Très bien acceptée à certaines périodes de l'Histoire, l'homosexualité a connu ses heures les plus sombres à la fin du XIXe siècle et jusqu'à la moitié du XXe siècle. Une charmante époque où l'on considérait les gays comme des détraqués mentaux qu'il fallait absolument soigner pour le bien de la société.
- Les électrochocs
Les premiers traitements contre l'homosexualité sont apparus au XIXe siècle, et à l'époque les électrochocs étaient particulièrement à la mode. Les patients avaient alors deux options : les électrochocs "lambda" pour leur remettre un peu les pendules à l'heure ou la théorie par aversion qui consistait à leur délivrer des électrochocs au moment où passait sous leurs yeux une image d'homme (pour les gays) ou de femme (pour les lesbiennes) nus. Comme dans Orange mécanique, c'est ça. - Les vomitifs
Toujours dans la catégorie théorie par aversion, certains préféraient les vomitifs aux électrochocs. Quoiqu'il en soit la méthode était la même : photo de mec à poil = vomi. Yummy ! - L'exorcisme
Les homosexuels étant bien évidemment possédés par le diable (tout comme les épileptiques et les dépressifs), la meilleure méthode pour les soigner reste assez logiquement l'exorcisme. C'est la technique pour laquelle avaient opté les parents du jeune homme qui s'est suicidé le 26 juin dernier pour échapper à la torture psychologique que lui imposait sa famille. Une méthode du tonnerre. - L'overdose d'homosexualité
D'après une théorie établie dans les années 60 par le psychologue britannique I. Oswald, le meilleur moyen de combattre les pulsions gays reste l'overdose d'homosexualité. Pas le moins du monde barbare, cette technique consiste à enfermer le patient dans une pièce remplie de verres d'urine avant de mettre à fond la bande-son de deux hommes en train de forniquer. Ah oui : avant ça, il faut impérativement avoir drogué le sujet de sorte qu'il soit pris de violents vomissements. Et non, ce mec n'a malheureusement pas volé au trou. - La greffe (de testicules)
Eugen Steinach, directeur de l'Institut de Biologie de Vienne dans les années 1910, était convaincu que l'orientation sexuelle était une question d'hormones. Pour soigner l'homosexualité, il recommandait donc l'implant de testicules hétérosexuels sur ledit patient gay. On ne sait pas vraiment si on préfère être le mec qui se retrouve avec les couilles d'un inconnu entre les jambes ou celui à qui on pique son paquet. - Les putes
Psychiatre allemand du XIXe siècle de son état, le baron Albert von Schrenck-Notzing avait trouvé une solution toute simple pour guérir ses patients de l'homosexualité : les emmener au putes. Mais c'est pourtant bien sûr ! Pourquoi n'y avions nous pas pensé avant ? - L'hypnose
Décidément ce docteur Albert von Schrenck-Notzing était un grand scientifique. Outre la petite virée chez les dames de bonne compagnie, sesvictimesclients avaient également droit à une séance d'hypnose. Malgré les 32 cas soi-disant soignés grâce à cette technique, nous ne sommes étrangement qu'à moitié convaincus. - Le vélo
En son temps, le neurologue américain Graeme M.Hammond recommandait vivement la pratique du vélo aux homosexuels qui souhaitaient sortir du péché. Et pour cause : selon lui, l'homosexualité était due à un "épuisement nerveux" que le vélo pouvait soigner en redynamisant l'ensemble de notre corps. Bon, par contre fallait pas s'arrêter de pédaler... - L'homéopathie
En 2011, un scandale avait éclaté en Allemagne suite à la découverte d'une association de médecins catholiques proposait de soigner des gays grâce à l'homéopathie. Affirmant venir en aide à ceux qui se sentent dans une situation de profonde détresse, ces "médecins" prescrivaient à leurs patients des pilules à base de micro-doses de platine et de beaucoup de glucose. Ça marche aussi avec l'Oscillococcinum. - Des cours de mécanique ou de maquillage
Partant du principe évident qu'un petit garçon qui joue à la poupée est forcément PD et qu'une petite fille qui ne s'habille pas en princesse est mal barrée dans la vie, de nombreuses associations proposent encore aujourd'hui des stages de maquillage pour les filles et de mécanique pour les garçons dans le but de faire revenir dans le droit chemin les zinzins qui auraient eu la folle idée de vouloir coucher avec une personne du même sexe. Ajoutez à ça une bonne hypnose, quelques putes, une greffe, et ça devrait le faire.
Pour info, l’homosexualité n’est plus considérée comme un trouble psychiatrique que depuis 1990. Avant ça, elle figurait encore dans la liste des maladies mentales répertoriées par l’OMS.
Source : Slate, Les Inrocks, Le Huffington Post