Si vous aimez les vacances à la montagne et les sports meurtriers, alors on vous propose une petite activité pas sympathique du tout : gravir l’Everest. Parce que ça a l’air beau comme ça quand les alpinistes nous racontent leurs exploits, mais dans la réalité, l’ascension de l’Everest ressemble plutôt à un cauchemar, n’en déplaise au youtubeur Inoxtag qui va s’attaquer à l’ascension dans les prochaines semaines. Bon courage mon pote (ce n’est pas vraiment mon pote mais bon c’est une façon de parler).

Il y a beaucoup de cadavres le long du chemin

L’ascension de l’Everest est extrêmement difficile, et des centaines d’alpinistes y ont trouvé la mort depuis des dizaines et des dizaines d’années. Seulement, à cette altitude, impossible de ramener les corps en bas, du coup il y a plein de cadavres conservés par la glace qui gisent sur le côté de la route et qui servent maintenant de points de repère aux autres alpinistes, c’est le cas de Green Boots, un alpiniste mort célèbre pour les grimpeurs. C’est un peu glauque quand même.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Maxwelljo40

L'expédition prend environ 2 mois

Si vous pensiez que ça se faisait tranquillou en une ou deux semaines, eh ben non, pas du tout. Gravir l’Everest c’est très long puisqu’il faut faire des pauses à certains paliers histoire de s’acclimater à l’altitude et au manque d’oxygène. On est hyper loin des vacances à la cool.

Les alpinistes ont l'impression de respirer à travers une paille

Certains alpinistes qui ont gravi l’Everest racontent qu’à une certaine altitude, même avec les bouteilles d’oxygène, respirer demande un énorme effort. Et ça donne la sensation que l’air arrive comme à travers une paille. Ça doit être hyper angoissant.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Daniel Oberhaus

On peut voir des gens en train de mourir

Vu la difficulté de l’ascension, vos propres compagnons peuvent aussi rendre leur dernier souffle pendant l’expédition, et vous ne pourrez pas faire grand chose pour les aider. En haut, pas d’hôpital, pas de secours, et donc pas beaucoup de chances de sauver ceux qui sont proches de la mort. L’expérience peut être très traumatisante pour certains.

On peut se prendre des avalanches sur la tronche

Alors oui à la montagne en général les avalanches existent aussi, mais normalement on peut les éviter en respectant les règles. Alors que pendant l’ascension de l’Everest, certains passages inévitables sont connus pour être régulièrement sujets aux avalanches. Les alpinistes n’ont donc pas d’autre choix que d’y passer en priant la Nature pour qu’elle les laisse en vie.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Malaymukherjee

L'ascension du sommet se fait dans le noir

Ne nous demandez pas tous les détails techniques du truc, mais apparemment il faut commencer à escalader le sommet dans la nuit pour pouvoir le descendre dans la journée, ce qui est plus sécure pour une descente. Du coup, la dernière ascension avant d’atteindre le sommet se fait uniquement à la lampe frontale, donc dans le noir quasi complet, et ça a l’air assez effrayant.

Au-delà de 8000 mètres, le corps humain commence littéralement à mourir

On l’a dit, les alpinistes s’acclimatent au manque d’oxygène en faisant des paliers, mais au-delà de 8000 mètres, ça ne sert plus à rien. A cette altitude, les conditions de vie ne permettent tout simplement pas au corps humain de vivre. Les tissus et le cerveau ne sont plus correctement oxygénés et ils commencent à mourir. Bref, on vous le déconseille fortement.

Crédits photo (Creative Commons) : Lance Trumbull - EverestPeaceProject.org

Il y a plein de voleurs

Les alpinistes doivent embarquer des bouteilles d’oxygène avec eux pour l’ascension de l’Everest (pour les raisons dont on vous a déjà parlé), et ces bouteilles d’oxygène deviennent régulièrement des accessoires très convoités par ceux qui n’en ont pas amené assez. Du coup, il y a régulièrement des vols de bouteilles d’oxygène et certains sont obligé de rebrousser chemin avant même d’avoir atteint le sommet parce qu’ils se sont fait piquer une partie de leur équipement. Même là-haut l’humain est pourri.

A certains endroits on fait la queue

Même si l’ascension de l’Everest est extrême, ça n’empêche pas des milliers de personnes de s’y essayer chaque année. Et, par la force des choses, certains chemins se retrouvent encombrés et les alpinistes font régulièrement la queue pour continuer leur parcours. C’est con d’aller si loin et si haut pour se retrouver comme un idiot à faire la queue derrière d’autres personnes.

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Il n'a pas souffert, promis

Il y a des déchets partout

Avec tout ce monde, l’Everest est devenu une véritable déchetterie à ciel ouvert puisque les alpinistes préfèrent s’alléger de leurs déchets plutôt que de s’en encombrer. Donc même les endroits censés être les plus purs, on arrive à les salir. Bien joué les humains.

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Il n'a pas souffert, promis

Bien évidemment il y a le mal aigu des montagnes

Le mal aigu des montagnes, c’est un phénomène qui arrive à haute altitude et qui peut toucher n’importe qui, même des personnes en bonne santé. Ça provoque des vertiges, de la fatigue, des maux de tête, et même des œdèmes pulmonaires et cérébraux dans les cas les plus graves. Beau programme hein ? Et forcément, vu que l’Everest c’est haut, ben y’a encore plus de cas de mal aigu des montagnes là-bas. Vraiment, ça ne donne pas envie d’y foutre les pieds.

L'ascension coûte une blinde

Il faut un permis pour gravir l’Everest, et ce permis coûte déjà 10.000 euros. A ça, il faut ajouter les tarifs du sherpa (le guide), la pension complète pour loger en altitude, les bouteilles d’oxygène et les vols aller et retour. Donc, sans compter le reste de l’équipement, l’ascension de l’Everest coûte déjà autour de 60.000 euros. Un beau budget pour aller risquer sa vie. Nous on va passer notre tour hein.

Et vous savez qu’il y a des montagnes dangereuses encore plus dangereuses que l’Everest ?