place, et par conséquent sont tenus de travailler, ce qui fait que chacun y créé son petit commerce. Restaurants, coiffeurs, ou même taxi pour amener les visiteurs de l’entrée à une cellule donnée… juste improbable. Pas mal de drogue, et de violence aussi. Moyen fun.
BONUS – Tester le Soroche
Non, c’est pas un cocktail local : c’est le petit nom du mal de l’altitude ici. Le truc qui fait que si tu arrives directement de Paris, tu passes une semaine au lit, avec fièvre, migraine, et tout le toutim. Que du kiffe… Ou pas.
Très très cool cette ville, n’hésite pas à y foncer !
Sources : Le Routard et l’expérience de Roben Desbois qui est à La Paz