Capter l’attention des autres, être au centre des discussions : voilà ton objectif de vie principal. Et il ne se passe pas un jour sans que tu ne rappelles à tes proches par tous les moyens possibles que ton existence est leur priorité.
Tu parles très très (trop) fort
Vraiment. Et plus tu sens l’attention de tes interlocuteurs faiblir, plus tu hausses le volume sonore. Si bien qu’à la fin du repas, tes convives commencent à ressentir les premiers symptômes de la surdité. Et toi, de ton côté, ta voix s’enroue gravement mais tu persistes, tu ne capitules jamais. Souvent, vos voisins se retournent vers toi et te transpercent du regard. Peu importe, ton premier souci, c’est d’informer tes potes et non de préserver la tranquillité des autres tables. « -Qu’est-ce tu regarde ? »
Tu fais exprès de ne pas répondre à tes messages
Pendant plusieurs heures, tu laisses ton téléphone vibrer à outrance (calme toi quand même). Tu prends un malin plaisir à entendre la détresse de ton entourage se manifester par ces récurrentes vibrations. Parfois tu pousses le vice encore plus loin et choisis des moments stratégiques pour que ton absence de réponse soit d’autant plus remarquée et problématique. Par exemple, juste avant un rendez-vous avec ton pote. Gros malin.
Tu as une propension à faire la gueule pour rien assez forte, surtout quand on oublie de t'inviter aux soirées
Et encore, pour ça, on pourrait presque comprendre que tu tires la tronche. En revanche, quand ton collègue ne te prévient pas pour aller manger, qu’il revient tout sourire avec un petit gâteau pour toi et que tu lui fais quand même payer le prix de cette haute trahison (selon toi), tu es un(e) gros(se) relou(e). Prends sur toi. Surtout qu’en général, tu n’en veux pas à la personne, tu souhaites surtout le faire réfléchir…. Il s’y prendra à deux fois avant de t’oublier la prochaine fois, ce gros con.
Tu désactives ton compte Facebook tous les 2 jours
Et c’est très chiant parce que, du coup, tu réalises que tu ne peux plus accéder à tes contacts et leur parler. Ton espoir profond, c’est de recevoir des salves de textos t’interrogeant sur les motifs de cette suppression. Sauf que ça n’arrive pas parce que tes potes te connaissent et savent que d’ici quelques heures, tu vas le réactiver. Tu es percé à jour, petit fourbe.
Tu es sur tous les réseaux sociaux : SnapChat, Instagram et Facebook
Vraiment. Ton omniprésence sur ces derniers en dit long sur ta propension à vouloir obtenir la reconnaissance des autres. Sans cesse en train de poster tout et n’importe quoi, tu en arrives même à choisir tes restaurants en fonction de ta prochaine photo Instagram. Parfois, tu prends conscience du caractère insipide de tes publications et plutôt que de les supprimer, tu préfères poster une longue diatribe à base de complainte et d’introspection sur Facebook. S.U.P.P.R.I.M.E.
Tu fais énormément de bruits parasites au boulot
Tu soupires fortement. Tu éructes. Tu fais de grands mouvements pour que les gens remarquent ta présence. Parfois, tu fais semblant d’être perturbé par le dossier que tu as sous les yeux. Tu plisses les sourcils avec intensité et tu espères secrètement qu’un de tes collègues s’intéressent à toi. Sauf que ça n’arrive jamais puisque les autres, contrairement à toi, bossent vraiment.
Tu forces tes potes à liker tes posts Facebook, la pire des races
Un statut, une nouvelle photo de profil, un nouveau post dont tout le monde se cogne : tu veux que tous tes amis Facebook soient au courant du moindre de tes mouvements. Mais tu n’as pas envie d’être confronté à leur indifférence. De fait, plutôt que de prendre le risque de faire un four, tu prends le temps d’informer en privé tes meilleurs potes de ton futur post et de leur obligation intrinsèque de le liker. « Une belle preuve d’amitié »: voilà la justification que tu leur apportes pour forcer ces derniers à faire un petit geste.
Tu es une vraie dramaqueen
Le moindre petit événement de ton existence se transforme souvent en drame existentiel. Une remarque d’un collègue, un regard de travers de la part de ta voisine de métro et tu bascules immédiatement dans une rage sans fin. Tu t’insurges, tu tapes du point. Tu veux qu’on t’entende. Tu informes bien évidemment le plus de monde possible de l’injustice que tu viens de subir… D’ailleurs, la dernière fois que tu as eu un rhume, tu as rédigé ton testament par « précaution ». Taré(e) va.
TU es ton principal sujet de conversation
S’il y a quelqu’un dont la vie te passionne, c’est bien toi. Quand tu parles, tu es tellement captivé(e) par ta propre voix que tu as tendance à ne pas voir les larmes qui coulent des yeux de la personne en face de toi. Oui, parfois, quand l’ennui nous prend aux tripes, on pleure… Il n’empêche que cette capacité à t’émerveiller de ta propre existence est une qualité puisque si un jour, on t’envoie sur une île déserte sans la moindre âme qui vive autour de toi, tu pourras toujours te faire la conversation, seul(e).
Tu es tout le temps "busy" et tu as toujours l'air très occupé alors que tu ne fais rien de ta vie
Rarement, les gens souhaitent interagir avec toi. Mais quand l’occasion se présente, tu la sabotes. Alors que ton interlocuteur commence sa phrase, tu lui coupes la parole et tu te mets à lister tout ce qu’il te reste à faire : lire tes messages, répondre à tes textos, envoyer des petits SMS, te prendre en selfie au réveil avec un hashtag « nofiltre », sauver le monde, résoudre la question de la radiation des trous noirs. Bref, plein de trucs bien plus palpitants qu’écouter la personne en face de toi. On est bien d’accord.
Tu arrives tout le temps en retard
Tu veux créer une sorte de suspense bidon mais la seule chose que tu parviens à provoquer chez celui qui t’attend, c’est un sentiment de frustration extrême puisque ce dernier a clairement envie de t’asphyxier avec un sac plastique mais comme il risque de finir en taule, il est obligé de patienter sagement, seul à la terrasse d’un café en attendant ta piètre arrivée.
Bon… Pour être honnête, il semblerait qu’on ait tous en soi une petite part d’attention whore.