Les longs-métrages, ça coûte une fortune, c’est bien connu. Mais vous vous êtes déjà demandés comment les mecs du cinéma se débrouillent quand les thunes manquent pour tourner leurs films ? Eh bien, sachez que parfois, avoir le porte-monnaie vide, ça pousse à se creuser les méninges et, contre toute attente, ça donne des scènes de film complètement dingo. On vous montre immédiatement 10 exemples de films qui ont trouvé des idées mémorables grâce à des budgets trop serrés.
L'explosion d'Aldorande dans "Star Wars : Un nouvel espoir"
La destruction de la planète d’origine de la princesse Leia par l’Étoile de la Mort a eu beaucoup d’impact sur les spectateurs à l’époque, tant elle faisait penser aux bombes nucléaires qui ont touché Hiroshima et Nagasaki en 1945. Pourtant, comme on peut le voir dans le premier script, la scène n’était pas spécialement prévue à la base : George Lucas voulait que Leia soit captive de l’Empire SUR Aldorande, et une grosse partie de l’intrigue devait s’y dérouler. Mais ça coûtait trop cher. Du coup, ces scènes ont eu lieu dans l’Étoile de la Mort, et Aldorande a plutôt servi d’exemple pour illustrer la puissance de feu de l’Empire. Stylé pour une V2.
Les règles des morts-vivants dans "La Nuit des morts-vivants"
Avec La Nuit des morts-vivants, George A. Romero a établi des « règles » du zombie qui ont par la suite été reprises dans tout un tas de fictions, de Shaun Of The Dead à The Walking Dead en passant par Zombieland. Ces règles sont simples : les zombies sont lents, ils s’infectent par morsure, ils sont réanimés après la mort, et ils sont tués par un coup à la tête. Bref, Romero a carrément créé un genre et a laissé un énorme héritage grâce à ce film et ses suites. Pourtant, à l’origine, il partait plutôt sur une histoire d’extra-terrestres cannibales avant de se recentrer sur des morts-vivants. Si, à la base, les morts devaient sortir de leurs tombes, ça coûtait trop cher en effets spéciaux de créer des cadavres putréfiés ambulants, alors il a décrété qu’il s’agirait plutôt d’une épidémie dans laquelle seules les personnes « récemment mortes » seraient réanimées et transformées en zombies. Une idée de génie qui lui a permis d’obtenir un surnom de « roi des zombies » bien mérité.
Michael Keaton à poil dans Times Square dans le film "Birdman"
Une des scènes les plus marquantes de Birdman est celle où Michael Keaton se retrouve à courir en caleçon dans l’endroit le plus célèbre de New York après avoir été enfermé dehors en pleine représentation à Broadway. La scène est folle parce qu’elle est ultra-réaliste, et il y a une bonne raison à ça : elle l’était. Question budget, le film ne pouvait pas se permettre de bloquer tout Times Square et de payer des figurants, alors les producteurs ont décidé de tourner à l’arrache au milieu de vrais passants et de vrais fans de l’acteur. Quatre prises ont été faites avec une équipe réduite, et la scène a été bouclée.
Le personnage de Michael Myers dans "Halloween"
John Carpenter aurait pu tourner un film de monstre comme il l’a fait plus tard dans The Thing, mais il a décidé de réaliser un film d’horreur où le méchant était juste un humain qui portait un masque et une combi bleue, comme ça c’était moins cher. Au final, c’est réussi puisque Michael Myers est juste ultra-flippant avec son masque chelou qui, pour l’anecdote, est le masque du Capitaine Kirk dans Star Trek datant de 1975. Le chef déco l’avait acheté pour 2 dollars, et il a été modifié pour devenir le signe distinctif de Michael Myers. La récup’, y’a que ça de vrai.
La scène d'arrestation par la police dans "Sacré Graal"
Dans la première version du script, le film des Monty Python devait se terminer sur une grosse bataille entre les Français, les chevaliers de Camelot et le lapin tueur de Caerbannog. Mais qui dit grosse bataille dit gros budget, et ça, ils n’en avaient pas. À la place, la troupe d’humoristes britanniques a décidé de partir sur une arrestation du Roi Arthur par la police, ce qui coûtait beaucoup moins cher et était beaucoup plus absurde.
Quand Deadpool oublie ses armes dans le taxi
Le fait que Deadpool, prêt à partir en grosse baston, oublie ses armes dans un taxi est devenu l’une des blagues les plus drôles du film. Pourtant, au départ, le super-anti-héros devait vraiment sortir l’artillerie lourde, mais les producteurs ont annoncé une coupure de budget de 7 millions de dollars. Du coup, il a fallu faire sans les armes, et les scénaristes ont trouvé cette solution pour justifier le fait que Deadpool se batte à mains nues. Des génies.
Les lieux déserts et la temporalité de "Mad Max"
Si le premier Mad Max de George Miller se déroule dans un futur proche post-apocalyptique, ce n’était pas l’idée de départ du réalisateur. Seulement, il n’avait pas une thune pour créer son film, et comme les figurants ça coûte cher, le gars a décidé de dire que le film se passait « dans quelques années à partir de maintenant » (et il a au passage tourné des scènes sans autorisation histoire d’économiser un peu plus). Comme ça, les routes et lieux déserts sans aucun figurant n’ont choqué personne. Bordel, heureusement que Miller manquait de pognon.
La fin du "Projet Blair Witch"
Le faux reportage d’horreur filmé en found footage se conclut sur une note un peu cheloue, mais légendaire : on voit juste le personnage de Mike, tourné face à un mur, qui n’a plus l’air d’être le même homme que quelques minutes auparavant. De quoi laisser le spectateur bien confus et bien effrayé. L’idée était donc bonne. Frustrante, mais bonne. Mais une fois de plus, elle est due à un manque de budget : les réalisateurs n’avaient pas de thune pour utiliser des effets spéciaux et faire une fin plus impressionnante, alors, 3 jours avant le début du tournage, ils ont décidé que ça se finirait comme ça et pas autrement. Franchement, vaut mieux ça que des FX bien moches.
Les bars du Docteur Denfer dans "Austin Powers"
Dans une scène du premier Austin Powers, le Docteur Denfer explique qu’il voulait des requins équipés de lasers, mais on lui indique qu’il était impossible d’avoir des requins car ils étaient sur la liste des espèces en voie de disparition et qu’il faudrait faire avec des bars mutants. Mais bon, des bars mutants, c’est compliqué à animer pour un film, alors tout ce que Mike Myers a pu obtenir de la part de ses équipes, c’est un bassin qui faisait des bulles et des poissons lancés de manière absurde.
La fusillade en voiture dans John Wick
Dans le premier volet de la saga dans laquelle Keanu Reeves dézingue des méchants au silencieux, on a droit à une scène mémorable à base de bagnoles. John Wick est au volant d’une berline et élimine tour à tour ses ennemis répartis dans 3 SUV en enchaînant des dérapages de dingo et des tirs de précision. C’est incontestablement l’une des meilleures scènes du film, et elle a eu lieu, elle aussi, grâce à un manque de budget. À la base, on devait avoir une course poursuite à travers la ville, mais les tournages en pleine ville coûtent extrêmement cher, et c’était hors budget à l’époque. Tant mieux pour nous.
Et tant qu’à parler d’impro, voilà les plus grandes scènes de films improvisées.