Petit, tu rêvais de passer toutes les vacances scolaires dans les catacombes parisiennes ? Alors là mon petit bonhomme, on va te soigner avec ce top. Figure-toi qu’il existe en ce bas monde quelques lieux dont la particularité est de concentrer une population méchamment élevée de squelettes et/ou corps en tout genre. Alors pour diverses raisons bien sûr, que nous nous en allons expliquer par-devers nous (ça veut rien dire mais j’aime bien), mais sache que dans tous ces endroits, on vit la mort différemment de chez nous. Et apprendre d’autres cultures c’est toujours bien. Elle est pas belle la vie ? Enfin la vie, façon de parler, quoi.
Le lac Roopkund, en Inde
En 1942, un gardien du parc national dans lequel se trouve ce lac glaciaire constate avec étonnement la présence d’innombrables ossements humains. Alors qu’au départ, on pensait qu’il s’agissait du résultat d’une attaque japonaise en pleine 2nde Guerre Mondiale, au final il s’avère que les nonosses proviennent d’individus qui se trouvaient là au IXe siècle après JC, morts probablement à cause d’une maxi grêle, le dégel annuel du lac ayant mis au jour les restes humains.
Aseki, en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Le seul endroit au monde où tu peux dire à quelqu’un « Va fumer tes morts » sans que celui-ci ne le prenne mal. La tribu Anga, aussi surnommé les Kukukukus, momifie ses défunts en les chauffant au-dessus d’un feu, pour en éliminer l’humidité, le processus pouvant durer jusqu’à un mois. Et après, on les expose au-dessus du village où ils vivaient. C’est sûr que la première visite là-bas, ça doit faire drôle.
Le mont Everest, entre le Népal et le Tibet
L’ascension du mont Everest ne souffre aucune erreur, même les alpinistes les plus expérimentés peuvent y trouver leur dernière demeure. Les corps sont si nombreux que certains sont devenus des points de repères dans le difficile chemin vers le sommet, à l’image de Green Boots, ou de Sleeping Beauty, deux cadavres conservés par le froid, et condamnés à rester là-haut : la rapatriation des corps est jugée trop coûteuse et trop dangereuse.
La forêt Aokigahara, au Japon
Voici un lieu digne d’un film d’horreur, et d’ailleurs il en a inspiré un. Dans cette luxuriante forêt située tout près du mont Fuji, il n’est pas rare de tomber sur un cadavre dans un état de décomposition plus ou moins avancée. Pour cause : Aokigahara est surnommée la forêt des suicides. Tous les ans, une centaine de corps y sont récupérés par les autorités et des volontaires, à tel point qu’un panneau à l’entrée du site implore les désespérés de reconsidérer leur geste funeste.
La Skeleton Coast, en Namibie
Nombre de navires sont venus s’échouer ici, et il doit bien y avoir, du coup, quelques restes humains enfouis sous le sable. Mais la Skeleton Coast doit son nom surtout à ces carcasses de bateaux rappelant les nombreux squelettes de baleines et de phoques, laissés là par les braconnniers, qu’on y trouvait autrefois. Ambiance urbex dans le désert.
Sagada, aux Philippines
Oh, mais c’est quoi toutes ces boîboîtes accrochées à la paroi ? Et ben c’est des cercueils. C’est une tradition qu’on retrouve en Chine et en Indonésie, mais qui tend à se perdre. Les morts « importants » étaient d’abord attachés à une chaise avant de voir leur cercueil suspendu à la falaise de l’Echo Valley. On en trouve aussi empilés à l’entrée de la grotte Lumiang.
La ferme des corps, au Texas, États-Unis
Alors que d’autres vont à la fac tranquillou, les étudiants américains en médecine légale, eux, vont s’instruire à l’une des six fermes des corps existants aux States. On y étudie les processus de décomposition des cadavres face aux éléments, en utilisant généralement des corps non réclamés. Celle du Texas est la plus grande, elle s’étend sur 10 hectares.
Dargavs, Russie
Un petit village de cahute charmant et typique ? Que nenni : typique oui, charmant… moins. Surnommée la cité des morts, Dargavs compte 99 crypte de pierre, ouverts d’une petite fenêtre carrée par laquelle on fait entrer les corps, posés sur une espèce de petite barque en bois.
Sulawesi, Indonésie
En pays Toraja, quand on meurt, on meurt pas vraiment. Les familles ont ainsi pris l’habitude de vivre avec leurs défunts pendant plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années. Les corps sont momifiés au formol, et on vit avec comme si de rien n’était. Et après l’enterrement, une fois par an, on ressort le cadavre pour lui changer ses vêtements.
Les cénotes sacrées du Yucatan, Mexique
Qu’elles sont jolies ces piscines naturelles du Yucatan ! En revanche, si tu y plonges, tu comprendras vite que ces cénotes servaient au Mayas de lieu sacrificiel, où restent encore au fond quelques os de pauvres bougres jetés là en offrande pour les Dieux. Tu as même un panneau qui te demande de ne pas plonger trop profond si tu ne veux pas subir le même sort. Toujours au Mexique, la plage d’El Conchalito, elle, renferme dans son sable des squelettes « compressés », alors évite d’y faire des pâtés si tu veux pas tomber sur un os.
[BONUS] Le lac Natron, en Tanzanie
Ce lac est très joli mais son eau hyper salée et sa température d’une soixantaine de degré transforme en statue de pierre les animaux qui ont le malheur de s’y plonger. Le photographe Nick Brandt en a tiré une série de photographie assez fascinante.
Voilà, maintenant t’as plus qu’à choisir ta prochaine destination pour Halloween.