S’il est important de laver son linge sale en famille, il vaut mieux que ce linge ne soit pas taché de sperme et de cyprine issus de la même famille ; au-delà de l’aspect malaisant de la chose, la consanguinité n’a jamais donné rien de bon. Prenez ce pauvre Charles II d’Espagne : comment vouliez-vous qu’il réussisse à diriger un empire ? On a de la peine pour lui.
Charles II d'Espagne (1661 - 1700), dernier d'une lignée trop consanguine pour survivre
Les Habsbourg, c’était avant tout une tradition de consanguinité avancée. Et au bout de la ligne, il y avait Charles II : langue énorme qui le faisait baver tout le temps, incapacité à parler avant 4 ans, à lire avant 10 ans. Atteint du syndrome de Klinefelter avant que le dénommé Klinefelter ne découvre l’existence dudit syndrome, il a vécu une vie d’enfer avant de mourir à 39 ans. Pas sûr qu’il ait été très regretté, le pauvre.
Maria Ière du Portugal (1734 - 1816)
Surnommée la folle, au Brésil, Maria Ière a été mariée à son oncle, lequel était déjà un peu zinzin. Ses deux premiers enfants sont morts de la variole, ce qui ne l’a pas aidée à garder toute sa tête. Obsessions religieuses et habits de petite fille, un quotidien un peu bizarre. Elle a fui au Brésil pendant les guerres napoléoniennes et est morte à 82 ans. La consanguinité était un truc de famille, puisque son fils a épousé sa soeur.
George II, le plus consanguin des rois d'Angleterre
Avec un patrimoine génétique à 7,72% consanguin, on peut dire que Georgio n’était pas hyper bien armé pour la vie. Pour autant, ça ne l’a pas empêché de vivre 77 ans. Mais à part baiser à tout va et être très très très pince, il n’était pas trop affecté par le fait que papa et maman étaient aussi liés par le sang.
Sissi la famille
A l’image de Romy Schneider, qui l’a jouée au ciné, Sissi était dépressive et anorexique. Elisabeth, de son vrai nom s’était mariée avec un cousin avant d’accéder à la tête de l’Empire d’Autriche. Très belle, Sissi est devenu obsédée par la préservation de son apparence, ce qui l’a conduite à vriller anorexique. Etait-ce un hasard ? Sa famille était connue pour multiplier les mariages entre oncles et nièces.
Jeanne "La Folle" de Castille
Quand ton surnom, c’est « la folle », t’as peu de chances d’être saine d’esprit. Jeanne de Castille, la soeur aînée de Catherine d’Aragon, s’est retrouvée à la tête du royaume d’Espagne à la faveur des morts dans sa famille. Mariée à un Habsbourg (les champions de la consanguinité), Philippe Premier dit « Le beau », elle a passé sa vie en femme trompée et s’est retrouvée veuve très jeune. Et là, elle est devenue dingo. Elle passait sa vie à pleurer son mari et a finalement été écartée du trône. La maison des Trastamare, dont Jeannette était issue, était célèbre pour sa tendance à multiplier les mariages consanguins, ce qui peut aussi expliquer pourquoi tout ne tournait pas rond.
Louis II de Bavière, héritier d'une lignée dégénérescente
Héritier de la dynastie des Wittelsbach, eux aussi célèbres pour encourager l’échange de miasmes entre cousins, Louis II, qu’on appellera Loulou pour lui signifier notre sympathie, ne partait pas avec un patrimoine génétique de choc. Louis rêvait sa vie plutôt qu’il ne la vivait et se réfugiait dans un monde de fantasme totalement incompatible avec l’exercice du pouvoir. Il dépensait tout son fric pour fabriquer des jolis châteaux. Finalement renversé pour aliénation mentale, on a retrouvé son corps près d’un lac ; le trône est revenu à son petit frère, lequel a lui aussi été écarté du pouvoir parce qu’il était encore plus dingue.
Ferdinand Ier d'Autriche
Son père et sa mère étaient cousins : résultat, Ferdinand, né en 1793, avait le crâne rempli d’eau, ce qui entrava son développement cognitif. Vu qu’il descendait pour partie des Habsbourg, il présentait aussi ce problème de langue qu’on retrouvait chez Charles II et bavait sans discontinuer. Mais que voulez-vous ? Quand on doit régner, on règne. Ferdinand, lui, a été à la tête de l’Empire d’Autriche pendant 18 ans.
La Princesse Nahienaena d'Hawaii
Comme l’inceste était une pratique à la cool au royaume d’Hawaii, l’aventure liant la princesse Nahienaena à son frère, le roi Kamehameha III ne choquait personne : mieux, c’était une façon de conserver la lignée pure. Même si les missionnaires chrétiens se sont opposés à leur mariage, les deux ont conçu un gosse mort quelques semaines après l’accouchement. Dommage, ça aurait fait un super roi.
Charles VI
Descendant de Saint-Louis et Charles d’Anjou, lesquels s’étaient eux-mêmes mariés à deux soeurs, Marguerite et Béatrix de Provence, Charles VI était issu de deux siècles de mariages consanguins. Bref : hérédité morbide et consanguinité absolue. Surnommé « le fou », celui qui a régné en France de 1380 à 1422 est devenu dingo en 1392 quand, à la suite d’une apparition sur un champ de bataille, il s’est mis à croire à des complots permanents, a tué des hommes dans un accès de folie et s’est persuadé qu’il était fabriqué en verre, ce qui nécessitait que l’on équipe sa calèche de coussins pour éviter qu’il ne se casse. Vous voyez le tableau.
Les enfants de Louis XIV étaient fragiles ; une conséquence probable de la consanguinité
Mis à part le Dauphin (mort à 49 ans de la variole), aucun des 2 autres fils et des 3 filles de Marie-Thérèse d’Autriche et Louis XIV ne survivra à l’enfance. Une seule fille dépassera sa première année, mais elle s’éteindra à l’âge de 5 ans. Dans le même temps, les gosses que Louis XIV sèment parmi ses maîtresses se portent très bien… La raison ? Roi et reine sont double cousins germains et leurs enfants, fragiles, succombent à diverses maladies. Pas difficile de relier les points. Sauf que l’Eglise, elle, avance plutôt des thèses liées au châtiment divin infligé au roi pour avoir trompé sa femme à tout va. En tout état de cause, Louis XV, qui succéda donc au roi Soleil, était son arrière-petit-fils.
Format familial.
Source : Ranker