L’Amérique du Sud est une terre de légende ; sa littérature a toujours lorgné du côté du fantastique, que ce soit sur la côte caraïbe, dans les Andes ou au Mexique. Et c’est vrai que le métissage des cultures latines et des peuples amérindiens a été propice à l’irruption de toute une mythologie syncrétique très riche où les fantômes côtoient les dieux et où les pierres hantées rappellent les heures sombres de la conquête.

La pierre hantée

Cette légende inca raconte l’histoire de Túpac Yupanqui, fils du soleil, qui aimait faire la bringue après avoir gagné une bataille. Un jour qu’il matait une rébellion, il s’est fait remettre une jolie petite captive pour la violer à la cool. Sauf que la prisonnière avait déjà un amoureux et n’avait pas une folle envie de se faire violer. De nuit, elle prend la fuite avec le mec dont elle est in love et les deux se font rattraper. Tupac les immole par le feu. Depuis, on trouve à cet endroit une pierre dont la forme est exactement similaire au corps de la jeune fille. Il ne faut pas s’y rendre de nuit, de peur d’être tourmenté par l’esprit de la pierre hantée.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Incialemantos

La pleureuse

La légende remonte au XVI° siècle. A Tenochtilan, au Mexique, les habitants se carapataient chez eux, la nuit, pour ne pas être tourmenté par l’esprit d’une femme qui déambulait en pleurs dans les rues. La pleureuse déambulait partout dans la ville, avant de s’arrêter sur la place centrale pour prier. Toutes les nuits, la femme disparaissait aux alentours du lac Texcoco. Ceux qui osaient l’approcher disparaissaient dans des circonstances troubles. La légende a des variantes sur l’intégralité du territoire sud-américain.

El chupacabra

Littéralement le suce-chèvres. Un être étrange de Porto Rico qui bouffe donc des animaux, ou plutôt le sang des animaux, façon vampire. Apparemment, des témoignages parlent d’un genre de bipède qui attaquerait de nuit et ne laisserait jamais de traces. L’animal a été soi-disant aperçu partout en Amérique du Sud : la légende voudrait qu’il soit d’origine extra-terrestre ou qu’il résulte d’une expérimentation scientifique échouée.

Crédits photo (CC BY 2.5) : Jeff Carter / HowStuffWorks

La Tunda

Cette légende de la côte pacifique colombienne évoque une femme mystérieuse, semi-monstrueuse, qui attirerait les locaux dans la jungle pour les garder prisonniers et les tuer. Elle se déguise en être cher de sa victime avant de lui faire avaler des langoustines empoisonnées qui l’obligent à demeurer éternellement dans un état de transe. Elle s’attaque essentiellement aux enfants.

El Imbunche

Un petit enfant chilien confié à des sorciers et devenu monstrueux. Son visage est fixé à l’arrière de sa tête, ses doigts et ses oreilles sont crochus. El Imbuche imite des sons d’animaux et pratique la magie noire. Il se nourrit de viande fraîche.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

La pénitente

Une petite vieille qui prend des taxis au Mexique pour se rendre à l’église. Elle demande au taxi de l’attendre, se rend dans l’église, revient et demande à aller à une autre église. D’église en église, le chauffeur de taxi ramène finalement la vieille chez elle : en guise de paiement, elle confie au chauffeur une bague en lui demandant de revenir le lendemain chercher son argent. Le lendemain, quand le chauffeur revient, on lui apprend que la vieille en question est morte depuis plusieurs années.

La Cegua

Un être surnaturel qui poursuit et punit les hommes infidèles et/ou picolos. Il s’agirait de l’esprit d’une jeune costaricienne condamnée à errer sur les chemins déserts et à séduire les hommes : elle se fait prendre en stop, se laisse draguer un peu, puis échange son joli visage pour une tête de cheval mort avec de la peau en décomposition qui pend de partout. Là, généralement, les hommes crient.

Le siffleur

Il faut faire gaffe dans la jungle vénézuélienne, de nuit. On pourrait bien croiser le siffleur, un géant de 6 mètres de haut qui se déplace aussi discrètement qu’une fourmi et qui choisit ses victimes parmi les promeneurs égarés. Pour savoir qu’il est dans le coin, c’est simple : il sifflote sans arrêt et son énorme sac contient les os entrechoqués de ses victimes. Il suce le sang des bourrés et des dragueurs qui rentrent chez eux après une bonne grosse nuit de chouille.

El Pombero

Cette légende paraguayenne a trait à un petit lutin, Pomberito, lequel est plutôt sympa avec les paysans à qui il accepte de rendre des services moyennant, en retour, la réception d’offrandes toutes les nuits pendant 30 jours. Mais si un paysan oublie de faire l’offrande, il s’expose à des réprimandes pas très cool, comme la mort, par exemple.

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Il n'a pas souffert, promis

La maison des rampes

Au Mexique, une maison abandonnée et à demi-construite borde les pieds d’une montagne. La maison dispose de rampes d’accès et on raconte qu’elle a été construite pour une petite fille en fauteuil roulant. Cette petite fille serait morte en tombant du deuxième étage, ouvrant la voie à une longue suite d’accidents et de morts en tout genre : deux ouvriers sont morts pendant la construction de la maison. La nuit, on entendrait des cris dans la maison et on apercevrait des silhouettes.

Brrr brr, comme on dit en Uruguay. Et si vous êtes fan de légendes, retrouvez aussi les légendes du sud-ouest de la France ou encore les vraies explications sur les légendes du monde entier.

Sources : Watch Mojo, Mitos y Leyendas